Côte d'Ivoire : des milliers de combattants autour du palais présidentiel
Les combats se poursuivent, vendredi matin à Abidjan, entre les partisans du président élu Alassane Ouattara et les forces fidèles à Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir depuis novembre dernier. Des milliers d'hommes s'affrontent dans les quartier de Cocody et du Plateau, alors que la capitale économique ivoirienne est le théâtre de scènes de pillage.
Une employée suédoise de l'ONU figure parmi les victimes.
« Ca n'arrête pas de tirer. Les hommes de Gbagbo résistent sur l'ensemble de leurs positions, indique un habitant proche de la résidence de l'ex-président. On entend des coups très sourds d'artillerie, des lance-roquettes et des mitrailleuses lourdes ».
L'ambassade de France, située dans le quartier du Plateau, reste presque vide vendredi matin. Dès jeudi soir, les ressortissants français ont été invités à rester confinés chez eux. Près de 500 personnes dont 150 expatriés français sont également réfugiés depuis jeudi soir sur le camp des forces française à Port-Bouët.
Soro : « Gbagbo doit se rendre »
Quatre jours après le début d'une offensive-éclair, les hommes de Ouattara assurent avoir pris le contrôle de la télévision d'Etat et tentent maintenant de s'emparer du palais présidentiel et de la résidence de Gbagbo. « Il reste à savoir si (...) le camp Gbagbo comprend que le jeu est fini ou s'il préfère jouer Fort Alamo », estime un diplomate occidental.
Le Premier ministre d'Alassane Ouattara avait lancé un ultimatum à Laurent Gbagbo qui a pris fin jeudi. « Il faut qu'il se rende pour éviter un bain de sang car sinon on viendra le chercher là où il est, explique Guillaume Soro qui a mis en place un couvre-feu et décidé la fermeture des frontières jusqu'à dimanche. S'il démissionne, c'est bien, sinon il sera traduit devant la justice internationale ».
Enfermé dans sa résidence, Laurent Gbagbo semble plus isolé que jamais. «Les 50.000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo, indique sur France Info le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire. Il n'y a que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de forces spéciales) qui restent. »
Blé Goudé, le faux général demanderait l'asile en Angola... Lui qui appelait les gens à aller au front.