COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES AVEC PREMEDITATION : Il ampute sa femme et sa belle-mère et écope 20 ans de travaux forcés
A l’aide d’un coupe-coupe, Moustapha Guèye s’en était pris à son épouse enceinte et à sa belle-mère. Pour avoir amputé les deux dames, il a été condamné à 20 ans de travaux forcés.
SAINT-LOUIS - Avec la précision d’un boucher, Moustapha Guèye s’était acharné sur sa femme Khady Ndiaye, enceinte de cinq mois, lui amputant la main au niveau du poignet droit. Sa belle-mère non plus n’a pas été épargnée. Awa Fall a vu son bras amputé au niveau du coude gauche. Autres victimes de cette furie de Moustapha Guèye, Ngagne Guèye et Abô Sèye, dont le seul tort était d’avoir entendu des cris de détresse de leurs voisines et d’être venus leur porter secours. A la barre du tribunal, l’accusé, âgé de 31 ans, était vu comme un « monstre » ; surtout quand Khady Ndiaye et sa mère ont montré à la cour leurs membres amputés.
La terrible altercation s’était déroulée le 29 novembre 2006, au quartier Guédé Hisboul Tarkyhya à Touba. Les gendarmes, informés, constatèrent les dégâts : plusieurs coups de coupe-coupe avaient grièvement blessé Khady Ndiaye et sa mère Awa Fall. Khady présentait des blessures graves sur la tempe droite, le poignet gauche et l’omoplate droite, tandis qu’Awa Fall présentait une amputation au niveau du coude gauche. Le certificat médical de Khady Ndiaye fait état d’une « amputation traumatique de la main droite au niveau du poignet, plaie hémorragique au niveau du cuir chevelu à la bosse pariétale droite avec fracture de la table externe » avec une interruption temporaire de travail de 90 jours. Sa mère Awa Fall s’était retrouvée avec « une amputation traumatique au coude et au poignet » avec un repos de 60 jours. L’enquête avait permis d’établir l’existence d’autres blessés, notamment Ngagne Guèye et Abô Sèye dont les certificats médicaux n’avaient pas déterminé de durée d’invalidité.
Menaces préalables
Arrêté, Moutapha Guèye avait reconnu les faits en déclarant s’être rendu chez sa belle-mère pour persuader sa femme de rejoindre le domicile conjugal. Selon ses dires, tout était parti de l’opposition obstinée de sa belle-mère au retour de sa fille. Les esprits s’étaient surchauffés et il avait sorti un coupe-coupe soigneusement dissimulé sous son caftan pour porter des coups à Awa Fall. Répondant aux questions du président, Moustapha Guèye a voulu brouiller les pistes, même s’il reconnaît être l’auteur des faits. Il a dit qu’il ne se souvient plus de ce qui s’était réellement passé. Le président du tribunal lui a rafraîchi la mémoire. Selon certains témoignages, Moustapha Guèye avait proféré des menaces à l’endroit de sa belle-famille. « Si le divorce est prononcé, Khady Ndiaye ne sera plus d’aucune utilité le restant de ses jours », aurait-il déclaré, selon des témoins. Ce qui a poussé l’avocat général, Djibril Bâ, à lui demander s’il n’avait pas mis à exécution sa menace en agressant ainsi son épouse. Le parquet s’est étonné de l’attitude de l’accusé, niant à la barre, alors qu’il avait tout reconnu à l’enquête préliminaire. Moustapha Guèye a été perdu par sa femme Khady Ndiaye et sa belle-mère Awa Fall. Celle-ci a fait savoir à la cour que l’accusé l’avait traitée de tous les noms d’oiseau après qu’elle lui eût signifié que sa femme était sortie. Au retour de Khady Ndiaye, il avait foncé sur elle, armé de son coupe-coupe. La dame vola au secours de sa fille pour la sauver des griffes de cet homme. Mais, mal lui en avait pris, car elle n’avait pas été épargnée par son beau-fils qui s’était acharnée sur elle également. Après avoir réglé à la dame son compte, Moustapha s’en prit à sa femme avec violence.
Dans son réquisitoire, l’avocat général s’est demandé ce qui a poussé l’accusé à commettre l’irréparable ? Etait-il sous l’emprise d’une crise ou d’une quelconque maladie qui lui avait ôté ses facultés mentales ? A son avis, l’accusé était conscient et déterminé à régler des comptes. Le fait de s’armer au préalable d’un coupe-coupe tout neuf, atteste que le dessein était formé à l’avance, d’où la préméditation. L’avocat général a demandé à la cour de reconnaître Moustapha Guèye coupable de coups et blessures volontaires avec préméditation à conjointe et sur personne de sexe féminin ayant entraîné une amputation de membres et de coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 90 et 60 jours. Pour la répression, le parquet a requis 20 ans de travaux forcés.
Dans sa plaidoirie, la défense a précisé qu’on ne peut pas reprocher à l’accusé sa bonne foi puisqu’il n’a jamais contesté avoir donné des coups. De l’avis des avocats, leur client n’était pas dans un état normal et n’avait pas l’exacte mesure de ce qu’il faisait. Mieux, ils ont indiqué qu’il ne résulte pas du dossier qu’au moment des faits, Moustapha Guèye était maître de ses facultés. Toutefois, ils ont signalé l’absence de moyens juridiques pour soutenir la démence, faute d’expertise médicale. Ils ont cependant évoqué les nombreuses failles dans le dossier, à savoir l’absence d’enquête de personnalité, d’expertise psychiatrique et aussi du témoin à charge. Ils ont demandé à la cour d’écarter la préméditation et de disqualifier les faits en coups et blessures à sanctionner d’une peine abordable. Une demande rejetée puisque Moustapha Guèye, sous mandat de dépôt depuis le 4 décembre 2006, a été déclaré coupable de coups et blessures volontaires avec préméditation à conjointe et sur personne de sexe féminin ayant entraîné une amputation de leurs membres et de coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 90 et 60 jours. Il a été condamné à 20 ans de travaux forcés.
Auteur: Samba Oumar FALL
Que Dieu nous protège du mal qui est en nous et de nos mauvaises actions. Amine
Si tu veux savoir quelle place tu occupes auprès de Dieu...
regarde quelle place Dieu prend dans ton coeur
Nul divinitè si ce n'est Dieu et Mohamed est l'envoyé de Dieu.
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Bizarre?? pour moi non car un homme déterminer à en découdre n'a peur de rien pour les voisins et même pour les autres le décalage et de tel que même nombreux les voisins ne pouvaient pas faire mieux et aussi ils avaient comme priorité d'éviter de régler la violence par la violence car un malfaiteur doit être traduit devant la loi et pas autrement.
Dernière modification par wabe 06/08/2008 à 16h29
Quand vous serez grands ne gardez de rancune envers personne. N' oubliez jamais que tous hommes sont frères et qu'il faut répondre tous offenses et même le mal par le pardon et l'amour. (Étienne d'Orves)