Salam alékoum,
Voici un article extrait du site "le courrier de l'atlas" qui retrace des faits qui m'ont beaucoup choqués.Cette famille aurait pu être la nôtre.
"Brutalités policières à Garges-Les-Gonesse
mardi 29 octobre 2013 Garges-Les-Gonesse-Jeudi 17 octobre. Une violente interpellation policière d’une famille pour des motifs non avérés a été dénoncée par le Collectif Anti Négrophobie. Le jeune de la famille s’est retrouvé très vite embarqué. Fred Dufour / AFP Jeudi 17 octobre, une famille de Garges-Les-Gonesse (Val d’Oise) a été victime d’une violente interpellation à son domicile pour des motifs non avérés. Un rassemblement est prévu ce samedi 2 novembre à Garges pour que cette affaire ne reste pas impunie.
Triste histoire d’une bavure ordinaire. Le jeudi 17 octobre dernier à Garges-Les-Gonesses vers 6h15 du matin, la police fait irruption brutalement dans l’appartement de la famille Saounera pour interpeller leur fils de 18 ans. Si le jeune se retrouve très vite embarqué, les violences policières se seraient « poursuivies sur le reste de la famille ».
Une violence physique mais pas seulement selon les premiers témoignages recueillis par la Brigade Anti Négrophobie.
« Macaque »
Lors de l’interpellation, le petit garçon de 5 ans aurait été traité de « macaque » et giflé, comme son grand frère de 12 ans. La grande sœur, qui souffre d’un traumatisme crânien, d’un hématome du cuir chevelu et d’une contusion, aurait également été giflée puis traitée de « sale pute ». Alors qu’elle descendait l’escalier pour constater le traitement réservé à son frère interpellé, elle aurait eu le droit d’être frappée au ventre et au visage par un policier.
La mère n’a pas été épargnée non plus. Giflée comme tout le monde, elle aurait eu le droit à un flot d’insultes allant de « conasse » à « sale pute » suivi d’un très classe « rentre dans ton pays » et d’un crachat au visage. Le crachat renvoyé à son propriétaire lui aurait valu un « violent coup de poing au visage ».
Le père venu calmer les choses aurait lui été roué de coups dans les escaliers avant d’être emmené au poste en peignoir, sans chaussures.
Le frère ainé descendu avec un marteau après avoir vu sa mère se faire violenter a été interpellé pour « violence vis-à-vis de la police ». Depuis il dort en prison dans l’attente de son jugement.
Des voisins ont essuyé des tirs de flash-ball
La brutalité policière rapportée par des témoins paraît disproportionnée au regard des faits reprochés, « un vol de sac à main datant de 2012 » et des conclusions, « il a pu prouver qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire et a été relâché à 17h le jour même », raconte Mr Lollia, porte-parole du Collectif Anti Négrophobie., venu apporter son soutien à la famille.
Plus grave encore, des voisins, face à cette violence ont tenté de s’interposer, à leurs dépens… « des voisins d’un certain âge ont essuyé des insultes et pour certains, des tirs de flash-ball ».
Une plainte a tout de suite été déposée par la famille. Pour Mr Lollia, « cette affaire doit être tirée au clair car ces policiers qui agissent mal entâchent la réputation de la police et peuvent se croire tout permis ».
« Faire valoir son statut de victime »
Pour que cette affaire ne soit pas « passée sous silence », un rassemblement est prévu samedi 2 novembre à partir de 15h au 2 place Anatole France à Garge-Les-Gonesse. Le maire qui « ne s’est pas déplacé en premier lieu » est invité à s’y rendre. « Si il est prouvé que la police a fauté il faudra qu’il aide la famille à mener cette affaire. Il ne faut pas couvrir par la neutralité des faits qui sont punissables. Il y a des voyous partout, et dans la police aussi » lâche Mr Lollia.
Mais au-delà des suites qui seront données à cette affaire, le collectif et la famille veulent la médiatiser pour que les gens « comprennent que lorsque de telles violences se produisent, il ne faut pas rester dans le mutisme, comme pour les violences domestiques, il faut avoir le réflexe de faire valoir son statut de victime ».
Liberté, égalité, fraternité. Une devise toujours d’actualité ?"
Jonathan Ardines