A Argenteuil (Val-d'Oise), l'atmosphère devient nauséabonde. Vendredi, Faouzi Lamdaoui (PS), a révélé que la mairie souhaitait utiliser un produit répulsif appelé Malodor pour éloigner les SDF du centre-ville. «Ce sont des agents municipaux qui m'ont prévenu, expliquait hier le candidat malheureux aux dernières législatives. Ces agents ont refusé de l'utiliser. Du coup, la mairie a mis ce produit, qu'elle a acheté avec de l'argent public, à la disposition du centre commercial Géant, qui en a fait usage.»
Sylvie, 49 ans, qui vit depuis un an devant le Géant, se «demande s'ils nous prennent pour des rats ou des cafards». Avec son mari Dominique, ils disent avoir senti au moins cinq fois ce produit qui leur «pique la gorge, les yeux». Ils sont toujours revenus. «On s'habitue», disent-ils, déplorant qu'on veuille les chasser d'un endroit où «au moins, on est protégé de la pluie».
«Un jour, c'est nous qu'ils jetteront à la benne»
Depuis le début de la polémique, le maire est aux abonnés absents, en vacances à l'étranger. En attendant son retour, ses adjoints assument l'achat du produit mais assurent que «jamais consigne n'a été donnée aux agents municipaux de l'utiliser». Toutefois, précise la mairie, «il faut bien faire quelque chose pour sécuriser les lieux. Quelques hypermarginaux refusent les hébergements d'urgence et si le dialogue n'aboutit pas, il faudra envisager ce produit comme un moyen final.» Dominique «jure» qu'il n'a jamais refusé un logement - «J'en rêve.» En revanche, il raconte qu'«à chaque fois que la mairie vient "nettoyer", ils jettent à la benne les trois quarts de nos affaires». Pour sa femme, «un jour, c'est nous qu'ils jetteront à la benne».
Par le passé, Georges Mothron, le maire UMP, avait déjà pris des arrêtés anti-mendicité dans sa ville, dont l'un, annulé par la préfecture en 2005, évoquait carrément «une gêne olfactive anormale». Pour Faouzi Lamdaoui, le maire «rejette l'autre, celui qui et différent. Pendant la campagne, il avait été le seul à n
A Argenteuil (Val-d'Oise), l'atmosphère devient nauséabonde. Vendredi, Faouzi Lamdaoui (PS), a révélé que la mairie souhaitait utiliser un produit répulsif appelé Malodor pour éloigner les SDF du centre-ville. «Ce sont des agents municipaux qui m'ont prévenu, expliquait hier le candidat malheureux aux dernières législatives. Ces agents ont refusé de l'utiliser. Du coup, la mairie a mis ce produit, qu'elle a acheté avec de l'argent public, à la disposition du centre commercial Géant, qui en a fait usage.»
Sylvie, 49 ans, qui vit depuis un an devant le Géant, se «demande s'ils nous prennent pour des rats ou des cafards». Avec son mari Dominique, ils disent avoir senti au moins cinq fois ce produit qui leur «pique la gorge, les yeux». Ils sont toujours revenus. «On s'habitue», disent-ils, déplorant qu'on veuille les chasser d'un endroit où «au moins, on est protégé de la pluie».
«Un jour, c'est nous qu'ils jetteront à la benne»
Depuis le début de la polémique, le maire est aux abonnés absents, en vacances à l'étranger. En attendant son retour, ses adjoints assument l'achat du produit mais assurent que «jamais consigne n'a été donnée aux agents municipaux de l'utiliser». Toutefois, précise la mairie, «il faut bien faire quelque chose pour sécuriser les lieux. Quelques hypermarginaux refusent les hébergements d'urgence et si le dialogue n'aboutit pas, il faudra envisager ce produit comme un moyen final.» Dominique «jure» qu'il n'a jamais refusé un logement - «J'en rêve.» En revanche, il raconte qu'«à chaque fois que la mairie vient "nettoyer", ils jettent à la benne les trois quarts de nos affaires». Pour sa femme, «un jour, c'est nous qu'ils jetteront à la benne».
Par le passé, Georges Mothron, le maire UMP, avait déjà pris des arrêtés anti-mendicité dans sa ville, dont l'un, annulé par la préfecture en 2005, évoquait carrément «une gêne olfactive anormale». Pour Faouzi Lamdaoui, le maire «rejette l'autre, celui qui et différent. Pendant la campagne, il avait été le seul à ne pas réagir aux inscriptions racistes inscrites sur ma permanence. C'est dans la lignée.» Si Christine Boutin, ministre du Logement, a condamné le procédé, Faouzi Lamdaoui continuait d'exiger hier une réaction de Nicolas Sarkozy, «d'habitude plus prompt à s'exprimer».
Jean-Loup Gautreau AFP/archives ¦ Le maire UMP d'Argenteuil Georges Mothron le 2 février 2003 à la mairie d'Argenteuil
document.getElementById("legendePhotoVisible").inn erHTML = document.getElementById("legendePhotoInVisible").i nnerHTML;e pas réagir aux inscriptions racistes inscrites sur ma permanence. C'est dans la lignée.» Si Christine Boutin, ministre du Logement, a condamné le procédé, Faouzi Lamdaoui continuait d'exiger hier une réaction de Nicolas Sarkozy, «d'habitude plus prompt à s'exprimer».
Jean-Loup Gautreau AFP/archives ¦ Le maire UMP d'Argenteuil Georges Mothron le 2 février 2003 à la mairie d'Argenteuil
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