Salam
Sur cette photo, son maquillage n'est pas trop flagrant. Comme si l'UMP la rendait folle...
Rama Yade démissionne de l'Unesco : une leçon de courage
On connaît Rama Yade pour ses réguliers coups de gueule, envers l'équipe de France ou Kadhafi. Elle a décidé aujourd'hui de s'investir dans l'aventure présidentielle aux côtés de Jean-Louis Borloo, quitte à délaisser son poste confortable d'ambassadeur à l'Unesco.
Sélectionné et édité par Amandine Schmitt
J’ai soutenu Rama Yade car j’ai trouvé en cette femme, une jeune noire, belle et intellectuelle qui cassait l’image lascive de la représentation de la femme noire dans la société française. Dépassons la couleur de sa peau (ce qui est souvent difficile en France malgré les discours) pour nous accrocher à ce que j’aime dans la République : la compétence.
Rama a assumé deux postes de secrétariat d’État importants : les Droits de l’Homme et le Sport. Rama Yade doit sa carrière politique à Nicolas Sarkozy. Elle a montré une leçon de courage quand elle était au Secrétariat d’Etat des Droits de l’Homme en disant tout haut ce qu’elle pensait de Kadhafi. Pour des raisons diplomatiques, une grande partie de la classe politique française lui a fait des reproches hypocrites.
Les faits donnent raison à Rama puisqu’aujourd’hui la communauté internationale intervient en Libye, estimant que Kadhafi, l’ami d’hier auquel on pouvait passer toutes les extravagances comme l’implantation d’une tente en plein Paris au moment de sa visite, est devenu l’ennemi qu’il faut abattre. Rama avait vu juste. Les politiciens français, comme d’habitude, marqués au sceau de l’hypocrisie, étaient complaisants vis-à-vis de Kadhafi.
En tant que Secrétaire d’État aux Sports, Rama avait prédit le fiasco de l’équipe de France en Afrique du Sud en parlant des conditions de luxe dans lesquelles les joueurs vivaient alors que l’objectif premier était la victoire. Roselyne Bachelot, son ministre de tutelle, l’avait recadrée. Au final, Rama a eu raison, Bachelot tort car l’équipe de France s’est comportée comme Rama l’avait prédit.
Sur le plan politique, Rama vient de donner une cohérence à sa trajectoire politique qui n’est pas terminée. Je n’ai pas compris (et j’assume) son départ de l’UMP. En démissionnant de l’Unesco, elle me permet de déchirer une partie de la toile d’incompréhension derrière laquelle j’étais. Au bureau de l’UMP, elle était en divergence avec Jean-François Copé sur les thèmes et la stratégie de l’UMP.
En rejoignant Borloo, elle retrouve un espace de concepts et de décisions politiques qui l’ont guidée dès sa jeunesse avant de rejoindre l’UMP, à savoir sa participation au mouvement écologique et aux idées socialistes. Il faut maintenant que Borloo se décide et se présente à l’élection présidentielle pour renforcer la cohérence de la décision de Rama. En effet, la situation devenait intenable pour elle car, ambassadrice de France à l’Unesco, elle avait un droit de réserve, ce qui était incompatible avec sa participation au Parti Radical avec Borloo.
La carrière de Rama n’est pas finie, elle vient de commencer. Toutes les hypothèses sont possibles : victoire ou défaite de Borloo lors de l’élection présidentielle de 2012 (à condition qu’il y aille, ce qui n’est pas sûr). Rama va compter dans l’espace politique français dans les années à venir. En démissionnant, Rama donne une leçon de courage à la société politique française.
Il ne faut pas avoir peur de déplaire et de dire les choses, ce que je fais ici et maintenant en montrant comment les choix de vie peuvent déterminer une carrière. Il ne s’agit pas de communautariser la République mais de décrire le paysage politique tel qu’il est en matière de représentation de ses différentes diversités (Noirs, femmes, handicapés, etc.) : il y a très peu de Noirs en politique dans ce pays. Les associations qui les représentent sont incapables et n’arrivent pas à conscientiser les Noirs français dans la République. Rama, elle, noire, instruite, dépasse la peur qui anime les Noirs dans la société française.
Mesdames et Messieurs, les critiques et les bienfaisants des populations noires dans la République française, méditez la leçon de courage (que d’aucuns vont traduire par opportunisme politique) que vient de nous donner Rama Yade en démissionnant en France d’un poste lucratif et considéré. Je pense, sans me tromper, que peu d’hommes et de femmes dans notre pays, la belle France, auraient le courage de démissionner d’un poste honorifique et qui donne surtout de l’argent et de la considération.
Salut Rama, bravo à toi, en espérant que les hommes et les femmes appartenant à ta génération comprennent ton message, restent eux-mêmes sans être corrompus et aient des idées en travaillant sur le terrain réel. Sur le terrain tu as été de façon associative. En démissionnant, tu montres aux vieux briscards de la politique française que le courage en politique est une denrée indispensable pour ne pas perdre son âme et sa personnalité.
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Auteur parrainé par Maxime Bellec
FB : bakelinfo departement de Bakel
Salam
Sur cette photo, son maquillage n'est pas trop flagrant. Comme si l'UMP la rendait folle...
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Démission de Rama Yade : l'UMP s'inquiète d'un 21-avril à l'envers
Rama Yade a présenté sa démission de son poste d’ambassadeur de France auprès de l’Unesco, au ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, qui l’a acceptée mardi. Cette démission sera effective en juillet, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
«La situation de Rama Yade n’était plus tenable, on ne peut pas être à la fois diplomate représentant la France et engagé comme porte-parole d’un parti politique, c’est totalement incompatible avec le devoir de réserve des ambassadeurs» explique l’entourage d'Alain Juppé. Rama Yade a quitté l'UMP pour rejoindre le parti radical de Jean-Louis Borloo. Elle devrait être la porte-parole du probable candidat centriste à la présidentielle de 2012.
«A chaque fois qu'une majorité se divise, elle perd les élections»Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP) a jugé «préoccupant» jeudi le départ de Rama Yade de son poste d'ambassadrice de l'Unesco car, selon lui, «il s'inscrit dans une division de la majorité», ce qui présente un «risque majeur» pour les prochaines élections.
«Il y a une majorité, les Français ont voulu cette majorité il y a quatre ans et celle-ci, aujourd'hui, s'apprête à s'approcher d'une division», a-t-il regretté, notant qu' «à chaque fois qu'une majorité se divise, elle perd les élections, elle prend un risque majeur vis-à-vis des élections à venir».
«Au sein d'une même majorité, on l'a vu pour la gauche avec Lionel Jospin pour 2002 , toute division comporte un risque d'échec», a insisté le président de l'Assemblée. Jean-Louis Borloo «n'a pas annoncé encore qu'il serait candidat, donc il n'y a pas encore de problèmes insurmontables, en tout cas graves», a-t-il toutefois noté.
La ministre de l'apprentissage et de la formation professionnelle, Nadine Morano (UMP) a assuré que Rama Yade a démissionné avant d'être démissionnée».«Elle n'avait pas d'autre choix, dès lors qu'elle ne respectait pas le devoir de réserve comme ambassadeur», a encore déclaré la ministre sur France Info.
Toutefois, a-t-elle relevé, «nous sommes de la même famille politique. Ils (Jean-Louis Borloo et Rama Yade) ont fait partie d'un même gouvernement».
L'ancien secrétaire général du parti, Xavier Bertrand, a estimé, en marge d'une visite au salon Planète PME, que si Mme Yade «a fait un choix», «il ne faut pas se tromper : Mme Yade, M. Borloo ne deviennent pas du jour au lendemain des adversaires politiques» de l'UMP, a t-il dit.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse qu'on l'interrogeait sur une éventuelle candidature à la présidentielle de M. Borloo après la démission de Rama Yade de son poste d'ambassadrice de l'Unesco pour participer à la campagne du président du PR a fait valoir qu'elle n'avait entendu pour l'instant «aucune idée neuve de la part de Jean-Louis Borloo», soulignant que «tous les succès» du président du Parti radical, comme le Grenelle de l'environnement, c'était «d'abord les succès de Nicolas Sarkozy».
La ministre de l'Enseignement supérieur a jugé sur France 2 que «la possibilité que Marine le Pen puisse arriver au deuxième tour de la présidentielle» était «un danger pour la démocratie». «Je n'ai pas du tout envie de revivre ce moment-là, dans un sens comme dans un autre», a-t-elle dit, «Pour éviter une présence du Front national, il faut que les partis politiques se présentent les plus rassemblés possible, et puis pour être candidat à l'élection présidentielle, il faut avoir des idées neuves», a fait valoir la ministre.
LeParisien.fr
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