Des élèves en "robe traditionnelle" seraient menacées d'exclusion
Quatre élèves d'un lycée à Saint-Ouen assurent avoir été menacées d'exclusion en raison de leur tenue: une longue robe unie.
Costume traditionnel ou signe ostentatoire religieux? La question fait débat au lycée Auguste-Blanqui à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Interrogées par Le Parisien, deux lycéennes déclarent avoir été convoquées par la proviseur adjointe de l'établissement à cause de leur tenue vestimentaire: une longue robe unie.
Selon les jeunes filles, la direction du lycée refuserait à l'avenir de les accueillir en cours vêtues de ces robes, considérées comme "signe ostentatoire religieux".
Les lycéennes, qui déclarent enlever leur voile à l'entrée du lycée comme la loi l'exige, souhaitent que leur robe soit considérée comme "traditionnelle" et non "religieuse". "Certains jours nous sommes en pantalon", déclare l'une d'elles dans les colonnes du quotidien.
"Logique d'apaisement et de discussion"
Les jeunes filles ont reçu le soutien de deux organisations musulmanes: le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine et le collectif contre l'islamophobie.
"La loi sur la laïcité a été rappelée aux jeunes filles et il leur a été dit qu'elles devaient entamer une réflexion à l'avenir pour se positionner par rapport à cette règle et pour savoir si elles voulaient rester dans l'établissement l'année prochaine", a rapporté Clément Dirson du Syndicat national des enseignants du secondaire(Snes), après des échanges avec ses collègues de l'établissement, qui ont rencontré la direction ce mardi.
Interrogé par Le Parisien, Clément Dirson comprend que les jeunes filles aient pu le "comprendre comme une menace d'exclusion".
Les enseignants sont "dans une logique d'apaisement et de discussion" et "choqués d'être taxés d'islamophobes", selon le syndicaliste.
Le rectorat de Créteil a annoncé que les jeunes filles étaient "scolarisées normalement". La direction du lycée n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.
Salam
La laïcité la va faire mal dé... C'est bizarre toujours les mêmes qui sont visés.
Quelle paranoïa à la française ?
Demain, je crois qu'au nom de la laïcité, je me séparerai de ma petite barbe que moi j'utiluse pourtant au nom de la " Bogossité "...