Officiellement, Azouz Begag, nouveau soutien de François Bayrou, a démissionné de son poste de ministre du gouvernement Villepin «pour reprendre sa pleine liberté de parole.» La réalité serait tout autre. Le désormais ex-ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances aurait dû quitter son poste en raison de la publication d’un livre , intitulé «Un mouton dans la baignoire» dont les bonnes feuilles paraîtront samedi dans l’hebdomadaire «Marianne».
A charge
Un ouvrage à charge contre Nicolas Sarkozy. Le sociologue d’origine algérienne y relate ses relations exécrables avec celui qu'il baptise «mon ennemi de l'Intérieur.»
Azouz Begag date des émeutes de l’automne 2005 «la descente aux enfers». Pour avoir contesté l'emploi du mot «racaille» par Nicolas Sarkozy et «la sémantique guerrière» de son collègue de l'Intérieur, Azouz Begag affirme être pris à partie par les sarkozystes qui réclament sa démission, pour «absence de loyauté gouvernementale».
«Le Beur de Villepin»
«Il n'y connaît rien en politique (...). C'est le Beur de Villepin», disent de lui les ministres et députés sarkozystes, selon Azouz Begag. Il raconte aussi un rendez-vous en tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy — où le ministre «joue le persécuté» — et surtout un coup de fil violent.
Au téléphone, Nicolas Sarkozy «me passe un savon tellement incroyable que je ne peux m'empêcher de le consigner sur le champ», relate Azouz Begag, avant de citer l'ex-ministre de l'Intérieur: «Tu es un connard, un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule.»
«Le ministre de l'Intérieur m'a conseillé, dans une ultime menace, de ne jamais plus lui serrer la main à l'avenir, sinon il allait m'en cuire», ajoute l'ex-ministre.
Selon «Marianne», Azouz Begag a fait l'objet de pressions pour qu'il retarde la parution de son livre, mais a finalement décidé «de passer outre». Selon «Le Parisien», il a bien tenté de faire machines arrières, mais trop tard.
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