Les programmes de Walfadjri arrêtés
Dakar, 27 août (APS) – Des éléments de la police ont arrêté jeudi matin les programmes de la radiotélévision Walfadjri (privée) pour l’obliger à respecter les décisions de justice consistant à remplir les formalités légales et à s’acquitter intégralement des droits dus aux artistes, a constaté l’APS.
Les policiers très visibles devant l’immeuble abritant les locaux du groupe Walfadjri, ont ainsi donné suite aux demandes des membres du Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA) exigeant l’adhésion de Walfadjri à un contrat.
Deux requêtes avaient été déposées sur la table du juge contre le groupe Walfadjri. La première ayant été positivement agréée par une ordonnance du Tribunal régional hors classe de Dakar en date du 6 août 2009. Cette décision a été signifiée à Sidy Lamine Niasse, le 13 août dernier par l’huissier du BSDA.
Le tribunal avait décidé que tous les programmes diffusés par la radiotélévision Walf FM dont les contenus sont protégés au titre du droit d’auteur seraient suspendus jusqu’à l’accomplissement des formalités légales et le règlement intégral des droits dus.
Le président de la radiotélévision, Sidy Lamine Niasse, avait refusé de se plier aux décisions. Jeudi matin, après la fermeture de Walf, il a qualifié l’acte de ‘’politique’’ sur les ondes de la Radio Futurs médias (RFM). ‘’C’est le gouvernement qui a décidé de fermer Walfadjri’’, a-t-il indiqué
Invitée en même temps que Walfadjri, lors d’une conférence de presse à payer ses droits aux artistes, la station de radio Top FM s’était dit prête à signer le contrat avec le BSDA.
Le Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA) était opposé à toute médiation avec le groupe Walfadjri, estimant que la réaction de l’assemblée présente à sa conférence de presse du 20 août dernier à Dakar, valait ‘’mot d’ordre’’ pour dire qu’’’une médiation n’était plus d’actualité’’.
Créé en 1973, le BSDA est un établissement public à caractère professionnel chargé d’assurer la perception et la répartition des droits d’auteur.
Selon la loi, ‘’toute représentation, reproduction ou exécution publique d’une œuvre de l’esprit requiert le consentement de l’auteur et est subordonnée à l’autorisation préalable du BSDA, moyennant le paiement d’une redevance’’.
Quand les hyènes se mangent entre eux !!! Pathétique.