Non, je ne sais pas si ce sont les journalistes qui inventent ou si l'afrique reste toujours mystérieuse.Terrible ! Ce qui arrive aux femmes des quartiers Keur Wéllé et Beug Bamba à Touba. Plusieurs d’entre elles se sont retrouvées les slips arrachés et les poils pubiens rasés, complètement. Certaines victimes supposent avoir été hypnotisées par leur bourreau, puisqu’elles disent l’avoir regarder faire durant tout le temps qu’il a déroulé son forfait. Le voleur, non encore violeur, ne s’empresserait guère. Il met à terre, tout doucettement, sa proie, la déshabille, tranquillement, sort avec minutie sa lame, découpe, soigneusement, le slip et rase, sans blesser, les poils pubiens. C’est ensuite qu’il ouvre une sacoche et y introduit « son butin ». Sur place, l’on soupçonne que l’homme veuille utiliser ces poils à des fins mystiques. Quoiqu’il en soit, la psychose est de taille dans ces localités de Touba. Soukèye Niang (sœur d’une victime), Ami. N. (une victime), Maïmouna Diouf (partage sa chambre avec une victime), Mame Samba Bakhoume (Grand-Père de deux victimes) et Mère Khady Dieng (mère d’une victime), qui ont choisi de se confier à L’Office, devant une immense foule, racontent leur calvaire. Témoignages.
C’est une foule immense qui nous a accueilli, mercredi dernier, au quartier Keur Wéllé de Touba. Sur place, s’étaient donné rendez-vous quelques victimes de ce mystérieux homme et certains de leurs parents. Ils habitent, pour l’essentiel, cette localité de Touba, même si une bonne partie du groupe provient de Beug Bamba, un quartier voisin. Notre arrivée a été, pour eux, comme du baume au cœur. Ils expliquent :
Soukèye Niang :
Ma sœur a été rasée, il y a une semaine. Tout s’est passé dans sa chambre alors qu’elle dormait. Ce qui est bizarre dans tout cela, c’est qu’elle avait bien fermé à clef. Un homme s’est mis, subitement, devant elle, sans que celui-ci n’ai eu besoin de défoncer la porte. L’homme devrait être âgé d’une quarantaine d’années, selon elle. Ma sœur, en le voyant, a eu, terriblement, peur mais, malheureusement, elle était incapable de faire un geste. Autant dire qu’elle était hypnotisée. L’homme a sorti sa lame, a semblé prononcer des paroles et a découpé le slip qu’elle portait. Ma sœur continuait de le regarder faire. C’est ensuite qu’il a rasé ses poils avant de les introduire dans un petit sac .Nous avons peur, terriblement, peur. Au début, au quartier Beug Bamba, on parlait de vent mystérieux qui attaquerait les femmes. Mais, maintenant, on est, désormais sûr et certain qu’il s’agit d’un homme. Nous interpellons le Khalife Général des Mourides pour qu’il vienne au secours des populations de notre quartier.
Maïmouna Diouf :
« L’homme, en plus, de raser les filles, vole, aussi, les objets qu’il trouve dans les chambres de ses victimes. Oui, c’est bien un homme. Il est entré dans la maison, a allumé les lampes et puis s’est attaqué à la demoiselle. Je partage avec cette dernière la même chambre. Il a rasé ses poils après lui avoir ôté son slip. Je devais dormir, profondément. Le bandit est, ensuite, passé dans la chambre de la première épouse du père de famille. Cette dernière affirme avoir touché son corps nu mais le malfaiteur ne lui a rien fait de mal sinon lui voler les poils pubiens. Ma tante est restée inerte tout le temps que l’homme s’affairait autour d’elle. C’est après que celui-ci est parti qu’elle est revenue à elle-même. Aussitôt, elle a réveillé, toute la famille, pour raconter son calvaire. Ma voisine en a profité pour nous apprendre qu’elle, aussi, a reçu, la visite de cette mystérieuse personne ».
Ami N. (une parmi la vingtaine de victimes) :
« Tout s’est passé si vite. Je ne dormais pas. Je le regardais. Je crois même que je suis en mesure de l’identifier si je le revoyais. Il est entré dans ma chambre. Il portait des babouches de couleur blanche. Il murmurait des choses sans que je ne puisse, véritablement, comprendre ce qu’il disait. C’est peut-être des versets coraniques. Je ne sais pas. Il m’a touché par le front. Je me suis allongée et puis il m’a déshabillée. Je continuais de le regarder faire. Je ne pouvais point bouger, encore moins appeler à l’aide. Il a sorti sa lame, il a enlevé mon slip et m’a rasé le… Tout de suite, il est reparti. Non, il n’est pas monté sur moi. Je rends grâce à Dieu qu’il ne m’est rien fait de plus. Cela fait une semaine. Non, les poils n’ont pas commencé à repousser. Deux de mes amies ont subi le même sort. Elles habitent la maison d’à côté. C’est hier, seulement, qu’elles se sont décidées à en parler à leurs parents ».
Mère Khady Dieng :
« Ma fille est devenue invivable. Elle est terrorisée par ce qu’il lui est arrivé. Que personne ne nous parle d’esprit maléfique. C’est bien d’un homme qu’il s’agit. Ma fille l’a vu de ses propres yeux. Au début, je ne croyais pas ce qu’elle disait. C’est après que j’ai eu vent qu’au quartier Beug Bamba, une vingtaine de filles avaient vécu la même histoire. Ma fille est mariée à un émigré. J’imagine que ce qui lui est arrivé paresse incroyable pour elle. C’est pour cela, nous tenons, absolument, que les forces de l’ordre mettent la main sur le bandit ».
Mame Samba Bakhoum :
« Tout ce que les femmes ont raconté, jusqu’ici, c’est vrai. Après avoir agressé ma petite fille, elle a provoqué un incendie sur le balcon. C’est moi qui ai éteint le feu. Avant cela, il s’en est pris à deux de mes petites filles. J’en appelle à la responsabilité de tout un chacun. Il faut que nous prenions le problème à bras le corps. Il faut que les jeunes de ce quartier prennent les devants pour maîtriser ce malfaiteur. Que des comités de vielle et de défense soient créés. Si c’est un homme qui habite le quartier, qu’il soit dénoncé et puni. Nous ne pouvons plus vivre dans ces conditions. Nos filles sont terrorisées. Si j’ai accepté de parler à la presse, c’est parce que la situation est devenue insupportable. Voilà ! »