Bonsoir
Nous savons que depuis la période de l’indigo aux nouvelles méthodes de la teinture, la femme soninkée s’est distinguée dans cet art. Ingénieuse, elle adapte son art au goût du temps, au point qu’un administrateur colonial du nom de Maurice Coup dit ceci à leur sujet : « Les femmes saracollaises excellentes dans l’art de la teinture, elles l’obtiennent avec l’indigo, mélangé seulement avec le cendre très chargé de postasse, d’un arbuste nommé n’diodet ; elles obtiennent par ce procédé des teints en bleu de toutes les gammes nuancées, fort jolies, quelque fois mordorées comme celles de Guinée Belge ; elles teignent les cotonnades indigènes et le calicot d’origine européenne » Et plus loin l’auteur ajoute : que les femmes soninkées ont donné « un certain cachet d’originalité et de bon goût »
Source : Archives Nationales du Sénégal : Maurice COUP, 1G331, Gorgol (Kaédi), 1908, page 100.
Et de nos jours encore, les femmes soninkées n’ont pas perdu la main. Elles adaptent leur art à toutes les « sauces » du temps. Alors les Maryamas, les Yakharé Tana, les Sourakamousso etc, nous vous invitons à nous parler de cet art qui fait la fierté des femmes soninkées. Bien à vous.