L'art Soninké a disparu......reussuscitons le!

[abdoul gandega]

Salam

la pauvrete a presque disparu, l'art soninké aussi.
La femme moderne l'a tué. Elle prepare les funerailles bientôt pour l'enterrer.
Aidez-moi à l'empecher sinon ce sera trop tard.
Revenons en arriere de 50 ans, presque toutes les femmes étaient capables de bien mener une tache manuelle tell que: transformation du coton en fils(wourounde en soninké), de faire la broderie(soufande).
Même l'art des thogos est actuellement menacé.

Alors que doit-on faire pour revivre cet art?

wa salm

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour
Un vrai cri d'alarme auquel je m'associe aussi. Oui certaines techniques traditionnelles sont devenues les victimes de l'histoire, alors que nous en avons plus que jamais besoin. Lisez l'ouvrage de Jules Hubert Saint-Père sur les sarakollé de guidimakha, celui de Gaston Boyer sur les diawaras, ceux de Youssouf Koita: Notes sur la commune de Kaédi et des: Atouts économiques de la vallée mauritanienne entre autres, pour vous en convaincre davantage. Nous avons à aller vite, trés vite, à la rescousse pour sauver ce qui peut encore l'être. Bonne rescousse!

[Tribal Cams]

Salam Abdoul

la pauvrete a presque disparu, l'art soninké aussi.

Si l'art soninké a disparu de la même façon que la pauvreté nous n'avons pas de soucis à nous faire car je t'assure que la pauvreté sévit et que bien au contraire elle ne fait que croitre à cause de toutes ces sociétés de consommation.

Ce n'est surement pas une réponse que tu attendais mais bon je pense qu'il est important de le souligner.

[Guesse]

Salam,

Je ne pense pas que ces arts aient disparus, disons que leurs pratiques ont évolué avec le temps et la technologie.

Et je ne comprends pas pourquoi tu dit que c'est la femme "moderne" qui aurait tué l'art soninké !!! (peut-etre devrait tu mieux expliquer ton point de vue) car moi za pa compiri ca !

Les thogos (pour reprendre ton exemple) continuent leurs arts, ca c'est sur, peut etre pas avec les memes outils d'antan, mais leurs travaux sont toujours indispensables à la culture soninké . Car rappellons le, les thogos ne font pas que des bijoux, mais font aussi les instruments qui servent à la culture, les armes.....

[abdoul gandega]

Salam

Merci wague de m'indiquer les ouvrages qui traitent ce sujet.

Pour Tribal, quand j'ai dit que la pauvrete a presque disparu, c'est dans plusieurs domaines. Un exemple, je ne connais pas ton village natal, mais sache que beaucoup des maliens se deplacent em moto à l'heure où je te parle. Si nous reveillons nos grand-peres, ils seront etonnés de notre mode de vie: notre manger, notre maison en dur(ciment), notre habillement(vraie marque, fausse marque). Eux, ils se contentaient de quoi? C'est inimaginable cousin.

Pour Yaxare tana, la femme moderne soninke en particulier ignore completement des questions suivantes : comment, de quoi, pourquoi; nos meres font ça ou vivaient comment c'est quoi leurs chambres, ils portaient quoi nos grand-parents?
Allez au village faites des sondages: qui peut me faire un "belfeta"(pagne traditionnel), tu ne trouvera personne.
Ensuite, beacoup des jeunes forgerons abandonnent le chemin tracé par leurs ancetres, pour prendre conscience va au village, les bouloughous sont vides. Tout le monde s'americanise. Alors il est où l'art maintenant?

wa salam

[Guesse]

Ben ecoutes , certes les forgerons ne sont plus dans les villages, mais beaucoup ont immigrés soit ici soit dans d'autres pays.

Mais si tu vas dans les différents foyers, tu verras que cet art ne s'est pas perdu.....d'ailleurs tu pourras demander à n'importe quelle femme, tu verras qu'elles ont toutes les adresses pour se faire leurs différents bijoux et parures...

Je suis une fille de tégué, donc sachant cela tu vas trouvé mon point de vue un peu subjectif....loin de là, tu noteras que je n'ai donné mon avis que sur le point que je connaissais, en l'occurence, le taguaxu.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonsoir !

S’il est vrai, comme l’a dit Yakharé Tana, que les techniques traditionnelles des forgerons, tagu, ont encore des beaux jours devant elles, malgré le changement de contexte, il n’en reste pas moins que d’autres sont presque vouées à l’abandon. Je pense par exemple au tissage, mirinde. Cette activité est en perte de vitesse totale. Nombreux sont les jeunes de notre génération qui ne connaissent même pas les noms des différentes étapes à suivre pour faire un pagne.
Pour avoir dans l'ancien temps un pagne flambant neuf (Goro ňirame), il fallait que la femme, avant de remettre son produit au tisserand, miraana, passe par les étapes suivantes:

Gurusinde : Il fallait que le coton brut soit égrené, qui signifie l’enlèvement des grains dans le coton
Yesande : le cardage qui signifie le peignage des fibres textiles avant la filature
Urunde : c’est la phase de la transformation des fibres en fils
Gesunde : c’est la phase ultime du travail féminin qui consiste à préparer la disposition des fils pour faciliter la tâche au tisserand et aussi les évaluer.

Croyez-moi, et pour apporter de l’eau au moulin de notre frère Abdoul Gandéga, ces techniques sont presque tombées en désuétude. Vous allez me dire que c’est avec l’évolution de la technologie. Cette idée ne me convaincra pas, car dans ces cas pourquoi les gens continuent toujours à manger du pain traditionnel en France, alors que des fours électriques sont là. On ne doit pas tout abandonner. La personnalité d’un peuple dépendra jusqu’à la fin des temps de ses pratiques, de ses coutumes, de ses us etc. Allons donc à la rescousse de ce qui peut encore être sauvé. Bonne soirée.

[Moussa diaba]

Salam

la pauvrete a presque disparu, l'art soninké aussi.
La femme moderne l'a tué. Elle prepare les funerailles bientôt pour l'enterrer.
Aidez-moi à l'empecher sinon ce sera trop tard.
Revenons en arriere de 50 ans, presque toutes les femmes étaient capables de bien mener une tache manuelle tell que: transformation du coton en fils(wourounde en soninké), de faire la broderie(soufande).
Même l'art des thogos est actuellement menacé.

Alors que doit-on faire pour revivre cet art?

wa salm

Salam,

Je ne pense pas que ces arts aient disparus, disons que leurs pratiques ont évolué avec le temps et la technologie.

Et je ne comprends pas pourquoi tu dit que c'est la femme "moderne" qui aurait tué l'art soninké !!! (peut-etre devrait tu mieux expliquer ton point de vue) car moi za pa compiri ca !

Les thogos (pour reprendre ton exemple) continuent leurs arts, ca c'est sur, peut etre pas avec les memes outils d'antan, mais leurs travaux sont toujours indispensables à la culture soninké . Car rappellons le, les thogos ne font pas que des bijoux, mais font aussi les instruments qui servent à la culture, les armes.....

Je suis tout à fait d'accord avec toi.Je signale que rien n'a disparu de l'art soninké mais, il y a eu beaucoup évolution; il est valable pour tout le monde et dans tous les domaines: social, culturel, sanitaire,technologie et même physiologie.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Je suis tout à fait d'accord avec toi.Je signale que rien n'a disparu de l'art soninké mais, il y a eu beaucoup évolution; il est valable pour tout le monde et dans tous les domaines: social, culturel, sanitaire,technologie et même physiologie.

Bonjour Moussa Kalâma Lâhi!
Je suis au regret de te dire que beaucoup de choses ont disparu de l'art soninké. Tu dis que rien n'a disparu des valeurs traditionnelles, qu'elles soient sociales, sanitaires, culturelles, technologiques, etc. As-tu analysé finement les mutations qui assaillent de toute part les sociétés africaines traditionnelles pour te rendre compte du contraire de ta logique? Il ne s'agit pas seulement d'une évolution comme tu le dis, mais d'une rupture dans pas mal de domaines. Je te renvoie, en plus de ta propre observation, à l'ouvrage de la trés scientifique Catherine COQUERY-VIDROVITCH, Afrique noire. Permanences et ruptures, Paris, Payot, 1985, 440 p. Bonne journée

[Moussa diaba]

Salam

la pauvrete a presque disparu, l'art soninké aussi.
La femme moderne l'a tué. Elle prepare les funerailles bientôt pour l'enterrer.
Aidez-moi à l'empecher sinon ce sera trop tard.
Revenons en arriere de 50 ans, presque toutes les femmes étaient capables de bien mener une tache manuelle tell que: transformation du coton en fils(wourounde en soninké), de faire la broderie(soufande).
Même l'art des thogos est actuellement menacé.

Alors que doit-on faire pour revivre cet art?

wa salm

Salut Cheikhna
Je te comprend, notre art te semble peut être disparu, pour moi non il est plutôt dispersé,mal surveillé, pour y remédier il nous faut un Musee d'Art Soninké (MAS).Je compte sur nous les gens du forum

Bonjour
Un vrai cri d'alarme auquel je m'associe aussi. Oui certaines techniques traditionnelles sont devenues les victimes de l'histoire, alors que nous en avons plus que jamais besoin. Lisez l'ouvrage de Jules Hubert Saint-Père sur les sarakollé de guidimakha, celui de Gaston Boyer sur les diawaras, ceux de Youssouf Koita: Notes sur la commune de Kaédi et des: Atouts économiques de la vallée mauritanienne entre autres, pour vous en convaincre davantage. Nous avons à aller vite, trés vite, à la rescousse pour sauver ce qui peut encore l'être. Bonne rescousse!