comme on a grandit et frecanter les meme banc tu connais la vrai valeur d un wague on nous tue mais on reculera pas
Bonjour à tous et à toutes,
J'ai remarqué que la plupart des noms soninké ont une légende ou un totem. Par exemple nous les TIRERA, nous avons la maitrise du feu et du fer. Les Maréga ont comme totem le serpent appelé "Biida" (un serpent aveugle qui se guide par le fair). Ce serpent, loin de constituer un danger pour eux, les protège contre les autres reptiles. Quant aux Wagué, la légende dit que leur ancêtre, en allant chercher son âne, est revenu avec un lion. Hélas aujourd'hui les wagué sont les premiers à se détaler à la vue du roi de la jungle.
Je vous invite à nous dévoiler vos totems ou la légende de votre nom de famille. Cependant gare à ceux qui vont essayer d'en inventer!
O CRISE, je t'entendais, aujourd'hui, je te sens, je te vois et je te touche. Il est grand temps que tu retournes d'où tu viens
comme on a grandit et frecanter les meme banc tu connais la vrai valeur d un wague on nous tue mais on reculera pas
Le xose (totem) des familles Kanouté, Diarra, N'Diaye, Condé, Khonté est le lion.
Ci-dessous l'histoire des Diarra.
Source (Forum des Diarra à Ségou)On dit généralement que tous les "Diarra " sont d'origine ségovienne. Ce qui n'est point du tout controversé : "Diarra" veut dire "Lion". En effet, le deuxième "Do" parmi les trois donnés par les historiens traditionalistes du "Manden" correspond à une contrée qui se situe entre Tamani et Ségou, territoire nommé les douze villages du "Dodougou tanifala" dont la capitale est "Dodougoubani". Notons que les Koné de "Dodougoubani" sont originaires du Sankarani.
Ce "Do" fut le théâtre du dramatique événement du "Sigui", buffle avatar du "Do Kamissa", sœur de Moribani Koné surnommée "Do Mokognenoko Diata", d'après Wa KAMISSOKO de Kirina. Moribani KONE, chef de tribu de "Dodougou", vouait à sa première femme une haine des plus implacables. Un jour, cette épouse, accablée, rudoyée, asservie et acculée dans son dernier retranchement a fini par se révolter et accepter de s'en aller en divagation, parce que chassée par son époux après de violentes altercations.
Cette femme de patronyme "KONE", apparentée à son mari de tyran, était grosse à terme. Elle accepta donc partir pour de bon par sursaut d'orgueil. La brousse a l'époque, était bien touffue et remplie de bêtes féroces, ce qui n'arrêta pas la femme dans son désir de se libérer du carcan de sévices qui n'avaient que trop duré. Elle alla par monts et vallées, bravant les intempéries, les épineux, les lianes, les "djinns" voire la peur de se faire attraper et manger par les fauves.
Arrivé entre Ségou et Boussin, le martyre craqua sous le poids de l'énorme énergie qu'elle a eu à déployer. La pesanteur de cette exténuation provoqua chez la courageuse femme des douleurs atroces de ventre qui étaient les signes avant-coureurs de l'accouchement qu'elle attendait.
Ainsi, elle se dirigea et alla s'accroupir dans une clairière. C'est là qu'elle a été béatifiée d'un soulagement divin qui la libéra de la dure épreuve de l'enfantement : elle donna naissance à deux jumeaux. Mais elle était loin de la fin de son "odyssée". Car au moment où elle finissait d'accoucher, une lionne et ses deux lionceaux vinrent s'arrêter devant elle. "C'en est fini pour moi ! Mes enfants et moi servirons de gracieux repas à cette fauve et ses petits", psalmodia-t-elle !
Mais elle entendit aussitôt les "djinns" lui dire de ne pas paniquer. Une joie intense et un regain d'espoir comme de confiance l'envahissaient. Etonnée devant l'innocence de la lionne inoffensive, elle monologua en ces termes : "Curieux ! Les fauves sont-ils aussi philanthropes que certains hommes ? "Les "djinns" conseillèrent ensuite à la nouvelle maman d'abandonner les lieux et ses enfants. Elle acquiesça et s'éloigna.
Mais avant de quitter ses généreux hôtes, elle accepta volontiers de baptiser ses jumeaux de l'unique prénom "Wanasso" et du patronyme "Diarra" en reconnaissance des énormes et généreux services que lui a rendus la lionne appelée "Diarra" de la brousse. Ce jour, le patronyme KONE a cédé devant le patronyme "Diarra" que devaient porter désormais les enfants de Moribani KONE de "Dodougoubani", originaire du Sankarani.
Après le baptême des deux jumeaux, le martyre continua son chemin jusqu'à Boussin (Ségou) où s'établit définitivement. Les deux jumeaux restèrent vingt-cinq ans sous la protection et l'entretien constants des "djinns" et de la lionne (l'amitié entre homme et bête ne date pas d'aujourd'hui). Au bout des vingt-cinq, ans les deux jeunes gens deviendront de redoutables guerriers.
Avant de les libérer, les "djinns" les gratifièrent de deux étalons de race "alezan" (djoubé). Chacun enfourcha son bel "alezan" descendu du ciel. Ils partirent ensuite à la recherche de leur maman. À chaque village où ils s'arrêtaient, un accueil chaleureux, populaire et enthousiaste les y attendait. Le chef de village faisait sortir toutes les femmes dont chacune se réclamait de deux jumeaux "Diarra". Les pérégrinations devaient traîner les "Wanasso" jusqu'à Boussin où ils retrouvèrent leur maman qui répondit exactement à toutes les interrogations qu’ils lui ont posées :
Où nous as-tu enfantés ?
- En brousse.
- Devant qui ?
- Devant la lionne et ses 2 lionceaux.
- Pendant combien de temps avons-nous été séparés de vous ?
- Vingt-cinq ans.
Les retrouvailles furent réellement pathétiques. Sous le coup d'une vive émotion, maman et jumeaux fêtèrent leur félicité en compagnie des aimables populations de Boussin. Les KONE de Boussin sont originaires de Dodougoubani. De nos jours, la chanson que les jumeaux "Diarra" ont chantée pour retrouver leur maman continue d'alimenter notre folklore. En voici quelques phrases : "An b'an ba gninin dé - an b'an ba gninin dé" (Nous cherchons notre maman, nous cherchons notre maman, etc.). "Kaladjédjé Kalabadjédjé" (Voici notre arc, voici notre grand arc, etc.).
Wa Salam.
C'est également cette histoire qui m'a été rapporter par mon père (à quelque nuance près lol)
Par contre il m'a dit autre chose sur le xose, peut être est-ce moi qui l'ait mal compris mais d'après ce que je sais xose c'est l'animal qui nous est interdit de toucher encore moins de manger.
Et pour les Diarra, cet animal serait la tortue, pourquoi d'ailleurs je ne l'ai jamais su...
"Le verbe, même laché avec le maximum de précaution, ne sait jamais le sort qui l'attend"... L'os de la parole, Adame Ba Konaré
est ce totem =xose
"Le verbe, même laché avec le maximum de précaution, ne sait jamais le sort qui l'attend"... L'os de la parole, Adame Ba Konaré
Pour moi "totem" était la traduction française de "xose", et les 2 mots étaient donc pour moi des équivalents, mais peut-être qu'il n'en est rien et qu'il s'agit de 2 choses distinctes.
J'attends vos éclairages et vous présente à l'avance mes excuses si c'était effectivement le cas.
Enfin en ce qui concerne les Diarra (et autres familles de janmu équivalent déjà cités), quelques anecdotes:
- J'ai déjà entendu, comme peut-être la majorité d'entre vous, que les Diarra pouvaient se transformer en Lion, notamment lorsque leur griot récite certains chants particuliers (ce serait arrivé à un célèbre griot Sénégalais malgré lui lors d'un mariage...).
- Aussi j'avais déjà lu il me semble une Diarra ou Kanouté sur le forum qui disait qu'elle avait pu observer en direct que de très nombreux poils étaient apparus soudainement sur une femme de sa famille lorsqu'elle s'était énervée.
Wa Salam.