Malheureusement les associations villageoises n'ont pas vraiment intégré ce volet "culture" dans leurs activités. Il est rare de voir des associations de migrants faire des activités pour la vulgarisation de la culture Soninké. On peut voir des journées culturelles par ci par là, mais, c'est essentiellement des concerts payants ou des activités festives dont l'unique but est de renflouer les caisses des associations.
Aujourd'hui, je constate qu'il y a 2 types d'associations qui commencent à se dessiner dans le milieu Soninké et qui ont des objectifs différents mais qui sont souvent complémentaires.
Le 1er concerne les associations villageoises généralement dirigées par des personnes de la 1ère génération avec des chefs choisis parmi les membres de la famille du pouvoir temporel du village. Ces associations ont principalement un rôle de solidarité (caisses villageoises, rapatriement de corps, assistance aux membres de la communauté, etc...), mais aussi de développement (construction d'infrastructures dans le village d'origine, etc...). Et il est rare de voir ces associations s'investir dans la culture.
Dans le second type d'associations, on peut noter une prédominance de personnes de la 2ème génération (enfants nés ou ayant grandi en France) et de jeunes venus en France adultes. Ces associations suivent généralement des procédés démocratiques pour fonctionner et élire leurs représentants et sont résolument tournés vers le volet "culture". Est-ce parce qu'il y a une forte volonté de retour aux sources de la part de la 2ème génération? Je ne sais pas, mais, je pense Cheikhna que ces associations sont mieux placées pour développer la culture soninké, car, elles ont plus de facilité à atteindre les jeunes.
Dans un premier temps, il est important que ces associations s'unissent et lancent des activités communes pour pouvoir faire des campagnes de promotion efficaces de la culture Soninké, mais aussi pour mettre en place des écoles pour l'apprentissage de la langue Soninké.
Dans un second temps, cette 2ème génération doit aussi multiplier les contacts avec les villages d'origine, car, l'eau, elle est toujours meilleure quand elle est de source.