Bonsoir Hadiya!
Cette pratique que l'on appelle si nkuruusi (la course des chevaux) était en vigueur chez moi à Kaédi aussi. Il y a aussi un lieu bien aménagé à Kaédi pour cet événement presque tombé aujourd'hui en désuétude totale. Je me souviens encore lors de cet événement, enfants, adultes, hommes et femmes prenaient le chemin de Wandama (lieu de la course) pour voir les étalons, les meilleurs coursiers faire la compétition. Les autorités (gouverneurs, préfets) venaient toutes assister à l'événement. En cette période, on cultivait le mil qui nourrissait bien les chevaux. Nombreuses sont les familles qui élevaient des chevaux, mais aujourd'hui tout cela est en train de devenir un lointain souvent en ce qui concerne mon kaédi natal. Le recul de cette activité s'explique, d'une part, par le régression de l'élevage des chevaux, parce que le cheval est un animal qui exige beaucoup de soins, et d'autre part, par la sécheresse qui fait que nourrir un cheval est devenu impossible dans certains endroits du pays soninké. En plus de cela l'utilité socio-économique du cheval, qui était un moyen de transport et de culture, s'est amoindrie. Tout cela peut expliquer le fait que le cheval n'a plus la place qu'il avait dans nos familles.
Personnellement, j'ai grandi avec des chevaux. Mon père avait toujours des chevaux à la maison. C'est pourquoi ce sujet me donne des vieux souvenirs. C'est dire qu'aujourd'hui cet événement qui égayait tous les villages n'est plus presque de mise pour toutes les raisons que j'ai évoquées plus haut.