Posté par
Fodyé Cissé
Pour ma part, cette question ne doit pas restée tabou et être vérrouillée comme c'est le souhait de certains. Je pense au contraire que tout sujet ne doit être tabou, en tout cas pas sur Soninkara.com, tant qu'il n'y a pas de vulgarité et que les gens discutent avec intelligence.
En France, nous sommes les premiers à crier au racisme quand des blancs nous font des réflexions pas très sympatiques, mais en même temps, nous sommes également les premiers à faire des réflexions sur le Komaaxu à nos pairs Soninké. Comme on dit: avant de dire que la véranda de ton voisin est sale, balaie d'abord devant chez toi. On passe tout notre temps à critiquer la France et ce qui ne va pas en France, alors que chez nous, tout près, il y a plein de choses qui ne vont pas. Et certains nous disent : non, fermons les yeux et n'en parlons pas.
Au contraire, je pense que ce sujet tant épineux sur le komaaxu et le hooraaxu (je prèfere au terme de caste) doit même faire l'objet d'un grand débat public où l'on ferait intervenir des spécialistes. Qu'en pensez-vous ? Aucun sujet ne doit rester tabou dans notre société.
Enfants Soninké de France, sachez que des gens sont morts dans nos villages de Soninkara pour ces histoires de komaaxu et de hooraaxu, des conflits ont éclatés dans des foyers en France sur ce même problème; conflits bien sûrs étouffés par les anciens.
Pour ma part, je suis d'accord avec assetou, Badem et un peu "parisgirl" (un peu: pour la raison qu'a expliqué Djizeuss). Je crois qu'il nous appartient à nous, la nouvelle génération de provoquer le débat pour concientiser le maximum de personnes. Il ne faut pas que cette question de komaaxu et de hooraaxu soit une nouvelle source de division de la société Soninké.
Je suis d'accord qu'avec le temps, tout va changer, mais toujours faut-il que nous soyions nous-même des acteurs de ce changement. Je cite juste un exemple par rapport à ce que dit Badem :
Pour les anciens, il est difficile de les faire infléchir sur ces 3 différents sujets, mais je vois que les choses changent positivement au niveau des jeunes (qui seront amenés à remplacer les anciens un jour). Ainsi, on peut voir dans des associations villageoises (association composée de blédards bien sûr) des représentants de toutes les couches de la société diriger les rennes de leur association, ce qui était inimaginable il y a encore seulement quelques années où ce sont les Tunkalenmu qui étaient les seuls autorisés à diriger de telles associations.