Franchement oui. Ton raisonnement est trés lucide. Le fait de se dépenser pour ne se marier qu'avec un(e) hoore signifie en quelque sorte de ne pas assumer son origine sociale, de vouloir combattre sa "désocialisation originelle" pour reprendre la belle formule de Claude Meillassoux. Nous avons vu, dans le contexte d'immigration, beaucoup et beaucoup de jeunes issus de l'ancienne couche servile, faute de pouvoir se marier avec les hooro, se résignent à se marier facilement avec des gens de culture occidentale ou avec les gens d'autres communautés, histoire de masquer, semble-t-il, à long terme leurs origines statutaires. Yaya Wane a fait le même constant dès les années 1960 dans la communauté halpulaar'en du Sénégal. On a noté le même phénoméne chez certains antillais qui, pour faire oublier leur passé d'esclave, s'affairent autour des mariages mixtes. C'est dire pour que les gens puissent avancer il faut qu'ils s'assument d'abord et qu'ils se dépouillent ensuite de tout complexe de supériorité ou d'infériorité. Car aujourd'hui personne n'est le kome d'une autre personne. Chacun travaille pour soi-même. Mais manifestement, nous sommes trés loin du compte. Bien à tout le monde.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 27/07/2007 à 00h22
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
dzlé mé moi je trouve ke c nul parce a partir du moment sa né pas dans la religion sa sert a rien mé le problé nos parents sont a fond dedans ke faire aucune solution
Exuse moi mais tu peut etre un peu plus explicite dans ta phrase.
j'ai compris que les komo ce mari avec des horé pour avoir ce qui leur manque.
J'espere avoir mal compris miss car la tu dit quelque chose de tres grave a mon gout car il ont quoi pour dire qu'ils ont "quelque chose qui nous manque" j'attend avec impateince ta reponse dans l'espoir d'avoir mal compris.
salam.
ma famata traore dionsandigui triramakha mouké moussa ni mouké dantouma mouri iban triramakha te ba marafayi ba triramakha te ba triramakha banialosounsarédion moni khatidio
Salam
Effectivement que tu m'as mal compris,ce que je voulais dire c'est que dans cette histoire "KOME - HORE" , je n'entend parler que "refus de mariage" entre HORE-KOME où KOME-HORE.
Pourquoi n'insistons pas sur le fait que personne n'est obligé aujourdhui à être KOME ou HORE , aucun KOME ne travaille pour un HORE et que partout presque c'est devenu un lien de fraternité , de soutien entre les familles,les voisins.
Aujourdhui il ya des intellectuels dans toutes les connaissances qu'ils soient KOME ou HORE , des gens aisés qui ne dépendent de personne pour faire vivre leur famille.
Moi j'ai pas appris le coran pour démontrer que l'ISLAM banit tout cela , mais ceux qui ont mémorisé le coran depuis des générations et des générations et qui devant un micro ou autre si tu vas chez ils ne donneront jamais en mariage leur fille à un KOME ou n'iront demandé la main d'une KOME pour leur fils et pourtant chaque jour ils lisent ou récitent les sourates sur le KOMAAXU et HOORAAXU.
Si je voudrais épouser une femme aujourdhui ou me marier à un homme , je n'attendrai pas comme dise KOME,HORE,NIAKHAMALA ou autre car j'irai là ou je ne me ferai pas dire:KOME,HORE,NIAKHAMALA ou autre.
Chacun est libre d'accepter ce qu'il veut être sans nuire aux autres.
Et pour l'ami qui parle de "con Horé et con Komé", que Dieu nous pardonne tous...Si mes ancêtres ont labouré des champs , pilé le mil , puisé de l'eau ou autres pour d'autres personnes , aujourdhui je suis fier de moi car je ne ferai pas pour quelqu'un.
Celui qui me refuse la main de sa fille ou qui ne voudra pas que je me marie avec son fils , je trouverai un amour digne de moi...
wadenadem.com
Voici ce qu'avait dit feu le sociologue sénégalais Yaya Wane à la note infrapaginale de la page 79 de son ouvrage : Les Toukouleur du Fouta Tooro (Sénégal). Stratification sociale et structure familiale, Dakar-IFAN, 1969, 250 pages.
" Peut-être est-ce là l'un des motifs profonds de la propension générale des élites sénégalaises modernistes d'origine sociale nyeenyo ou servile à prendre compagne parmi les eurpéennes, afro-américaines, amérindiennes, voire africaines catholiques non sénégalaises, toutes femmes ignorant le plus souvent les préjugés de caste. Ce faisant, lesdites élites modernistes refusent d'assumer leur situation originelle de caste, et subliment d'une certaine manière l'infériorité sociale correspondante. Reste à savoir si "l'oppression castuelle" est vraiment abolie par le mariage "mixte"?
Voilà précisement, Sylvain, le passage de Yaya Wane dont je parlais dans mon post. Et s'agissant de la belle formule de Claude Meillasoux, à savoir la "désocialisaion originelle", je t'invite à lire : l'anthropologie de l'esclavage. Ce n'est pas à moi de t'apporter la page. A ce que je sache il ne s'agit pas d'un mémoire ou d'une thèse ici où on est tenu d'apporter avec précision les citations. Moi je n'invente rien. Tu ne m'apprends rien d'une bibliographie, entre autres domaines, et cela, sans aucune haute opinion de moi-même.
Si tu cessais un peu de t'ériger ici en donneur de leçons sur des choses qui tu ne maîtrises point et de me parler de façon convénable, ça irait mieux entre nous et nos échanges pourraient en être sympathiques. Enfin, je tiens à te dire que je n'apprécie pas ton outrecuidence qui n'est pas fondée intellectuellement et ton attitude colonialiste qui consiste à vouloir nous dire à chaque fois faites cela et ne faites pas cela. Tu ne nous apprends pas comment réflechir quand même. Sans rancune.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 29/07/2007 à 18h47
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/