Posté par
Fodyé Cissé
Le sujet est très large. Je reviendrai un peu plus tard, insha ALLAH, quand j'aurai du temps.
Mais, d'ores et déjà, il est important de souligner, comme le dit ton titre, que la manne financière qu'ont les Soninké a été obtenue, en général, à l'étranger. Nous sommes partis en tant qu'étrangers dans d'autres contrées pour y travailler dur et gagner notre vie, avec tout ce que cela comporte comme effets négatifs liés à l'immigration, etc... Et donc, on ne doit pas trop blâmer les étrangers qui sont dans nos villages et qui y travaillent. Car, ces étrangers sont dans nos villages comme nous, nous sommes dans d'autres villes/villages. De plus, dans nos villages, les jeunes ont autre chose en tête que de travailler dans le village comme les baol-baol.
Seulement, je suis d'accord que les Soninké doivent revoir leur mode de solidarité. Car, on dit toujours que les Soninké sont solidaires, mais généralement, c'est faux. Quand dans un village, un baol-baol et un soninké ont leurs boutiques, les consommateurs soninké préfèrent aller dans la boutique du baol-baol pour y faire leurs achats. Et quand ils n'ont plus d'argent, ils iront dans la boutique du Soninké pour faire de l'emprunt. Un autre défaut est que le Soninké a toujours traité l'étranger qu'il ne connait pas mieux que son propre frère.
Le Soninké a toujours eu plus de confiance en l'étranger qu'il ne connait pas que sont propre frère. Les étrangers qui débarquent dans nos villages, s'ils ne sont pas bêtes, ils ne mettront pas beaucoup de temps pour comprendre cela et tirer leur épingle du jeu. Ainsi, on peut voir des gens confier la dépense quotidienne de leurs maisons aux boutiquiers étrangers qu'ils connaissent à peine, alors que leurs frères sont là à côté d'eux.
Je crois profondément que ce sont les associations villageoises qui doivent prendre, à bras le corps, le problème. Il y a des millions et des millions qui dorment dans leurs comptes bancaires, les banques d'ici se sucrent avec cet argent, alors qu'ils peuvent bien monter des projets de co-developpement au pays, par exemple, créer des magasins alimentaires obligeant la population locale à s'approvisionner par le biais de ces magasins. Comme ça, deureum bi dess ci gaal gi! (l'argent ne sort pas)
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