Salam
C' est vrai que l'on a delaissé les differentes cultures qui faisaient la fierté de nos villages.
Autrefois, plusieurs villages avaient leurs noms associés à certains produits. C'est ainsi que " le Faarta = La patate " va avec Aroundou et Tuabou, " Le kholigné " va avec Diawara, l'arachide avec Tuabou ... dans le Gajaaga.
Il en est de même pour certains villages maliens où chaque produit etait la chasse gardée d'un village donnée.
Avec la généralisation de l'immigration et les regroupements familiaux de plus en plus nombreux, nos villages commençaient à se vider.
Qui dit agriculture dit " bras " comme disait les chinois :
Une personne a une bouche mais 2 mains pour expliquer leur forte natalité qui etait gage de la continuité de leur agriculture.
Dans le monde Soninké, on a été victime de cette immigration massive qui nous a installé dans un autre besoin qui est celui de la main d'oeuvre.
Plusieurs maisons dans nos villages se sont vidés et ont delaissé de plus en plus l'agriculture. Ainsi dans les maisons où il y a 4 ou 5 garçons, l'agriculture est devenu une promenade de santé surtout s'il y a des euros qui viennent tous les mois.
Il est rare de voir des maisons où il y a des immigrés , les enfants s'adonnaient à l'agriculture alors que des maisons dont les euros sont rares, les enfants se tuent pour remplir le grenier.
Aujourd'hui, dés l'approche de l'hivernage, tous les jeunes Soninkés prennent la route des capitales. Un phénomène nouveau qui affaiblit aussi notre agriculture.
Seule bonne de notre agriculture villageoise est la création de plus en plus jardins qui alimentent les marchés locaux.
Le jardinage est un piste à explorer car dans ses formes modernes, elle est une valeur ajoutée incommensurable.