Salam Makalou,
Je pense que ce qui freine les Soninké à investir dans leur pays d'origine est le manque de sécurité quant au retour de l'investissement.
Je m'explique: en envoyant des fonds à sa famille sur place, nous ne sommes pas sûrs de voir le projet aboutir et encore moins de revoir les fonds en cas d'échec.
Comme Fodyé l'a bien dit, il y a un manque de confiance entre les personnes sur place, en Afrique et les personnes se trouvant à l'extérieur.
Je pense qu'en créant des structures associatives qui jouerait le role de mediateur entre les deux parties, nous pourrions résoudre ou tout au moins amoindrir ce phénomène.
En effet,d'une part, les personnes ayant un projet viable pourrait déposer un dossier auprès de la structure associative avec des données très precise sur le projet (son montant, les personnes impliquées...); et d'autre part, les Soninké de l'extérieur souhaitant investir localement, pourraient choisir parmi les projets ceux qui leur conviennent.
Ces structures pourraient être implantées par village ou par département.
Cela implique également que nous sortions du cadre familial pour réaliser des investissements.
Pour finir,je suis d'accord sur ton constat du manque d'investissements dans des secteurs autre que le batiment et le foncier. Il y a tellement d'opportunités à saisir qu'il est dommage de se cantonner à investir uniquement dans un secteur donné.