Salam
Grand Hadiya,
C'est vrai !Les étrangers Sénégalais ou autres nationalités comme les Baol Baol sont actifs dans les devellopement économique local de vos villages. Je peux donner des exemples tangibles au niveau de Bakel.
Il y a " Un Crédit Mutuel " qui vient tout juste d'être créé par un grand commerçant étranger de Bakel. Comme ils sont trop intelligents en affaires ces Baol Baol, il a impliqué dans son projet des natifs de Bakel. Ce qui est tout à fait naturel et que je cautionne.
Je n'ai rien contre ces formes de projets. Ce Crédit Mutuel m'a même proposé un emploi à Bakel quant j'étais encore étudiant via une de mes connaissances.
En ce moment, j'avais pas trop la tête au boulot car je tenais à finir le BTS que j'avais entamé. Je suis d'accord que l'implication de ces etrangers dans nos projets locaux mais ce que je déplore ce qu'on laisse à ces gens le tissu économique de nos localités.
Aujourd'ui de Bakel à Waoundé , de Kougnany à Diogountourou, de Kayes à Diafounou...les 80 % des magasins de produits d'alimentation, de maçonnerie, de plomberie, de l'habillement sont la propriété des étrangers.
Sans verser dans l'ethnocentrisme on doit revoir notre organisation comme la preconisait " Badem ". On ne peut continuer à léguer les sources de revenus incalculables aux étrangers.
On a les moyens, on a les ressources humaines !
Combien de Soninkés ont placé leur argent dans les banques sans penser à l'investir localement ?
Combien de jeunes Soninkés instruits gonflent les effectifs dejà phlétorique des facultés Ouest africaines ainsi que des écoles de Formations pour finir sans emploi et candidats à l'émigration clandestine ?
Alors il faut que l'on crée une rupture. Par " On " je pense à la nouvelle génération. Nos parents ont investi dans l'immobilier. Ils ont peu être raison, c'était la mode et c'est toujours la mode dans nos pays.
Mais doit - on aussi suivre cette voie qui s'essoufle aujourd'ui vu la cherté des terrains dans nos pays ?
Pourquoi pas tournés nos regards vers d'autres secteurs comme :
- La modernisation de notre agriculture :
Je ne parle pas de l'agriculture faite avec la daba et la houe non de l'agriculture intelligente avec un minimun d'outils sophistiqués. Certes l'agriculture va souvent avec la pluie.
Mais aujourdh'ui vu la position de nombreux villages sur le long du fleuve sénégal ainsi que l'abondance de nos nappes fréatiques, je crois que l'eau ne doit plus être source de problème pour notre agriculture.
Qui dit agriculture pense à l'elevage !
Combien de Soninkés avaient ou ont meme à ce jour des troupeux d'ovins, ovins et capreins ? Ils sont des milliers. De la mauritanie au Mali, de la Gambie au Sénégal, ils sont nombreux à disposer d'une immense richesse bovine.
Juste pour exemple :
Depuis que j'étais petit, j'ai vu ma famille de Diawara possédait un immense troupeu de vaches. Ils ont toujours confié ces bêtes aux peuls pour les faire paître. Comme nous connaissons tous les ruses de ses cousins, le cheptel a été dessimé par des ( " Nagué o mayi , o sanki ..." : telle vache est morte, telle est perdue ) alors que toute âme sait que c'est faux.
Et au lieu de changer de mode opératoire, ils ont continué ce process , aujourd'hui il ne reste qu'une vingtaine.
Tel malheur fût la destinée de plusieurs cheptels Soninkés de nos villages.
Hélas, on continue pourtant malgré ces derives.
Pourquoi pas créer des coopératives locales pour developper une agriculture saine et productive qui va par voie de conséquence alimenterait l'élevage afin de pouvoir assurer notre autosuffisance alimentaire.
Ceci ne peut être réalisable que par l'implication de tous les ressortissants du même village afin de bien murir un tel projet mais hélas le monde Soninké ne croît pas à ce genre de projets.
Bien d'autres pistes de developpement local existent.
Il suffit de se faire confiance et de s'unir pour le salut du peuple Soninké.
Comme le dit un certain étranger devenu président d'une puissance mondiale :
" Ensemble , tout devient possible "...
Mon message s'adresse à la jeune génération.
Par cela je conclus que l'on doit se rebeller de manière positive dans une concurrence saine et loyales pour extirper notre tissu économique des mains des étrangers dans nos villages.
Chacun est maître chez soi.
Devrions - nous rester étrangers dans l'occident et l'être de surccroît dans nos villages.
Je dis Non !!! Non !!! Non!!! mais ce non ne sera concret que si on se rassemble et travaille main dans la main dans la fraternité et l'intérêt de nos villages au détriment de nos intérêts personnels.