Le Soninké travaille pour les étrangers pour aller le donner à d'autres étrangers

[makalou]

Bonjour,

Famine dans nos Pays? Que doit-on faire pour juguler cette faim ?


Famine dans nos Pays? Que doit-on faire pour juguler cette faim ?
Vous n'êtes pas sans savoir que les greniers se vident en Afrique occidentale.L'agriculture, fer de lance de nos économies villageoises s'enlise. La pêcheurs crient à la rareté de ressources halieutiques. Les commerçants victimes de la conjonture nationale, haussent les prix de des denrées de première necessité.

Le riz qui était la base de nourriture des pauvres alourdit même le panier des ménages aisés. Bref, la faim gagne du terrain.
Comme tout humain, quant la difficulté jallit, on pense à ses enfants, ses parents, ses fères, ses amis qui vivent sous un ciel plus clément comme l'Europe et les USA.

Certes le monde Soninké n'a pas attendu cette esquisse de famine actuelle pour remplir mensuellement ses greniers familiaux mais aujourd'hui ils sont plus que jamais interpellés face ce phénomène nouveau.
Ils sont devenus le bouée de sauvetage de leurs familles restées au Pays.
De Hayré au Gajaga, de Diafounou à Kaarta, de Guidimé à Lambidou, de Fuuta à Boundou, de Guidimakha à Kirané, les Soninkés ont toujours été des gens suffisants qui avaient l'esprit de partage. Un Soninké original a toujours eu de la compassion pour son prochain.

Je me rapelle un jour mon grand père dire :

" Avant , un bon Soninké, venant en aide à son ami ou voisin attendait la nuit pour remplir clandestinement le grenier vide de ce dernier sans même le tenir au courant"... Voila combien le monde Soninké avait des vertus incommensurables.

Aujourd'hui le monde est devenu ce qu"il est. Chacun à sa richesse et fait le gros dos pour le montrer à l'autre.
Les pauvres voisins ne voient que du feu.

Mais aujourd'hui ne doit - on pas ouvrir davantage les yeux afin de lutter tous ensemble pour s'extirper de cette impasse ?

Certes chacun doit subvenir d'abord aux charges de sa famille mais comme le dit la conscience collective " Allah a di o arsakhé ni bagandi do m ya "...( Dieu fait passer nos chances par d'autres mains ).

Ainsi le nanti ne doit - il pas faire passer les besoins de sa famille pauvre et de ses voisins pauvres pour des priorités.
De ce fait, nous Soninké de la diaspora :

Quel rôle doit- on jouer pour juguler ce début de famine dans nos pays ?

Devrons nous pas changer de mode opératoire vieux d'un siècle ( Cotiser et envoyer au bled ) ?

Ne doit - on pas penser à nos voisins pauvres dans le besoin qui n'ont d'autres soutiens que Dieu tout puissant ?

Fils de la diaspora ! Penses - tu avoir fait ton devoir face à ce phénomène nouveau qui apparaît dans nos villages ?

Comment doit - on s'armer pour amortir cette mauvaise passe ?

Ne doit - on pas désormais exploiter les ressources naturelles de nos villages ?

Que doit - on faire pour nous rendre autosuffisants dans le monde Soninké ?