Je traduits le post du Professeur Kabu Tiréra pour ceux qui ne sont pas alphabétisés en soninké!
Pour moi, les associations sont légion en milieu soninké, parce qu'il est rare de voir un village qui n'a pas sa propre association. Mais les objectifs de toutes ces associations tournent autour de la construction des hôpitaux, des écoles ou des magasins. Mais tout le monde ne doit pas investir dans la construction et le ravitaillement des magasins.
S'il est vrai qu'il faut construire des magasins et les ravitailler par la nourriture pour le besoin de la cause, il est encore mieux de monter des affaires qui génèreront des emplois au niveau local. Quand on regarde maintenant, le gros de notre alimentation est le riz et l'huile. Or, ces produits nous viennent de l'extérieur. En plus de ces deux produits, l'arachide, le lait, le ciment, le fer et le tissu viennent tous de l'extérieur.
Dans ces conditions, comment on peut parler de progrès?
Nous les gens de Gadiaga, de Hayré, nous pouvons pourtant faire l'agriculture aussi bien pendant la saison hivernale que pendant la saison sèche.
Ce qui fait peur aujourd'hui c'est que l'Europe est entrain de fermer ses frontières devant nous, alors que la paresse de travailler est devenue une gangrène chez nous.
Avec un tel état d'esprit, nous serons obligés d'importer le riz, l'huile, le sucre, l'arachide, le ciment, le fer, parce que nous voulons construire nos contrées comme la ville de Paris.
Qu'est ce qui reste pour les gens restés au village, si ce n'est de de manger, boire et dormir seulement?
Avec l'immigration, les magasins sont remplis, l'habillement est devenu abondant, qu'est ce qui leur reste?
Xaranmoxo nawaari an do baraaje . Ti an fasarinden di .
Xa an ra wa ñaana xaranlenma Kaabu Tirera ya , baawo in do xaranmoxaxu nan laato a ya xo kanmun do ñiiñe moxo .
. wuro do jamu , na yilli sire kara .