Salam
On parle de projets locaux pour sortir nos contrées des difficultés economiques.
Ci-dessus, on a un exemple de projet de devellopement local initié par la population locale notamment les femmes d'un quartier de Bakel.
La diaspora peut s'inspirer des exemples du genre pour orienter leurs investissement privés ou associatifs dans des domaines aussi divers mais toujours porteurs.
Il s'agit de fabriquer de la farine localement à partir de la production agricole locale.
c'est l'ideal... Cultiver pour ensuite tranformer avec une touche
industrielle et enfin vendre à un prix abordable à la popualation locale. Un millier d'activités du genre aideront à assurer notre autosuffisance alimentaire, mieux s'enrichir localement et changer les mentalités du genre:
<< On se reussit qu'à l'étranger >>.
Lutte contre la malnutrition des enfants: Bakel se dote d'une unité de fabrication de farine Misola
23-05-2008 Par El Hadj Thiendella Fall / tambacounda.info
C'est parce que 40% des enfants de Bakel et environs souffrent de malnutrition et de carence alimentaire que l'idée de doter la localité d'une unité de fabrication de farine Misola a été agitée notamment par l'association de lutte contre les parasitoses infantiles au Sénégal. Le projet porté par une association de femmes dénommée "Association de lutte contre la malnutrition des enfants de Bakel" a été lancé ce jeudi au quartier Yaguiné de la commune en présence de André Desaunay, président de l'Apis, entre autres personnalités. L'occasion a été mise à profit pour les femmes de faire une démonstration de production de farine de Misola.
En partenariat avec l’association Misola, l’association de lutte contre les parasitoses infantiles au Sénégal (Apis) vient, après Bandia dans le département de MBour, de doter la commune de Bakel d’une unité de fabrication de farine de Misola. La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi au quartier Yaguiné où se trouve ladite fabrique. Cette association est, de 1991 à 1997, présente dans le département de Foundiougne dans la région de Fatick et était chargée du dépistage et du traitement de la bilharziose. Et puisque la maladie n’existait plus dans cette zone, les membres de cette association dirigée par André Desaunay ont décidé de mettre le cap vers la région du fleuve Sénégal notamment dans le département de Bakel, à partir de 1998. Ici, rappelle M.Desaunay, 46 villages ont, à cet effet, été visités et 10.400 enfants souffrant de bilharziose ont été soignés à l’issue d’un traitement de masse. C’était en 2006.
Auparavant, c'est-à-dire en 2000, le Docteur Marie Christine Hermenault, médecin nutritionniste de ladite association a fait une étude notamment axée sur la malnutrition des enfants à Bakel et ses environs. C’est ainsi qu’il a été constaté que 40% des enfants de la zone sont malnutris ou atteints de carence alimentaire. C’est fort de ce constat amer que l’idée de mettre une unité de production de farine de Misola à Bakel a été émise. Ceci, après sept années d’attente, précise M.Desaunay. Pour ce faire, il fallait nouer un partenariat avec des groupements féminins notamment avec celui que dirige Fanta Sylla, par ailleurs matrone au centre de santé de Bakel. Seulement le projet, se désole André Desaunay, a mis du temps à se réaliser puisque, indique-t-il, une unité a été mise en place à Bandia dans le MBour. C’est pourquoi, renseigne notre interlocuteur, le projet de Bakel a été abandonné en 1997. Toutefois, à la même date, le président de l’Apis était venu à Bakel rencontrer la dame Fanta Sylla pour s’organiser de façon à créer une association chargée de la gestion de l’unité en question. C’est à la suite de cette rencontre que naquit "l’association de lutte contre la malnutrition des enfants de Bakel". C’est ainsi qu’il a été décidé d’installer l’unité de production en novembre 2007 avec tout le matériel y afférent. Ceci pour un montant global estimé à 3 millions Fcfa. Quant au moulin, il a été installé en 2007 au cours d’une mission dite de bilharziose à Bakel composée de Mariame Wane, Rolande Burlot, Nathalie Camara, Bruno Dilazzaro, Jésus Martinez et André Desaunay. Mais avant, rappelle toujours le patron de l’Apis, trois personnes de l’association Misola de Bakel s’étaient rendues à Kati au Mali pour une formation de quinze jours dans un centre de formation Misola.
Et c’est à partir de mi-janvier 2008 que les femmes ont commencé à produire. Ainsi, du 15 janvier à fin avril 2008, 1.129 sachets de 500g ont été fabriqués. Le sachet coûte 300 Fcfa.
La farine Misola est une farine mise au point par un Dr. Français du nom de François Laurent. Elle est fabriquée à base de mil, de soja et d’arachide plus un complément vitaminique, reconnue par l’Organisation mondiale de santé (Oms), très bien implantée au Mali, au Burkina et maintenant au Niger, renseigne t-on. Cette farine est surtout destinée au complément alimentaire pour les enfants. Cependant, elle ne remplace pas l’allaitement maternel quand cela est possible. Elle peut être aussi utilisée en complément alimentaire pour les femmes enceintes, les malades, et les personnes âgées qui ont des difficultés à se nourrir.
Sa bouillie est préparée en sachets de 500 g, ce qui d’ailleurs peut faire 9 bouillies pour un prix de 300 Fca. La farine Misola contient des ingrédients en mil (60%), soja (30%), arachide (10%), sucre (9%) et en vitamines et minéraux pour 1%.
Les 100g de farine Misola compte 61 g de glucides, 16g de protides et en énergie de 425 Kcal. Quant à la bouillie, elle est préparée avec 60g de farine et 200g d’eau. Une bouillie Misola apporte 250 Kcal.
A Bakel, c’est plutôt l’association de lutte contre la malnutrition des enfants qui est chargée de la promotion et de la vente du produit. L’objectif du projet de Bakel est de donner une nutrition complète aux enfants ; mais aussi de permettre aux femmes qui s’occupent de l’unité de production d’avoir de l'argent qui reviendra au groupement. L’ambition est aussi de faire de l’unité de fabrique de Bakel un centre de formation de production de farine Misola pour le Sénégal et de pouvoir ramener en France, de la farine de Misola, souhaite Adré Desaunay.
Il faut noter c'est l'Apis qui financé tout le projet à savoir la formation subie au Mali par les femmes de Bakel, la fabrication de la machine, l'achat de tout le matériel et des matières permières afin que l'unité puisse fonctionner pendant six mois sans frais. Tout pour un coût global estimé à 3 millions de Fcfa.
La cérémonie de lancement a été mise à profit par les femmes pour faire une démonstration de production de farine Misola par les différents processus nécessaires.
Elhadji Thiendella Fall...Tambacounda.info.