A vos claviers....
Bonjour à tous, je voulais savoir comment c' est passée cette soirée ce jour la,la nuit du 18 janvier au 19, et je présente tout mes voeux, xana waga xalé nkooye (désolé pour l' écriture en soninké, pour ma part c' étais couscous avec une sauce tomate cime aux trois viande (un ptit morceaux de mouton, boeuf à gogo et viande d' agneau), et puis des légumes etc... ensuite la prière.
Si c' était à Bakel je serais aller faire le "orieda lagga, allah siné nda, faré na khrandjo... et déguisée en +
C’ETAIT LA NUIT DES GAIS LURONS : Le « tajaboon » en perte de vitesse
C’était une véritable nuit des gais lurons. Au terme du dîner, le jour de « tamkharite », les enfants se déguisent pour aller faire le « tajaboon ». Ils se rendent ainsi de maison en maison, munis d’instruments de musique de fortune qu’ils se sont fabriqués de leurs propres mains. Dans chaque maison, ils jouent des rythmes, tapent des mains et chantent la chanson du « tajaboon ». On leur donne pour récompense des bonbons, des biscuits, du riz, du sucre. Mais, actuellement, il n’y a plus cet engouement chez les jeunes. Ils semblent avoir d’autres préoccupations.
Leurs voix s’amplifient dans le calme de la nuit. Ensemble, ils marchent dans la rue, à la recherche d’une rare maison qui aura ouvert sa porte. Au bout de quelques tentatives infructueuses, ils se rendent comptent que, dans cette partie de Sacré Cœur 3, personne ne voudrait leur souhaiter la bienvenue. Ce groupe de jeunes, une moyenne d’âge de 14 ans, est aux antipodes des conventions d’habillement. Les jeunes filles s’habillent comme les jeunes garçons, les jeunes garçons comme les jeunes filles. Avec de la poudre et l’arsenal du maquillage, de petits sacs bizarres et des chaussures hauts talons. Un gros sceau à la main, « celui ou celle » qui passe pour le leader a une voix rauque. Quand « il ou elle crie », les autres répondent en chœur, avec des pertes dans le rythme. « C’est tout naze », commente le boutiquier du coin, manifestement étonné de voir que « de plus en plus, le « tajaboon » soit en perte de vitesse ».
Il est loin alors, le temps où la fête de la « tamkharite » n’était pas seulement limité au succulent couscous. « Il fut des temps où le couscous n’était que la première partie d’une fête ; d’un carnaval qui continuait jusque tard dans la nuit. Les jeunes des différents quartiers rivalisaient d’ingéniosité dans leur mode d’habillement, concevaient des chansons et danses originales. Au terme du dîner, les enfants se déguisent pour aller faire le « tajaboon ». Ils se rendent ainsi de maison en maison, munis d’instruments de musique de fortune qu’ils se sont fabriqués de leurs propres mains. Dans chaque maison, ils jouent des rythmes, tapent des mains et chantent la chanson du « taajaboon ». On leur donne pour récompense, des bonbons, des biscuits, du riz, du sucre, de l’argent, etc. Mais, depuis quelques années, cela est en perte de vitesse », constate El Hadj Diop, boutiquier à Sacré Cœur.
A Fass, une dame, Tata Ami Bâ, ajoute que le riz obtenu permettait de faire le célèbre « mbakhalou cogne » (repas entre voisins de quartier ayant participé au tajaboon de la veille », le lendemain dans l’après-midi. « Mais, cela ne se fait plus, car les gens ont évolué et ils savent que la religion musulmane interdit le « tajaboon », dans une posture où les hommes s’habillent en femmes et les femmes en hommes », explique-t-elle. Ousseynou Ndaw est du même avis, lui qui avait l’habitude de « sentir les choses chez les enfants dès la veille avec la fabrication des tam-tams ».
Leur constat est valable. Comme on l’a aussi constaté aux Parcelles assainies. Mais alors, pourquoi le « tajaboon » est-il en perte de vitesse ? « Il y a plusieurs facteurs. Les jeunes d’aujourd’hui ont d’autres repères. A l’école primaire, ils entrent déjà dans l’environnement d’Internet. Ils versent tôt dans la discussion instantanée via Internet ; à 13 ans, ils ont des téléphones portables. Chez eux, ils zappent sur une cinquantaine de chaînes de télévision. Il sera de plus en plus difficile de les mobiliser pendant deux heures la nuit dans la rue, déguisés et dansant pour récolter des biscuits. Ils ont d’autres repères », tente d’expliquer Mansour Seck, cadre de banque. « A quoi bon aller, même déguisés et dansant, chez des gens qui n’ont absolument rien à vous donner. La pauvreté est le principal obstacle au « tajaboon ». Les gens n’ont plus rien à donner. La prolifération des agresseurs et voleurs de toutes sortes qui se mêlent aux groupes de jeunes inquiètent aussi les populations. Alors, il est plus prudent de rester chez soi et bien surveiller les enfants », fait noter Mme Mbaye, habitant à Fass.
Amadou Maguette NDAW (Stagiaire) et Sadibou MARONE
Dernière modification par Habibatou 21/01/2008 à 16h07
Dans mon salon! Et j'ai dormi en plus!
Ah, ça fait longtemps que j'ai pas entendu cette chanson :
Taadjiebone, Walé
Abdou Ndiambour, Walé
Niaary maleyka la, Walé
Tchi kaou ley diogué, Walé
Watchi ci souf, Walé
Mounila, Walé,
Degam Dioulin ga, Walé
Degam Woor nga, Walé,
...
que d'émotions
Dernière modification par Fodyé Cissé 21/01/2008 à 16h14
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Eh oui, Ah que le monde change!
Je suis nostalgique de ce bon vieux temps!
Au village, on appelait ça chez nous : "Gouloubou gouloubou salé". Les garçons mettaient les habits de leurs soeurs et les soeurs les habits de leurs frères. On se mettait du xemen xoule sur le visage ! Et on allait quémander des biscuits, des bonbons, etc...
Je ne sais pas à quel moment, mais, dans la soirée, il y a un bruit assourdissant provoqué par les couvercles des canaris. A un moment donné de la soirée, dans le village, tout le monde remue en même temps le couvercle de son canari. Et ça fait : "Gouloubou gouloubou ....". C'est peut être pour ça qu'on l'appelle "Gouloubou gouloubou salé". Mais, aujourd'hui, rares sont ceux qui ont encore des canaris (lalle) dans le village.
Les Talibés improvisaient des courses de vélos et d'ânes. Le village était animé jusqu'à l'aube.
C'est fou comme nos sociétés ont muté.
Je suis aussi nostalgique de ce bon vieux temps où l'on nous apprenait le coran autour d'un feu de bois avec nos tablettes (walakha)
Tout ça est sur le point de disparaitre... Quel dommage!
tablette (walakha)
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
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"Aime la vérité et pardonne à l'erreur." (Voltaire)
Je suis vraiment nostalgique de ce bon vieux temps comme tu le dis Fodyé pas uniquement pour la TAMXARIT, mais aussi la Tabaski et la Korité. Des ambiances uniques je me demande même si cette même ambiance existe toujours
En tout cas le Taajaboone de Dakar laisse tombé il ya du tout un véritable carnaval où on ne s’aurait reconnaître garçons et filles tous avec du « xamen xulle » sur le visage. Mais le plus marrant c’est les filles avec les habits de leurs frères !!!
Durant cette nuit tout se passe des enfants se perdent pleurent des vols par ci par là, des raquettes ..D’ailleurs c’était la raison pour la quelle il fallait être bien entouré au risque de se faire dépouiller tout ce que n’a pu récolter auprès des voisins.
Et le lendemain on fait les comptes entre argent et kilos de riz obtenus pour préparer notre « Baxal » un autre moment encore pour marquer l’événement.
C’est vrai qu’au village c’est une autre dimension à 17h avec le « gouroubou gouroubou » courses d’âne. Une occasion de mettre tout le village en poussière. Ce qui m’a le plus marqué c’est les jeunes qui voulaient participer à la course et qui n’avaient pas d’âne. Ils étaient capable d’aller à la brousse trouver des ânes sauvages et essayer de les dompter pour participer à la course. Et au moment du départ je les voir éjecter ou par exemple ne veut pas courir et se met soudain à marcher que des barres …
Le soir à moins que je ne trompes chez c’était le « mollé moyi ba » …Trop de Nostalgie.
Rien qu’avec des événements comme celui-ci on découvre de quelle manière notre culture est immense et qu’on doit les immortaliser sinon nous ne pourrons plus raconter certaines choses aux générations futures. C’est vraiment dommage que tout ceci disparaît.
Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
Ah Fodyé, je suis aussi trés nostalgique de cette période. C'est vraiment dommage que nos enfants ne connaîtront pas cette partie de notre culture. La course des anes, cela me fait penser à une histoire : Il s'agit d'un cousin à moi. Non seulement que son âne était clochard, toujours dernier coucoulé, mais en plus il s'est permis de le mordre. Ce dernier est vennu chez nous en pleurant. Il fallait voir comment ma grand mère, paix à son âme, était en rage ce jour-là, parce que son petit-fils n'avait pas gagné et, pire, il a été mordu par un âne. C'est vraiment triste que toute cette "ambiance folle" qui ponctuait notre royaume d'enfance et d'adolescence soit devenue qu'un souvenir nous plongeant dans une profonde nostalgie. J'en suis trés nostalgique.
Enfin, je suis particuliérement touché de revoir la photo de la planchette coranique (walaha) avec les versets 8,9, et 10 de la Sourate 68, c'est-à-dire Al-Qalam (La plume). Cela me donne des jolis souvenis. Ah, si je pouvais de nouveau revivre ces moments. Mais l'Homme évolue et son environnement aussi. Quelle nostalgie!
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 22/01/2008 à 16h25
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/