Posté par
DJILA DIAGUILINKE
C'est un sujet trés interessant.
Pendant longtemps,l'école privée était considérée comme le lieu d'accueil des recalés du public.
Hormis quelques trés grandes écoles privées qui recevraient la progéniture en âge d'être scolarisée du personnel diplomatique ou des expatriés,la quasi majorité des nationaux envoyait les siens à l'école publique.
A cette époque nostalgique,le public garantissait et dispensait un enseignement de qualité.
Nos enseignants,à l'époque,choisissaient la craie par vocation et non pas par necessité comme c'est le cas aujourd'hui.
L'un des coups de Jarnac contre cet enseignement de qualité a été,au Sénégal,l'introduction du système des "classes à double flux" à partir de la fin des années 80.
Dans le plan d'ajustement structurel imposé par les institutions monétaires au régime Sénégalais,la construction d'école n'étant pas jugée comme un investissement productif et rentable à court terme,son financement dépendait des populations locales et le gouvernement se chargeait de fournir et prendre à sa charge le personnel enseignement.
Dans les quartiers ou cités nouvellement construits,comme dans celles surnommées cités dortoirs ou populaires,la demande de scolarisation des enfants était souvent très importante.
Face à des effectifs pléthoriques difficiles à satisfaire à cause du manque d'insfrastructures,l'état a introduit le système des classes à double flux qui consistait à diviser le nombre d'élèves par deux,et envoyait le premier groupe à l'école le matin,et le second prenait le relais l'aprés-midi.
Des volontaires de l'enseignement,souvent mal formés ou alors au niveau d'étude douteux pour exercer cette noble profession,ont été recrutés pour aller initier aux rudiments de la langue française des populations souvent villageoises.
Dés lors l'école devenait moribonde,et les plus nantis commençaient déjà à envoyer leurs enfants dans le privé souvent dénommé catholique.
Alors qu'auparavant la plupart des dignitaires envoyaient leurs enfants dans les lycées publics,avec cet impair,resultante de la gestion gabégique des biens publics,le privé a tiré son épingle s'efforcant à satisfaire une deande de plus en plus croissante.
Aujourd'hui le privé demeure,au Sénégal,le meilleur domaine pour jouir d'un enseignement de qualité même s'il faut être trés sélectif dans le choix.