Et ça continu à polymiquer ...
Après l’émeute, la polémique. «Si Mme Royal veut régulariser tous les sans-papiers et si la gauche veut être du côté de ceux qui ne paient pas leur billet dans le train, c'est son choix. Ce n'est pas le mien», a déclaré Nicolas Sarkozy à la gare du Nord, juste avant de prendre un train pour un déplacement de campagne à Lille prévu de longue date. «Je ne serai pas du côté des fraudeurs, des tricheurs, des malhonnêtes. Je suis du côté des victimes. J'espère que la justice sanctionnera fermement le fraudeur et les autres».
Royal répond à Sarkozy
Une attaque frontale contre le PS à laquelle Ségolène Royal a réagi : «Bien évidemment les voyageurs doivent payer leur billet. Mais qu'un simple contrôle puisse dégénérer dans un affrontement aussi violent prouve que quelque chose ne va plus. Les gens sont dressés les uns contre les autres, ont peur les uns des autres». «Ce n'est pas la République», a-t-elle lancé, en réaffirmant son intention de «créer une police de quartier pour remplacer la police de proximité qui a été très maladroitement supprimée» par la droite.
«Une illustration de l’échec patent» de Nicolas Sarkozy
Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal, a demandé auparavant «une enquête» sur les événements qui, pour lui, «ne sont pas fortuits» et sont «une triste illustration de l'échec patent de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy». Julien Dray, porte-parole du PS et de Ségolène Royal, avait déclaré, lui, dès mardi soir que les violences illustraient «le fossé et la violence désormais installés entre la police et la population».
Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris, a également dénoncé le «climat sarkozien fait de tensions, d'exactions, de violence verbale et de stigmatisations».
Les porte-parole de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati et Xavier Bertrand, ont contre-attaqué en accusant les socialistes de «justifier le désordre et les actes de violences et de pillages inacceptables».