Brice Hortefeux n'a pas atteint l'objectif de 25.000 expulsions

[Fodyé Cissé]

PARIS (Reuters) - Brice Hortefeux a indiqué lundi qu'il n'avait pas atteint l'objectif de 25.000 "éloignements" d'étrangers en situation irrégulière qui lui avait été assigné pour 2007, évoquant une fourchette de 23 à 24.000.

Le ministre de l'Immigration y a vu la démonstration que les services de police ne s'étaient pas livrés à une "politique du chiffre" à outrance, comme l'affirment des associations.



"On se situera au niveau global de l'année dernière, entre 23.000 et 24.000," éloignements, a-t-il dit sur France info.


"Face à ceux qui dénonçaient une chasse accrue, des violences exacerbées, la réalité est simple : le chiffre sera globalement celui de l'année dernière", a-t-il ajouté.
Dans sa lettre de mission à Brice Hortefeux, le président Nicolas Sarkozy lui avait demandé de procéder à 25.000 expulsions du territoire pour 2007.


Dénonçant une "politique du chiffre", la gauche se mobilise sur la situation des centres de rétention pour étrangers, où ont eu lieu depuis plusieurs semaines des mouvements de protestation.


Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a demandé lundi la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles sont retenus les étrangers en instance d'expulsion.


"Les personnes retenues dans ces centres soulignent des conditions d'arrestation ou de rétention inhumaines et s'insurgent contre les 'agissements injustes et humiliants de l'administration française'", écrit-il dans un communiqué.


Après un début de grève de la faim collective et la rédaction d'un cahier de doléances par des étrangers en attente d'expulsion, la préfecture de police de Paris a organisé la semaine dernière une visite du centre de Vincennes.


Des responsables policiers y ont affirmé que la situation était beaucoup plus calme que ne l'affirment les défenseurs des étrangers et les conditions de rétention tout à fait correctes.


Deux des meneurs du mouvement de protestation ont été expulsés du territoire la semaine dernière.
La Cimade, seule association habilitée à intervenir dans les centres concernés, estime que l'atmosphère dans les centres est "de plus en plus carcérale" en dépit d'une amélioration des conditions matérielles de la rétention.
Pour son secrétaire général, Laurent Giovannoni, la tension de ces derniers jours est "la conséquence directe de la politique d'objectifs chiffrés" en matière de reconduites à la frontière.
Gérard Bon, Le Monde

[mouna76]

Il n' a pas rempli son contrat de 25000 mais il à quand même fait fort ce , ben vu que les ministres vont être noté et qu' il à fait "une bonne performance", à mon avis il ne sera pas invité à démissioner, c'est ça le plus triste !!! Le nabot à talonnette et son pseudo 1er ministre vont lui attribuer un "bon" 16/20

[parisgirl]

PARIS (Reuters) - Brice Hortefeux a indiqué lundi qu'il n'avait pas atteint l'objectif de 25.000 "éloignements" d'étrangers en situation irrégulière qui lui avait été assigné pour 2007, évoquant une fourchette de 23 à 24.000.

Je me demandes bien sur quelles bases messieurs Sarkozy et Hortefeux ont déterminés le nombres de sans papiers à expulser ? C'est un quota qui ne repose sur rien! Ils veulent juste expulser plus d'étrangers que l'année passée. Qui sait, l'année prochaine le quota passera sans doute de 25 000 à 30 000 ?

Le ministre de l'Immigration y a vu la démonstration que les services de police ne s'étaient pas livrés à une "politique du chiffre" à outrance, comme l'affirment des associations.

"Face à ceux qui dénonçaient une chasse accrue, des violences exacerbées, la réalité est simple : le chiffre sera globalement celui de l'année dernière", a-t-il ajouté.

Ah bon? j'ai une petite histoire à raconté. Une fois j'étais avec des amis en voiture. Il y'avait un contrôle de police. Les policiers nous arrêtent et demandent au conducteur de se garer sur le côté. Le conducteur se gare sur le côté et fouille dans la boite à gant pour présenter les papiers du véhicule. Le policier ne les a même pas regarder il nous demande à tous nos pièces d'identités. Nous étions 2 femmes et 3 hommes. Ma copine et moi sortons nos cartes d'identités, il ne s'y est pas attardé, forcément il a bien vu qu'on était des "françaises noires". Les 3 hommes sortent leurs cartes de séjour et là le policier leur demande :

- Vous êtes originaire de quelle pays?
- Du Mali monsieur.

Et là, j'ai cru qu'on était dans une de ces fameuses séries américaines. J'ai halluciné!!!

Le policier appelle ses collègues qui étaient un peu plus loin. Ils arrivent en courant vers nous, ils étaient 4 ou 5. Ils demandent aux 3 hommes de sortir du véhicule. Les 3 hommes sortent du véhicule. 2 policiers sortent leur matraque au cas où et un autre policier met la main sur son arme, sans la dégainer heureusement. Moi j'ai rien compris, j'ai voulu sortir du véhicule pour leur demander ce qui se passe. Et là le policier me dit de ne pas sortir de la voiture.
Il s'en est suivi un interrogatoire. Depuis quand êtes vous en France? Est ce que vous travaillez ? où travaillez-vous ? depuis quand ? Avez-vous de la famille en France ? Et tout un tas d'autres questions.

J'étais gêné parce que les passants nous regardaient comme si on avait commis un crime. Les gens s'arrêtaient comme si il y'avait un spectacle. Si les policiers avaient des doutes sur les cartes de séjour le plus simple aurait été de contacter le central pour vérifier que les cartes de séjours ne sont pas fausses.

Au bout de 30 minutes ou plus, l'un des policiers a eu l'idée de se servir de son cerveau et de contacter le central. Après avoir vérifié que les cartes de séjours sont vraies, on a enfin pu partir. Tout ça pour un simple contrôle d'identité et au final la voiture n'a même pas été contrôlée.

Dénonçant une "politique du chiffre", la gauche se mobilise sur la situation des centres de rétention pour étrangers, où ont eu lieu depuis plusieurs semaines des mouvements de protestation.

Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a demandé lundi la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles sont retenus les étrangers en instance d'expulsion.

"Les personnes retenues dans ces centres soulignent des conditions d'arrestation ou de rétention inhumaines et s'insurgent contre les 'agissements injustes et humiliants de l'administration française'", écrit-il dans un communiqué.

Après un début de grève de la faim collective et la rédaction d'un cahier de doléances par des étrangers en attente d'expulsion, la préfecture de police de Paris a organisé la semaine dernière une visite du centre de Vincennes.

Des responsables policiers y ont affirmé que la situation était beaucoup plus calme que ne l'affirment les défenseurs des étrangers et les conditions de rétention tout à fait correctes.

J'ai le frère d'un ami qui a "séjourné" dans un centre de rétention pendant 2 semaines. Pourtant à son arrivée en France, tout ses papiers étaient en règle. Il lui manquait juste un certificat d'hébergement. La veille de son arrivée en France, j'avais faxé le certificat d'hébergement à son père mais malheureusement quand celui-ci l'a reçu, son fils était déja dans l'avion pour Paris. Donc le lendemain je me suis rendue à l'aéroport avec le certificat d'hebergement. Mais le frère de mon ami avait déja été arrêté. Je suis allée à la PAF pour leur demander pourquoi il avait été arrêté et un policier me dit qu'il lui manque le certificat d'hébergement obligatoire pour son entrée sur le territoire. Je lui présente donc le certificat mais le policier me répond qu'il est trop tard. Le frère de mon ami a été emmené au centre de rétention ZAPI 3. J'ai passé plus de 6 heures à l'aéroport pour essayer de trouver une solution. Sans solution, je me suis résolue à rentrer chez moi. Quelques heures plus tard le frère de mon ami m'appelle et me dit qu'il faut à tout prix que je le sorte de là. Pour le libérer j'ai dû prendre un avocat. La décision du premier procès a été de l'expulser. L'avocat a décidé de faire appel de cette décision et lors du second procès, il a été relâché.
Il m'a raconté que ZAPI 3 c'est pire que la prison. Les conditions d'hygiène sont déplorables. Ils n'avaient pas d'accès à la douche, lui dormait à même le sol et sans couverture. Il y'avait une femme avec son bébé de quelques mois. Cette femme n'avait plus de couches alors le bébé a dû garder sa couche pendant 3 jours!!! Vers 1h du matin, les policiers les réveillaient par groupe et les emmenaient dans une pièce où ils devaient rester debout dans le noir pendant des heures ensuite ils retournaient dans leurs pièces et vers 6 heures du matin rebelote. Ils étaient emmenés dans une pièce, ils restaient debout dans le noir et au bout de quelques heures ils retournaient dans leurs pièces. Il y'en avait qui étaient battus. Une fois quand je suis allée à ZAPI 3 pour emmener de quoi manger au frère de mon ami, j'ai entendu des cris. C'était des policiers dans un fourgon qui frappaient un homme. Plus tard le frère de mon ami m'a dit que cet homme avait réussi à s'échapper du centre de rétention.

Donc après ça quand on nous dit que les conditions de rétention sont tout à fait correctes là je dis qu'il y'a un gros problème. Soit on nous ment soit on nous prend pour des c...

[parisgirl]

J'ai oublié de rajouter qu'à l'aéroport un policier a dit à une chinoise qui était en situation irrégulière : "Ferme ta gueule où je te viole". Ce n'est pas quelqu'un qui m'a raconté ça, le policier l'a dit devant moi et ses collègues se sont mis à rire.

[soosoo95]

J'ai oublié de rajouter qu'à l'aéroport un policier a dit à une chinoise qui était en situation irrégulière : "Ferme ta gueule où je te viole". Ce n'est pas quelqu'un qui m'a raconté ça, le policier l'a dit devant moi et ses collègues se sont mis à rire.

Apres on dit que la police est irréprochable et qu'elle ne fait que son devoir. Quel manque de considération et quelle désillusion pour ses personnes qui viennent ici en espérant trouver mieux.

[lass77]

tout cela merite une reflexion profonde sur la degradation du climat liée à la mission confiée à la police.25000 reconduites est difficile à faire. la france s'enfiche sur les critiques de violations de droits de l'homme.
encore une fois cette humiliation n'a pas sa raison d'etre il suffit d'abandonner leur pays.