Six Français, membres de l'association L'Arche de Zoé ainsi qu'un intermédiaire tchadien, ont été graciés, lundi 31 mars, par le président tchadien Idriss Déby. "Il est accordé une grâce présidentielle aux six Français membres de L'Arche de Zoé", précise un premier décret, signé par le chef de l'Etat. Un second décret élargit le Tchadien Mahamat Dagot, un chef de quartier de Tiné, ville frontalière du Soudan, condamné à quatre ans de prison pour "complicité de tentative d'enlèvement d'enfants".
Vendredi, le Conseil supérieur de la magistrature tchadien avait déjà donné un "avis favorable" à la demande de grâce. Condamnés en décembre 2007 au Tchad pour avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants vers la France, les membres de l'organisation non gouvernementale, transférés depuis en France, y purgent une peine de huit ans de prison.
La dernière personne condamnée dans cette affaire, Souleïmane Ibrahim Adam, un Soudanais qui a servi d'intermédiaire dans la région tchadienne d'Adré, n'a pas été gracié "car il n'en a pas fait la demande", a déclaré le ministre tchadien de la justice Albert Pahimi Padacké.