C'est une très bonne initiative, j'espères que ça va servir à quelques choses et qu'ils vont rester solidaires...
Nous n'en parlons pas, mais, parmi ces sans-papiers en grève pour obtenir des papiers et retrouver leur dignité humaine, il y a beaucoup de Soninké.
Nous sommes donc concernés.
La grève avait commencé dans le milieu de la restauration dans la région parisienne. Aujourd'hui, ça s'étend dans d'autres secteurs, tels que le bâtiment, et dans d'autres régions de la France. Insha ALLAH, cela va faire un effet boule de neige.
Wallahi, si tous les sans-papiers qui travaillent font grève, ils verront que la France marchera au ralenti. Si l'on considère la France comme un train qui marche au charbon, les sans-papiers qui travaillent sont ceux qui aliment la locomotive en charbon. Si ceux-là font grève, alors, la locomotive va s'arrêter. Je souhaite que ce rapport de force soit en faveur de tous les sans-papiers qui sont exploités comme des esclaves en France qui est soit-disant "Pays des droits de l'Homme".
Aussi, je me demande ce que nous, nous pouvons faire à notre niveau pour les soutenir. Toutes les bonnes idées sont les bienvenues. Car, c'est vrai que l'information que nous diffusions sur Internet peut aider à faire connaître leur combat (qui est le nôtre aussi) dans le monde entier, mais, je pense qu'on peut toujours faire mieux.
Je souhaite que cette grève des sans-papiers s'étende sur tout le territoire national et sur tous les secteurs de la vie économique. Je vois que certains chefs d'entreprise ont commencé à soutenir leurs employés sans-papiers. C'est tout simplement bon signe. Déjà que le secteur du bâtiment manque de main-d'oeuvre, si tous les grands projets de construction sont retardés à cause de cette grève et si dans la plupart des grands restaurants d'entreprise, les gens ne mangent plus à leur faim, vous allez voir qu'ils vont les régulariser tous.
La grève des salariés sans papiers fait tache d'huile
Laurence de Charette 21/04/2008 .
Lemouvement entamé par les salariés du café de la Jatte s'étend désormais aux secteurs du bâtiment et du nettoyage.
Ce conflit social est atypique: les deux syndicats patronaux de la restauration rejoignent les positions de la CGT. Ils demandent ensemble la régularisation de salariés sans papiers. Un casse-tête pour le gouvernement.
«Bonjour, le restaurant est en grève, pour défendre les sans-papiers». L'accueil est courtois, mais franchement inhabituel. Une pile de tracts posée devant lui, Denis Renard, secrétaire général de l'union départementale CGT, s'est installé à l'entrée du très sélect café de la Jatte, à Neuilly. En quelques mots, il tente d'expliquer aux clients venus déjeuner, dimanche, dans cette adresse réputée de l'Ouest parisien, pourquoi ils vont devoir chercher un autre point de chute dominical… Les petites mains de la restauration, qui travaillaient jusque-là sans papier, veulent être régularisées et ont entamé un mouvement de grève qui se répand en Ile-de-France.
Derrière le syndicaliste, dans la salle, une bonne partie des cuisiniers et des plongeurs du restaurant, vêtus de leurs blouses blanches, sont attablés autour des baguettes et des camemberts apportés par les «camarades» de la CGT. Militants syndicaux de la confédération et de l'association Droits devant les accompagnent. Quelques couvertures empilées sur les banquettes soulignent la détermination des occupants-grévistes : ils s'apprêtaient, dimanche, à passer une deuxième nuit sur place. «Si vous voulez signer la pétition…» glisse le cégétiste à une jeune femme qui lui semblait bien disposée à l'égard du mouvement malgré l'annulation de son «brunch». «Je vais réfléchir d'abord», rétorque toutefois la cliente, avant de tourner les talons. «Pour la régularisation ? vraiment, ils exagèrent !», s'emporte un autre Neuilléen, venu avec l'ensemble de sa famille, et franchement contrarié. Jusqu'à présent silencieux, Luc Peyronnel et Gilles Caussade, les deux copropriétaires du café de la Jatte, interviennent alors pour tenter d'aplanir les angles entre le client et les militants. «C'est compliqué… on ne peut pas dire cela tout à fait comme cela…», se risquent-ils.
C'est en effet une particularité notoire de ce conflit social atypique : le patronat adhère à la position de la CGT. Les deux syndicats patronaux de la restauration demandent officiellement depuis le début de la semaine au gouvernement la régularisation de leurs salariés sans papiers.
Depuis juillet dernier, un décret oblige en effet les entreprises à vérifier la régularité des papiers présentés par les candidats. Ce texte oblige les patrons à ouvrir les yeux sur les pratiques qu'ils ont préféré ignorer pendant des années, pour des raisons économiques. Les salariés étrangers maliens ou sénégalais pour beaucoup dans la restauration se présentent à eux avec un titre de travail emprunté à un ami, ou simplement un faux. Mais ils occupent pour beaucoup des fonctions d'aide cuisinier, de plongeur, des postes pour lesquels les candidats ne se bousculent pas. Paradoxalement, bien qu'ils ne soient pas en règle, ils sont déclarés, l'employeur paie des charges et le salarié des impôts…
L'examen des dossiers renvoyé devant les préfets
Certains vivent dans cette situation depuis de longues années. Sacko, par exemple, travaille au café de la Jatte depuis trois ans, après trois années passées dans une autre grande enseigne parisienne, le Royal Monceau. À ses côtés, un autre commis exerce dans les mêmes murs depuis… 1994. S'il fallait aujourd'hui licencier ces salariés, les entreprises seraient déstabilisées. «Notre position est claire, explique André Daguin, (président de l'Umih, représentant 80 000 entreprises adhérentes) qui estime à peut-être 50 000 le nombre de salariés concernés dans la restauration. Il n'y a pas d'autre solution que de les régulariser». À condition qu'ils soient bien déclarés, en contrat ferme et ceci depuis un an au moins, pour éviter les effets d'aubaine, précise le syndicat. Pour l'heure, Xavier Bertrand, comme l'avait fait avant lui Brice Hortefeux, a renvoyé devant les préfets l'examen des dossiers au cas par cas. Ce week-end, le mouvement, désormais étendu aux secteurs du bâtiment et du nettoyage, comptait plus de 500 grévistes, selon les syndicats.
Source: Le Figaro.
Dernière modification par Fodyé Cissé 21/04/2008 à 14h30
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
C'est une très bonne initiative, j'espères que ça va servir à quelques choses et qu'ils vont rester solidaires...
il y a-t-il des rassemblement de solidarité d'organisé ?
"Le verbe, même laché avec le maximum de précaution, ne sait jamais le sort qui l'attend"... L'os de la parole, Adame Ba Konaré
Salam,
Je suis bien d'accord avec toi. Dans bon nombre de grandes cuisines parisiennes, se trouvent un "sans papiers".La grève avait commencé dans le milieu de la restauration dans la région parisienne. Aujourd'hui, ça s'étend dans d'autres secteurs, tels que le bâtiment, et dans d'autres régions de la France. Insha ALLAH, cela va faire un effet boule de neige.
Wallahi, si tous les sans-papiers qui travaillent font grève, ils verront que la France marchera au ralenti. Si l'on considère la France comme un train qui marche au charbon, les sans-papiers qui travaillent sont ceux qui aliment la locomotive en charbon. Si ceux-là font grève, alors, la locomotive va s'arrêter. Je souhaite que ce rapport de force soit en faveur de tous les sans-papiers qui sont exploités comme des esclaves en France qui est soit-disant "Pays des droits de l'Homme".
Le gouvernement le sait parfaitement bien mais ferme les yeux pour ne pas avoir a traiter ce probleme épineux .Car si le gouvernement applique vraiment a 100% sa politique d'immigration, la France va se trouver dans une situation economique encore plus desastreuse qu'actuellement.
En ce qui concerne l'aide que nous pouvons apporter a ces courageux "sans-papiers" ,je pense qu'il faut les soutenir de quelque maniere que ce soit, faire en sorte que le mouvement reste mediatisé.
Ma hantise est que le gouvernement en profite pour atteindre son quota annuel de 25 000 expulsions.
La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.
Gandhi.
SALAM,
Vu la quote de popularité de notre président et de son gouvernement en général, c'est peut être une aubène que ces manifestations prennent places dans un contexte comme celui-ci. Comme les syndicats patronats et salariés (pour une partie) se rejoignent à leur cause, on peut y porter un regard optimiste.
Et comme vous le dites si bien : le problème est de taille national, alors ils feront face quelque soit l'issu.
astou
On a qu'une vie, alors autant en faire bon usage !
Le mouvement commence à prendre de l'ampleur et on commence à obtenir des résultats.
Ainsi, le ministre de la "discrimination nationale" accepte d'étudier "positivement" au cas par cas les demandes de régularisation. Pourvu que ce ne soit pas un piège. Mais, en tout cas, gare à lui si ça se transforme en un piège. Ces gens là, ils aiment bien parler du "cas par cas". A mon avis, ils s'imaginent que s'ils les régularisent tous, massivement, cela va pousser d'autres clandestins à vouloir débarquer en France.
Autre point positif, les syndicats des patrons de l'hôtellerie, restauration, café, traiteurs, etc... souhaitent une régularisation, en masse de tous ces sans-papiers travailleurs grévistes.
Ce matin, en écoutant la radio, j'entends que les représentants du plus grand syndicat des inspecteurs du travail se sont aussi prononcés, eux-aussi, pour la régularisation de ces sans-papiers travailleurs.
Des patrons se sont également unis et ont créé un Groupement des entreprises pour la régularisation de leurs salariés qui demande également la régularisation de leurs employés sans-papiers.
Toutes ces raisons peuvent nous pousser à espérer que nos frères et sœurs qui se battent pour leur régularisation, obtiennent gain de cause.
Mais, la vigilance doit être de rigueur.
Régularisation des sans-papiers: une porte s’entrouvre
Employés sans papiers dans un restaurant parisien. (Archive AFP)
Alors que les grèves de salariés continuent, le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, se fait plus conciliant. Ses services ont rencontré hier les responsables CGT à l'origine du mouvement.
CATHERINE COROLLER
QUOTIDIEN : mardi 22 avril 2008
Après plusieurs jours de dérobade, le ministère de l’Immigration a décidé, hier, de se saisir de la question des salariés sans-papiers en grève depuis le 15 avril pour obtenir leur régularisation. Avec la volonté affichée de trouver une sortie de crise.
«Nous sommes face à un point de crispation. Il faut que nous regardions la situation. C’est pour cette raison qu'il faut se mettre autour de la table pour traiter ces dossiers, et voir lesquels entrent dans le champ d’application de la loi Hortefeux [qui permet la régularisation d’étrangers en situation irrégulière occupant des métiers dits «en tension», ndlr]», expliquait hier le chef de cabinet du ministre.
Les services de Brice Hortefeux, qui s’étaient contentés jusque-là de renvoyer la patate chaude aux préfectures, ont rencontré hier des responsables CGT, à l’origine du mouvement. «Nous avons eu l'assurance que les préfectures allaient étudier positivement les dossiers des salariés» a annoncé lundi soir Francine Blanche, secrétaire générale de la CGT, à la sortie de la réunion.
Au «cas par cas»
Officiellement, bien sûr, il ne s’agit pas d’une régularisation massive et sans conditions. Les dossiers des salariés sans-papiers doivent être transmis demain par le syndicat aux cinq préfectures concernées. Ces dernières se prononceront ensuite au «cas par cas». Selon quels critères ? «Il y a un certain nombre de critères qui découlent de l’article 40 de la loi», répond-on au ministère de l’Immigration.
Mardi dernier, ce même ministère avait prévenu que les travailleurs concernés devaient avoir «des compétences particulièrement recherchées sur le marché du travail». Sauf qu’une liste des métiers ouvrant la voix à une possible régularisation a été publiée en début d’année, et qu’il s’agit de postes plutôt qualifiés, ce qui n’est pas le cas de ceux qu’occupent la plupart des grévistes. «Il peut y avoir une appréciation locale de la tension», précisait hier le directeur de cabinet d’Hortefeux.
338 vendredi, 500 lundi
Le mouvement, qui a débuté il y a pile une semaine, ne donne aucun signe d’essoufflement. Vendredi, la CGT avait annoncé que 338 sans-papiers étaient en grève. Hier, ils étaient plus de 500. Samedi, neuf salariés d’un restaurant de Neuilly (Hauts-de-Seine), où Nicolas Sarkozy avait ses habitudes, ont rejoint la mobilisation. Et hier, une vingtaine de travailleurs sans papiers ont entamé à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) l’occupation d’un magasin asiatique, Paris Store, dont une filiale a été condamnée pour avoir embauché des étrangers en situation irrégulière.
La position du gouvernement devenait d’autant plus inconfortable que les deux principaux syndicats du patronat de l’hôtellerie-restauration, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et le Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs) appellent depuis la semaine dernière à la régularisation des sans-papiers. Didier Chenet, président du Synhorcat, la souhaitant même «massive».
Lobby créé
Patron de Konex, entreprise de câblage informatique, Johann Le Goff a créé, de son côté, un «lobby» baptisé le Gers, Groupement des entreprises pour la régularisation de leurs salariés. Hier, ces patrons ont «demandé que des mesures rapides soient prises, car cette situation a de trop grandes répercussions sur [leur] économie».
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C'est vraiment bon signe, quand bien même cela peut être une arme à double tranchant. L'union fait la force. Ils n'ont qu'à continuer à s'unir. Nous autres, nous devons dépasser le discours et les soutenir. Incha Allah, demain à partir de 19h30, nous serons auprès d'eux, car des collègues viennent de m'appeler pour cela.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Salam
J'espère que ça va aboutir à des regularisations!
kagorota
Je viens d'écouter à la radio qu'il y a d'ores et déjà parmi les grévistes , qui se sont déclarés dans plusieurs villes, plus de 600 travailleurs concernés : Ils travaillent, payent leurs impôts, les loyers, la sécurité sociale comme nous tous et qui n'ont droit à rien au retour. Leurs employeurs ont même témoigné et disent qu'ils les soutiendront jusqu'au bout. Le gouvernement, en leur ouvrant des possibilités de régularisations par on fameux "cas par cas", leur demande leurs passeports, bulletins de paye, déclarations d'impôts. Je pense que beaucoup clandestins travaillant ne tarderaient pas à se signaler............Le mouvement risque de prendre une ampleur nationale, comme l'a signalé plus haut Fodyé.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Bonjour à tous,
Plusieurs sans papiers sont en grèves depuis plusieurs jours pour obtenir leur titre de séjour avec l'appui des employeurs.
Le gouvernement compte leur ouvrir les préfectures pour une étude au cas par cas.
Il serai pour moi tant que l'on s'organise pour les aider (surtout nos frères et sœurs soninké) en mettant en place des équipes qui pourront ressembler tout les renseignements nécessaires à l'obtention de leur titre de séjour et les accompagner dans les démarches administratives selon nos temps libre.
S'il ya des gens qui ont des informations à ce sujet, ils puissent nous les communiquer afin d'informer "nos familles" ici de la procédure et de des justificatifs à apporter.
Soyons plus solidaire entre nous et aidons nos frères.
Nous attendons vos réactions à ce sujet
Merci
"Le savoir est ce que l'on peut partager avec tout le monde sans s'appauvrir"