Perso, cela ne m'étonne pas. Il n'ya pas longtemps, ils annonçaient à la télé des statistiques faramineuses en ce qui concerne le taux de contamination chez les noirs en France, sachant qu'en France, la loi interdit de faire des stats sur une communauté basée sur son appartenance raciale, religieuse, etc... Ces campagnes publicitaires sont une suite logique et elles expriment beaucoup de choses. Une personne lamda qui ne voit que ça quand on parle de SIDA recevra bien à coup sûr le message qu'on veut faire véhiculer.Posté par gajaaga kodda camara
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SIDA : Méfiez-vous des Noirs !
9 août 2005 (Grioo.com)
Le collectif Alert2Neg s’insurge cette semaine contre les dernières campagnes de prévention contre le SIDA mettant en scène des noirs de façon fort peu flatteuse. Si vous avez des photos de cette campagne, merci de nous les envoyer à l’adresse articles@grioo.com afin que ceux qui ne résident pas en France puissent se faire leur propre opinion
Voir en ligne : SIDA : Méfiez-vous des Noirs !
Par Alert2Neg
Note de Grioo.com : Comme certains d’entre vous l’ont probablement remarqué, de nombreuses campagnes d’affichage contre le virus du SIDA ont été mises en place par les pouvoirs publics français. Parmi ces campagnes, certaines visent spécifiquement la communauté homosexuelle, une était réservée au public le plus "général", une enfin était réservée à la communauté noire. Compte tenu, d’après les chiffres officiels, du fait que la communauté afro-antillaise est celle où le virus progresse le plus, on ne peut que se féliciter du fait que les pouvoirs publics aient fait un effort spécifique en notre direction.
Seulement, la voie choisie est celle du recours au cliché. Recours non anodin puisque, comme vous pourrez le constater en lisant l’interview du réalisateur de la campagne réalisée par le journal Technikart, ce n’est pas par hasard qu’on voit des africains aller en boîte de nuit en BOUBOUS. Quiconque est déjà allé dans un tel lieu, que ce soit en Europe ou en Afrique sait que c’est un cliché et qu’on ne peut pas être plus éloigné de la réalité.
Pourquoi ce choix ? Pourquoi les pouvoirs publics n’ont-ils pas déployé plus d’efforts pour promouvoir la campagne, intelligente celle-là, avec des femmes connues du grand public français comme Fatou Diome, Sonia Roland ou Firmine Richard ? Difficile d’y répondre.
De surcroît enfin, on ne peut pas ne pas mettre cette campagne en parallèle avec des campagnes pour le préservatif mettant plus souvent que de coutume les noirs "en avant". L’une d’entre elle en particulier a eu le bon goût de mettre en scène le KKK (oui le Klu Klux Klan !) prêt à lyncher un jeune noir ayant couché avec une jeune blanche... mais heureusement il s’était protégé avant.
Ceux qui n’ont pas vu ces publicités pourront les télécharger sur le site suivant : http://intox.hopto.org/
Hervé Mbouguen
Depuis quelques temps déjà, nous découvrons une campagne de prévention sur le SIDA, réalisée par les pouvoirs publics, qui se décline par voie d’affichage urbain et spots télévisés en prime time, histoire de toucher un maximum de Français assis devant leurs poste(s) de télévision(s) en soirée.
Cette campagne diligentée par le ministère de la santé est d’autant plus « remarquable » qu’elle met en scène des noirs dans un rôle principal, chose qui n’est pas loin de constituer une vraie révolution dans un pays qui refuse obstinément d’intégrer positivement ses « minorités visibles », affichant dans ce domaine un retard sérieux par rapport aux pays pourtant décriés comme« communautaristes »,notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
A travers cette initiative, la France s’est-elle enfin décidée à assumer sa multiculturalité, au point d’octroyer une telle importance aux acteurs noirs ? Le doute est plus que permis pour quelques raisons évidentes.
Le manque de cohérence du choix du ministère de la santé !
Faire des acteurs noirs les relais d’une campagne de sensibilisation sur le SIDA est certainement une banalité dans les pays Anglo-saxons, car les « minorités visibles » sont prises en compte dans toutes les sphères,mais pas en France, patrie des droits de l’homme, où il y a de nombreux blocages relatifs à l’histoire coloniale.
Il est suspect que les pouvoirs publics mettent en scène des protagonistes noirs comme support d’une initiative aussi importante pour la communauté nationale , alors que dans le même temps, d’autres campagnes, ô combien importantes, elle aussi, pour la santé publique, n’intègrent pas ces mêmes noirs.
Par exemple, combien de comédiens noirs occupent des rôles dans les spots sur la sécurité routière, le cancer, l’alcoolisme, sujets touchant toutes les catégories sans distinction ? Aucun.
Faut-il donc en déduire que l’Homme noir est plus crédible pour aborder les questions de sexualité et de maladies sexuellement transmissibles ? Très probablement dans l’imaginaire collectif Français. Faut-il rappeler que dans le cas du cancer, l’organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît aujourd’hui que les populations Africaines sont au moins trois fois plus concernées par le cancer de la prostate que les populations Européennes ? Qu’attendent donc les pouvoirs publics Français pour lancer des opérations d’information d’envergure hexagonale ? N’existe t-il pas de populations Africaines dans l’hexagone et celles d’ascendance Africaine en provenance des Départements D’Outre-Mer ( Antilles, Guyane, Réunion) , sans oublier les collectivités territoriales de l’océan indien ? Il faut croire que la sur-représentation des cas de cancer de la prostate chez ces noirs qui vivent en France n’intéresse pas le ministère de la santé et des solidarités.
Le choix de comédiens noirs par le ministère de la santé n’est pas cohérent, parce que la communauté noire, au mieux, ne représente que 10% de la population nationale, ce qui signifie l’impact limité qu’elle peut avoir comme support de sensibilisation auprès de la communauté nationale, principalement ceux de souche, c’est à dire les blancs, cela d’autant plus qu’elle est marginalisée et dispose d’une importance économique très relative par rapport à d’autres communautés. On peut donc douter de l’adhésion de la communauté nationale à cette campagne de sensibilisation articulée autour de comédiens noirs, qui au "mieux", est perçue comme une initiative du ministère de la santé pour la communauté noire, au pire, alimente la stigmatisation de la communauté noire toute entière.
Racisme, clichés et univers colonial !
Des noirs pour parler du SIDA, il ne pouvait y avoir aux yeux des pouvoirs publics de meilleurs « interlocuteurs » pour une « cause humanitaire » aussi terrifiante. En choisissant des comédiens noirs, le ministère de la santé accuse habilement la communauté noire, accentuant ainsi les discriminations quotidiennes qui minent l’existence de ses membres en France. Cela confirme surtout combien il est aisé de trouver des boucs-émissaires pour justifier la morosité dans une société en pleine crise. Dans ce domaine, les pouvoirs publics ne dérogent pas aux bonnes vieilles méthodes, celles là qui consistent à ne voir les « minorités visibles » que sous l’angle de l’imaginaire colonial, à l’instar des représentations « Y’a bon banania », Rhum Négrita, en passant par « Apéricubes ». C’est dire toute la richesse de la panoplie coloniale.
Des acteurs noirs qui recommandent au peuple tout l’intérêt de se faire dépister, c’est l’évidence même, comme l’estime le ministère de la santé public qui n’hésite pas à forcer la caricature en voulant imposer des boubous aux comédiens noirs ( lire l’ interview du réalisateur de la campagne en pièce jointe) Pour les pouvoirs publics, seule la fin justifie les moyens : il faut informer la communauté nationale des risques encourus à s’approcher des noirs et de leurs « mauvaises manières ».
Que des acteurs noirs soient le relais d’une campagne de sensibilisation sur le SIDA en France, cela permet, ne serait-ce que de façon subliminale, d’entretenir la boîte à fantasmes sur une prétendue sexualité « débridée » et « bestiale », éléments qui alimentent les discours sur le mythe originel du SIDA. N’est-ce pas sur la base de ces raccourcis simplistes que l’Afrique s’est vue octroyer la paternité du virus du SIDA ?
Cette campagne de sensibilisation est cynique et scandaleuse, car elle s’éloigne non seulement de son public-cible, c’est à dire la France dite de souche, en ne s’adressant pas directement aux plus vulnérables que sont les hétérosexuels, homosexuels et toxicomanes, mais surtout elle désigne la communauté noire comme vecteur avéré de la propagation du virus du SIDA en France. C’est là tout l’art du transfert de responsabilités d’une majorité vers la minorité. Cela peut sembler grossier,mais ça permet de conditionner les masses qui prennent tout ce qui passe dans les médias pour argent comptant.
Une France frileuse et réactionnaire !
Dans cette campagne sur la prévention du SIDA, le ministère de la santé démontre combien la France reste fidèle à la vision étriquée qu’elle s’est construite pendant des siècles sur l’Afrique et les noirs en général. Par cette posture rigide, la preuve est faite que ce pays se regarde le nombril, tourne son regard vers le passé, stigmatise la différence pour mieux dissimuler son repli systématique sur son passé.
Nous en avons eu la preuve, il y a quelques semaines lors du vote du CIO pour l’organisation des JO de 2012. Pendant que Tony Blair misait sur la diversité culturelle de la ville de Londres, la jeunesse, l’audace, la France, elle, présentait un film de Luc Besson, pour le moins franchouillard, ethnocentriste et monocolore, où elle invitait son passé, c’est à dire le Baron de Coubertin, le Paris éternel, le Paris de Gustave Eiffel).Tout y était luxe, calme, beauté et volupté, et il n’y avait pas de noirs susceptibles de profaner la blancheur originelle de cette France d’hier. Douce France, cher pays de mon enfance !
Entre ce pays qui se regarde dans le rétroviseur et celui qui accuse "l’ étranger", il n’y a rien de bien rassurant. Faut-il pour autant encourager une campagne recommandant la mise en quarantaine de la minorité noire par les autres composantes "ethniques" de la communauté nationale ? Non. Par conséquent, pour aider la France à assumer son cachet multiracial, donc à mieux construire son futur, nous devons dire STOP maintenant au mépris institutionnel des "minorités visibles"
Alert2neg
PS : Pour dénoncer cette initiative indigne du pays "des droits de l’homme", dites simplement"Je dénonce cette campagne RACISTE et NEGROPHOBE du ministère de la santé et des solidarités",et envoyez votre soutien : alert2neg@yahoo.fr ou alert2neg@hotmail.com
Source : http://survivreausida.net/a6543-sida...des-noirs.html