Oui Jade, tu as bien résumé.
Il suffit d'énumérer les différents faits relatés par cet article :
- Il s'agit de 23 maliens sans-papiers âgés de 22 à 50 ans
- Tous travaillent dans une seule et même entreprise (l'abbatoir de la commune) depuis plus de 5 ans.
- La commune compte 5.000 habitants seulement
- etc.
Ces maliens sont donc là, dans cette petite bourgade de 5.000 habitants, travaillant dans l'abattoir de la commune. Ils sont quand-même 23, ces maliens, ce n'est pas 1 ou 2, mais, bien 23. Ils participaient bien à la vie sociale de la ville, car, il y a des gens qui disent qu'ils participaient à toutes les manifestations de la ville et discutaient avec beaucoup de gens.
Donc, ces maliens là, n'étaient pas invisibles.
Pourquoi attendre le 28 février, 5 ans après et juste quelques semaines seulement avant les élections présidentielles pour décider de les expulser et tous en même temps ?
C'est là la grande question.
Jade, je vois là, la main d'un ministre qui veut être président et qui sollicitent les voix d'électeurs du FN. Un ministre, lui-même, enfant d'immigré, qui a fait de la "chasse aux immigrés d'origine africaine" son sport favori.
Et l'entreprise dans tout ça? Cette entreprise a embauché ces 5 nègres durant 5 ans, tout en sachant que ce sont des sans-papiers. Et c'est seulement quand la justice a mis la main sur ces pauvres maliens qu'elle se soucie de leurs sort : "Dans l’attente de la décision qui sera prise, le directeur de la Cooperl a effectué des demandes d’embauche pour les 23 Maliens.
“Les responsables de la Cooperl nous ont signalé que l’entreprise a des trous dans sa chaîne d’abattage, il manque désormais des gens formés sur le site et ils ont dû baisser les cadences”, précise Claudine Rochefort."
Plusieurs questions se posent :
- Pourquoi cette entreprise a embauché ces maliens (23) dans son abbatoir et pas d'autres personnes en situation régulière ? La réponse est bien sûre pour faire du profit sur le dos de ces nègres, tout en les sous-payant, en les exploitant.
- Pourquoi cette entreprise a attendu que la justice ait d'abord mis la main sur ces maliens avant de demander leur régularisation afin de les embaucher ?
Tout simplement parce que cette entreprise y trouvait son compte que ces maliens-là restent sans papiers. Si cette entreprise a finalement fait les démarches, c'est qu'elle pouvait bien le faire depuis longtemps et que si elle avait ces démarches -là depuis lors, on en serait pas là. Mais, bien sûr cela ne l'aurait pas arrangé.
Aujourd'hui, là voilà contrainte de faire ces démarches parce qu'il y a un trou dans la chaîne de production de l'abbatoir.
D'autres part, cette attitude esclavagiste de l'entreprise sera-t-elle sanctionnée par l'Etat? Eh bin, NON. circulez, il n'y a rien à voir. C'est la faute aux maliens.
Et ces maliens, dont le bulletin de salaire était ponctionnait tous les mois pour payer les cotisations comme la Sécurité Sociale, la Retraite, le CSG etc..., partiront-ils les mains vides? Eh bin oui!!!!