Le prophète Mahomet ? Un « pervers et un tyran ». Avec ce type de déclarations, Ayaan Hirsi Ali, ex-députée néerlandaise d'origine somalienne, est à la fois devenue le symbole de la liberté de penser et la cible des islamistes. En 2004, elle collabore à un film critiquant la condition des femmes musulmanes. Son réalisateur, le Néerlandais Theo Van Gogh, est assassiné par un extrémiste musulman qui laisse une lettre sur le cadavre : la prochaine fois, ce sera elle. Depuis, Ayaan Hirsi Ali vit entourée de gardes du corps, une protection coûteuse que les Pays-Bas ne veulent plus assumer. Son pays d'adoption estime ne plus avoir à payer puisqu'elle vit aux Etats-Unis depuis mai 2006. En réalité, il lui reproche d'avoir menti sur son passé pour obtenir l'asile, comme le révèle un documentaire diffusé la même année. Les Néerlandais découvrent alors que, contrairement à ses dires, la jeune femme n'a pas connu la guerre civile en Somalie mais s'était réfugiée au Kenya. Elle avoue aussi avoir menti sur son identité. L'affaire déclenche un tollé. Peu après, elle s'envole vers les Etats-Unis, où elle travaille pour un think-tank néoconservateur, American Enterprise Institute.
Toujours menacée de mort, mais désormais sans protection - les Américains ne peuvent pas lui en fournir pour des raisons légales - Ayaan Hirsi Ali en appelle aujourd'hui à la France, où elle a entamé une tournée. « J'espère obtenir la naturalisation française parce que, sur le plan de la sécurité, ma situation personnelle est de plus en plus périlleuse », explique-t-elle dans Le Journal du Dimanche. Elle devait lancer un appel à Nicolas Sarkozy hier lors d'une soirée organisée à Paris. Au soir de son élection, le Président avait affirmé que le devoir de la France était d'être aux côtés des « femmes martyrisées dans le monde ». Une rencontre avec Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, était également prévue aujourd'hui.
Faustine Vincent - ©2008 20 minutes
Je desteste ces gens qui se disent musulmans et qui se permettent de juger ou critiquer l'islam. C'est grave quand meme ce qu'elle dit du Prophéte (pbsl).
En tant que musulmane je suis choquée par ces propos et j'envisage meme pas de lire un de ces livres si c pour y lire des critiques de l'islam non merci