Salam
c'est horrible
que Dieu lui accorde une meilleure vie dans la tombe et dans la vie future.
que Dieu soulage sa famille et ses proches.
que Dieu facilite à sa famille le retour au Mali.
amine
J'ignore si cette affaire a été relatée par les JT, mais, en tout cas, rue89.com l'a publiée. C'est incroyable!!!
Mardi, j'ai retrouvé Moussa, mon voisin malien handicapé, mort | Rue89
Un riverain de Rue89 va porter plainte contre le Samu et l'hôpital pour "non-assistance à personne en danger". Voici pourquoi.
Un de nos riverains, un cuisinier qui vit dans le quartier de Belleville, à Paris, nous a fait parvenir ce récit, samedi. Il s'apprête à porter plainte pour "non assistance à personne en danger" contre les services sociaux, le Samu et l'hôpital qui avaient la charge de Moussa, son voisin malien depuis un peu plus d'un an. Il l'a retrouvé mort, seul, dans sa salle de bains, mardi dernier, au retour d'un séjour à l'hôpital "parce que tout le monde a lâché prise, s'est déresponsabilisé".
Mardi dernier, Moussa est mort de froid. Dans un appartement, à Paris, dans mon immeuble. Moussa est infirme des jambes, il se balade dans un fauteuil. Non: il se baladait dans un fauteuil.
Depuis quelques jours, il tombait de son lit, de son fauteuil, deux à trois fois par jour. Il appelait mon voisin et mon voisin le relevait. Il lui demandait: "Ça va?" et il lui répondait qu'il allait prendre une douche.
Son handicap était survenu après un accident de travail: il était laveur de vitres et il est tombé d'un échafaudage. Il avait vécu dans un centre et tous (médecins, psy et assistance sociale) avaient convenu que Moussa était assez autonome pour vivre seul.
Un cri primal de survie
Un jour, j'étais chez moi et j'ai entendu vers 22 heures Moussa appeler mon voisin en hurlant. C'était un cri primal de survie, nous y sommes allés et j'ai vu cet homme ramper et hurler, couvert de sang. Je lui ai parlé: "Moussa, nous allons appeler
les pompiers, tu ne peux pas continuer comme cela." Il m'a dit: "Non, relevez moi, je veux prendre ma douche."
J'ai répondu que non, qu'il fallait qu'il soit pris en charge par des services spécialisés. J'ai appelé les pompiers et j'ai regardé son appartement: pas de table, il mangeait sur son évier. Le lit, soi disant un lit médical, était bon quand on se casse une jambe mais pas pour son handicap: pas de barrières, trop petit pour sa corpulence. Il y avait un drap déchiré, ni couette ni couverture. Sa chaise était à moitié bloquée, pas de lumières dans la pièce, le chauffage éteint.
Les pompiers arrivent et le remettent sur son fauteuil après les questions d'usage (comme une litanie: "Ça va?", "oui, je veux prendre une douche"). Ils lui nettoient les pieds et ils repartent. Je commence à parler à Moussa et je lui demande si tout est ok. Là, il me dit: "Enlève-moi les ampoules parce que cela coûte cher l'électricité." Je lui réponds que non, qu'il lui faut de la lumière.
Il n'ira pas a l'hôpital car il n'est pas blessé
Nous rentrons chez nous et à 2 heures, nous entendons encore ce cri et nous accourrons. Moussa par terre... on recommence. Je rappelle les pompiers et ils reviennent. Je leur demande de l'emmener à l'hôpital mais ils refusent car, me répondent-ils, il n'est pas blessé.
On s'aperçoit que le chauffage est éteint, nous le rallumons et j'engueule Moussa. Nous repartons, intrigués et craignant le pire, mais nous repartons. Vers 10 heures du matin, j'appelle son assistante sociale. Elle n'est pas là, mais j'ai une autre personne qui me demande plus ou moins de quoi je me mêle et m'assure que Moussa va très bien et que je m'inquiète un peu trop.
Vers 11 heures, encore ce cri. J'y vais et je sais à quoi je dois m'attendre. Le sempiternel "Relève moi, je veux prendre une douche." Le chauffage est éteint, je le
rallume. J'appelle le Samu, j'explique (un peu excédé, c'est vrai) la situation. Cette brave dame me répond qu'il faut que j'appelle les pompiers et que, franchement, elle perd son temps avec moi et que des choses plus graves se passent. Bienvenue dans le monde réel.
Je n'ai qu'à m'en occuper. Ah bon?
Je rappelle son assistante sociale et rebelote: ils ne peuvent rien faire. Madame
X n'est pas là. Je n'ai qu'à m'en occuper. Ah bon? Les pompiers reviennent, à peu près les mêmes, et là ils prennent conscience du problème. Ils seront les seuls, d'ailleurs.
Nous en parlons et ils commencent à lui poser des questions: quel jour sommes-nous? Quel mois? Quelle année? Que des réponses fausses: pour lui, nous étions dimanche au mois de mars 2006. Son nom, il le connaissait à peine et encore moins son adresse.
Le Samu arrive et moi j'étais fier de moi: ils allaient voir qu'il n'allait pas bien, il serait pris en charge à l'hôpital. Nous étions jeudi et, chaque jour passant, nous nous disions: "C'est bon, Moussa est pris en charge, soigné et tout va bien."
Le dimanche matin, je descends et je vois que Moussa est de retour. Je vais voir mon voisin et il me dit qu'il lui a parlé et a mis le chauffage. Lundi passe. Mardi matin, mon voisin est inquiet, le rideau est toujours fermé. Il frappe, rien, le silence. Il appelle les pompiers.
Mort de froid, par terre, dans la salle de bains
Les pompiers arrivent et forcent la porte. Moussa était par terre et mort. Mort de
froid, il avait éteint le chauffage et il était dans la salle de bain.
Moussa va être enterré dans la terre de ses ancêtres, le Mali. Et une enfant de 6 ans va voir son père, qu'elle n'avait jamais vu, arriver dans un cercueil.
Dès que l'enquête sera terminée, j'ai décidé de porter plainte avec l'aide d'une association de Maliens, contre l'hôpital, son assistante sociale, le Samu. Pour non assistance à personne en danger.
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
Salam
c'est horrible
que Dieu lui accorde une meilleure vie dans la tombe et dans la vie future.
que Dieu soulage sa famille et ses proches.
que Dieu facilite à sa famille le retour au Mali.
amine
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en mode off
Salam
Que la terre lui soit légère...
Je me demande même si ces instances meritent leur nom de services sociaux publics. Je ne vois pas pourquoi ils font vivre un tel calvaire à un handicapé à cause de leur logique administrative.
Il va bien, il est pas blessé... La forme n'est - elle que physique. Si dans sa tête, tout semble flou, il va pas bien et le necessaire devrait être fait bon sang.
Pourquoi pas l'assister dans son quotidien ou le placer en centre médical ? Peut être qu'il couterait cher à l'Etat vu qu'il est plus apte physiquement à travailler plus pour faire gagner plus à l'Etat.
Je me pose une autre question.
Moussa qu'il soit Soninke ou Bambara a certainement un famille en région parisienne.
Quel a été le rôle de sa famille africaince durant sn calvaire ?
Quelle aide cette famille a t-elle apporté à Moussa ?
S'il a de la famille, cette dernière a aussi sa part de responsabilité morale. Il me semble qu'on est solidaires entre nous africains d'origine. Moussa devait être suivi quotidiennement ou de temps en temps par un membre de sa famille... auf s'il les a renié. Dans ce cas, ils sont exempts de toute reproche.
Si jamais, c'est sa famille qui achemine son corps vers le Mali, ce serait hypocrite et incompréhensible de venir jouer les Medecins après la mort.
Dernière modification par makalou 23/12/2008 à 08h29
FB : bakelinfo departement de Bakel
C'est vraiment regrettable. no comment.
N'deyssane!!!
bon courage pour la plainte, ne lachez pas prise.
http://www.gakoura.org
Tu aura beau fermer les yeux très fort, c'est par pour autant que tu pourra te prétendre aveugle...
Allah gana neema.
C'est trop triste.
DJAMBERE KHOUMBA
dampi khuro na dossi y meeni
ah franchement c triste que dieu le pardonne et qu'il aide sa famille et ses proches dans cette difficile épreuve
Paix à son âme, encore une histoire inadmissible !!!
JAMAKSALAM...
traites les autres comme, tu veux qu'on te traite
C'est une histoire vraiment triste....
Mourrir seul, dans lefroid, loin de chez soi et des siens....
Mais il habitait seul en appartement ou dans un foyer? Il n'avait pas de famille ici
"Tudo, tudo rémé nigna, tudo xa do ité n'ti bana dé !"