Pour avoir eu connaissance d'une histoire qui m'a fait tant de mal, je ne peux que crier ma colère. Ma colère contre ces hommes là.

Ces hommes là, qui sont-ils ?
- Ils sont travailleurs immigrés, généralement en France
- Leurs femmes se trouvent au village
- Quand ils partent en congé au pays, ils n'hésitent pas à envoyer d'avance beaucoup d'argent pour que leurs femmes viennent dans la capitale pour les accueillir à l'aéroport, car, pressés qu'ils sont de passer les premiers instants de leurs congés dans les bras de leurs dulcinées. En effet, les jours qu'ils mettent à voyager seuls de la capitale au village sont une perte de temps.
- Mais si, de retour en France, ils apprennent que leurs femmes, restées au village, sont en état de grossesse, ils refusent systématiquement que celles-ci se rendent dans la capitale pour dépister tout problème prénatal et préfèrent que la femme suive sa grossesse jusqu'à terme au village dépourvu de structures sanitaires adéquates.

Mais seulement, voilà, si une grossesse arrive à terme au village et qu'en fait, l'enfant ne peut naître sans intervention chirurgicale (intervention qui ne peut se réaliser au village), et que l'impensable se produit, tout le monde, y compris le mari, dira : ALLAH yan kiiteye. Certes, mais, dans bien des cas, une simple échographie avant le terme aurait pu montrer le danger inhérent à la grossesse et préparer la femme à l'opération chirurgicale, d'avance.

Oui, je le dis haut et fort, les hommes de cet acabit qui ont les moyens et qui agissent de la sorte me révoltent. Certains le font par inconscience, d'autres par égoïsme. Mais sachez, chers frères, que tout l'or du monde et tout l'argent du monde ne valent le poids d'une vie, la vie de sa femme, de sa famille. Par conséquent, si on a les moyens financiers et s'il n'y aucun problème pour accueillir la femme enceinte dans la capitale, alors, de grâce, faites en sorte qu'elle fasse au moins une échographie pour déceler tout problème avant qu'il ne soit trop tard. J'ose espérer que ce message ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd et présente mes excuses à toute personne qui se reconnaît dans ce texte. Mon objectif n'était pas de blesser, mais de sensibiliser.