Savez-vous qu’il y a des Soninkés au Niger ? quels sont les autres pays qui en ont?
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[/BPosté par [B
bonjour,fodyé. Tu sais les membres du""peace corps"; corps de la paix américain qui viennent en mission dans le Gadjaga et la Guidimakha, ils rentrent aux USA avec une bonne maitrise du soniiké . Il faut s'en féliciter car ce sont aussi des soninké par procuration.Idem pour les chinois et japonais qui bossent dans les ONG à BAKEL,GANDE,DEMBANCANE...C'est vrai qu'on n'a pas encore d'ETAT soninké avec un drapeau,une monnaie...mais nous sommes partout,partout.Allhamdoulilahi
Rituel nommé Gossi au Niger : l'authenticité soninké dans tous ses états
"Aucun peuple ne peut réussir à survivre en tournant le dos à ses origines. La culture est pour tout peuple, sa carte d'identité, la trace de son existence à travers le temps, son ADN historique, sa nourriture spirituelle et vitale, son substrat de conscience humaine'', ainsi s'exprimait le président du comité d'organisation de la première édition du Gossi, le Colonel Moumouni Hamidou, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de cette manifestation culturelle des Soninkés à Karma.
De mémoire des Soninkés de Karma, le dernier rituel de Gossi qui a été organisé dans leur village remonte à plus d'une quinzaine d'années. C'est dire donc toute l'importance que revêt l'organisation d'une telle cérémonie, après tant d'années de privation.
Et c'est pourquoi les Soninké de Doulsou, Firgoune, Ayorou, Anzourou, Wanzerbé, Gaya, Dantchandou, ainsi que ceux du Zarmaganda et d'ailleurs se sont donné rendez à Karma pour sacrifier à cette tradition.
L'histoire raconte que son pouvoir de l'ancêtre des Songhaï, et donc des Soninkés, remonte très loin dans le temps ; jusqu'à ce fabuleux fondateur de la royauté songhai qu'on appelle ''le tueur de dragon''. Il est décrit comme une sorte de surhomme venu peut être de très loin, au-delà des sables et des mers. On raconte qu'en arrivant au bord du fleuve Niger, il y a trouvé un peuple qui était sous la domination d'un gigantesque poisson sorcier.
A certaines époques de l'année, il y avait d'énormes remous dans les eaux du fleuve. Puis elles s'ouvraient et la bête en émergeait, faisant étinceler un anneau d'or accroché à sa bouche. Le peuple, terrorisé, accourait et se prosternait devant le poisson. Alors, il parlait, il donnait des ordres, il exigeait des sacrifices et des redevances, il interdisait une foule de choses. Cela fait, il plongeait et disparaissait dans la profondeur des eaux jusqu'à la prochaine fois. Le peuple, accablé, se dispersait. Et nul n'osait enfreindre aucun des ordres du monstre.
Ayant vu cela, l'étranger (l'ancêtre des Songhaï), prit la résolution de tuer le poisson. Il fabriqua une arme spéciale : c'était le premier harpon. Le jour où les eaux du fleuve se remirent à bouillonner, il se mit à l'affût avec son harpon. Dès que la tête de l'animal est apparut hors de l'eau, il se précipita et, de toutes ses forces, qui étaient égales à celles d'un cheval, il planta le harpon dans la chair du monstre et le tua. En arrivant sur les berges, le peuple vit les eaux qui tourbillonnaient, toute rouges de sang. Les gens comprirent qu'ils étaient libérés. Aussitôt, dans l'explosion de leur joie, ils ne trouvèrent rien de mieux pour remercier l'étranger que d'en faire leur roi.
On raconte beaucoup de choses au sujet de cet étranger. Parfois, on l'appelle Faran Maka, parfois Za-Aliamen. Et on attribue des ancêtres génies et sorko, avec brodées autour, beaucoup d'histoires très compliquées. L'essentiel, c'est la puissance magique de ''maître des eaux'' que les Sii ont hérité de lui. C'est d'ailleurs à juste titre que ce Soninké, digne fils de Karma, et président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales, M. Mamoudou Djibo, PhD, a profité de la solennité de l'instant pour faire un bref rappel historique sur le Gossi. Selon l'historien, la cérémonie du Gossi est au nombre des grandes manifestations traditionnelles en pays soninké.
Elle incarne, à elle seule, tous les éléments d'identification et d'authentification de ce groupe du vaste ensemble Songhaï. ''Telle est la volonté de Kassèye, la sœur de Sii, qui, victime heureuse du mariage avec un djin, recommanda à sa descendance le rite du Gossi pour se protéger des méfaits des djins susceptibles de les ensorceler, en les empêchant de se marier avec des humains ou d'avoir d'enfants. II assure la perpétuation de la connaissance et de la culture propres au groupe. Le rite du Gossi est multidimensionnel'', devait-il ajouter. Ce rite assure la perpétuation de la connaissance et de la culture propres au groupe. En outre, il permet à la communauté soninké de se retrouver, chaque année, à un moment précis, autour de son chef, le ''bessagunu'', une occasion annuelle pour échanger et mûrir.
L'épreuve d'initiation permet aux jeunes filles et garçons de franchir une étape de leur vie, celle du passage de la vie de l'enfant soninké à celle de " l'homme " ou la " fille " soninké. Mais, si pour les filles, l'initiation du Gossi n'est réservée qu'à celles qui sont de souche soninké, le rite est par contre ouvert à toute la société songhai pour les garçons. A Karma, ce rite a principalement concerné des jeunes filles et même quelques jeunes femmes mariées en quête de fertilité. ''Pour les filles, subir le rite ne provoque aucun émoi.
Chez les jeunes garçons par contre, c'est une épreuve redoutable que l'on attend avec anxiété et doute: imaginer l'opération chirurgicale de la circoncision. Elle laisse rarement indifférent le jeune enfant qui a vu son grand frère souffrir d'une "plaie". Mais, à l'idée que c'est le chemin obligé pour être "homme", cela finit par rassurer et rendre brave: quel Maïga, même enfant, peut montrer en public, devant ses pairs, sa peur et son désarroi face à une simple "coupure" de couteau? Quel Maïga, auquel il a toujours été enseigné qu'il est "lion" parmi les hommes, oserait fuir sa confirmation du statut d'homme?'', s'est interrogé M. Mamoudou Djibo, PhD.
En plus d'initier au courage et à la bravoure, le Gossi crée et entretient une fraternité de classe d'âge entre initiés d'une même promotion. Elle sert de repère chronologique entre initiés pour l'évocation de souvenirs de loyauté et de fierté. Elle inculque courage aux uns et humilité aux autres. C'est l'occasion d'enseigner au jeune, en initiation, ses origines, sa particularité et sa responsabilité soninké dans le groupe, et dans la société globale.
Cette particularité et cette responsabilité lui assignent des obligations et, surtout, des devoirs aussi bien au sein du groupe familial qu'il contribuera à fonder, avec des droits et des devoirs vis-à-vis de son conjoint, qu'au sein du grand groupe social qui attend de lui protection, tolérance et promptitude dans la réaction en cas de sollicitation. Maître en sciences occulte et ésotérique, le Soninké est aussi le protecteur de la société; celui vers qui chacun se tourne dès qu'une situation lui inspire crainte ou inquiétude; le seul, dans la société, que craint le ''tcharkaw'', sorcier anthropophage; celui qui permet, par l'exclusivité du pouvoir de la circoncision, d'être musulman; celui qui, sans être zima, maîtrise le secret des plantes, de l'ombre de la nuit et des âmes, le secret de la clarté que l'œil ordinaire ne peut percer.
Le Soninké est, enfin, celui qui, en plus de la transe et de l'exhibition de la chaîne, peut immatérialiser le temps et l'espace: on dit de lui qu'il est plus rapide en vol que l'éclair. On dit de lui qu'il peut être n'importe où, dès qu'il pense ou qu'une situation exige son intervention. A ce titre, il a été le garant des innombrables victoires des Sii (Sonni) et même de leurs successeurs, les ''Mamar bandey'' (descendants de Mamar). C'est fort de toute cette aura que le Soninké incarne la société songhai, dans son âme profonde, dans son passé comme dans son quotidien. Le Gossi est le rite par lequel se transmet et s'entretient cette force vitale indispensable à tout groupe humain structuré.
Écrit par Oumarou Moussa, envoyé spécial
Le Sahel
انا من موريتانيا
Je suis tombé sur un l’article posté ci-dessus parlant de(s) soninkés dans la République du Niger.
Il s'agit d'une rencontre pour exécuter un rituel nommé rituel de Gossi dans un village nommé Karma pas très loin de la capitale Niamey.
Le journaliste parle aussi d'un "pays soninké" au Niger mais fait également référence au peuple Songhaï, un peuple dont beaucoup de membres auraient des origines Soninkés.
extraits:
"c'est d'ailleurs à juste titre que ce Soninké, digne fils de Karma, et président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales, M. Mamoudou Djibo, PhD, a profité de la solennité de l'instant pour faire un bref rappel historique sur le Gossi.
Selon l'historien, la cérémonie du Gossi est au nombre des grandes manifestations traditionnelles en pays soninké."
"Et c'est pourquoi les Soninké de Doulsou, Firgoune, Ayorou, Anzourou, Wanzerbé, Gaya, Dantchandou,
ainsi que ceux du Zarmaganda et d'ailleurs se sont donné rendez à Karma pour sacrifier à cette tradition."
Ces villages sont-ils des villages à majorité soninké au Niger ?
Ou sont-ils peuplé par des Songhaï se réclamant d'origine Soninké comme l'illustre Askia Mohamed (Touré).
Parlent-ils soninkés ou Songhaï, les deux, ... ?
extrait:
Mais, si pour les filles, l'initiation du Gossi n'est réservée qu'à celles qui sont de souche soninké,
le rite est par contre ouvert à toute la société songhai pour les garçons.
Selon cet extrait ils font(savent faire) la distinction entre Songhaïs d'origine soninké et les autres.
Mais on a l’impression que ces Soninkés se voient comme membre de l’ensemble Songhaï.
En tout cas super-intéressant et ça me donne envie d'en savoir plus sur les Soninkés du Niger!
انا من موريتانيا