Magnifique, je te salue frèreBonsoir
C’est un plaisir pour moi de partager, après moult et moult hésitations, ce poème acrostiche que j’ai dédié comme hommage à ma mère, en témoignage de l’admiration et de l’amour que j’ai pour sa personne. C’est aussi une sorte de reconnaissance à son égard pour sa formidable contribution à la construction de ma personnalité, aussi frêle soit-elle encore.
Les Soninkés disent : « an ma gana siro an ŋa a ko, bari yogo ma bono ayi », c’est-à-dire : « Quand ta mère te rend des louables services, autant le dire publiquement, car peut-être quelqu'un d'autre n’a que des amertumes de la part de sa mère. » De sorte que la mère qui n’agit pas de la bonne façon puisse intégrer le bon exemple.
A ce titre, il va sans dire qu’aucune éloquence littéraire, aussi bien ficelée soit-elle, ne peut ni vraiment décrire ce que cette dame, à l’allure sereine, m’a rendu et me rend encore comme bons et loyaux services, ni exprimer de façon concrète l’admiration, la confiance et la considération que m’inspire la vraie soninkée qui est cette mère qui m’a tant donné. Les lignes poétiques, bien que faites aux aurores de la réflexion, sont pour ainsi dire que des épiphénomènes face à la grandeur et à la constance de son apport.
En vous souhaitant une très bonne lecture, je vous rappelle que, en plus de ma mère, ce poème est aussi dédié à toutes les mères ou futures mères du monde, qu’elles soient biologiques ou adoptives, vives ou éteintes.
Hommage d’un fils à sa mère
Fille unique, tu es une source intarissable de tendresse et d’inspiration
Aimable et avenante, ton simple regard me suffit comme protection
Ta douceur maternelle et ta générosité n’ont d’égales que ton imagination
Où que je sois ton amour m’accompagne, ainsi que ton attention
Ultra-douce et mélodieuse, l’audition de ta voix me fait sensation
Mort ou vif, j’appliquerai tes sages conseils sans aucune restriction
A toi, je dois tout, à ton endroit, je demande excuses et bénédictions
Tu es une mère, plus qu’une mère, une vraie conseillère dans mes orientations
A toi seule, je rends ici un hommage de reconnaissance pour ton admiration
Kaédi, ton terroir de naissance, te suffit comme gîte et lieu de satisfaction
Attentive, tu as fait de l’éducation de ta progéniture une vraie dévotion
Orpheline de père, tu n’avais pourtant jamais connu ni tristesse, ni désolation
Unique dans ton genre, tu as été éduquée dans la vive piété et dans l’adoration
Dotée de belles qualités féminines, tu t’es distinguée par tes grandes résolutions
Imposante par ta taille et ton teint d’ébène, tu es pourtant sans aucune prétention
Adulée et aimée par ta progéniture, tu demeures une mère aux multiples solutions
Gaieté, tu nous y as éduqué, sans exagération aucune, mais aussi sans coercition
Ardente, tu mérites ton nom de mère qui, pour ta progéniture, est une attraction
Ni calomnie, ni haine ne t’animent, tu es, pour la sympathie, une réelle incarnation
A toi, je me fie, à toi, je me confie nuit et jour sans aucune indiscrétion.
Auteur : Cheikhna-Mouhamed WAGUÉ