Pensez-vous que la divulgation du contenu de ce "Code Noir" apportera quelque chose à la situation actuelle ?
Si tel est le cas quelle emprise cela peut avoir sur les noirs ?
« Le code Noir de Louis XIV » est le titre du livre que vous venez de publier aux Editions Menaibuc en France. Et, vous dites dans l’avant-propos : « je rêvais d’écrire ce livre ».
Quel est l’enjeu qui sous-tend la publication d’un tel ouvrage ?
Léandre Sahiri : L’enjeu qui sous-tend la publication de mon livre « Le Code Noir de Louis XIV » comporte un triple aspect. Le premier aspect, c’est que beaucoup d’Africains se demandent souvent pourquoi, malgré ses richesses incommensurables l’Afrique va mal et demeure sous-développée ? On entend souvent les gens se demander pourquoi les Noirs sont généralement les plus défavorisés dans la vie ? Et puis, beaucoup d’entre nous s’adonnent à l’autodestruction, allant jusqu’à conforter les autres dans leurs préjugés de mépris sur les Noirs. Par ailleurs, quelles que soient leurs zones de vie et leurs valeurs intrinsèques, quels que soient leurs degrés de réussite, les Noirs sont vilipendés, brimés, dénigrés, discriminés… pourquoi ? Les Noirs n’ont pas la force de construire ensemble dans leurs riches diversités, ni d’entreprendre ensemble dans la complémentarité, ni de vivre ensemble dans le respect des uns et des autres ; de même, nos organisations ne sont ni manifestes, ni fiables, pourquoi ? Sommes-nous maudits, à jamais condamnés ? Comment faire et que faire pour nous en sortir, pour ne pas laisser perdurer ces états de servitude ? Etc. Moi, en tant que chercheur, j’ai mis tous mes efforts à trouver des réponses à ces interrogations. Et c’est après avoir lu le Code Noir que j’ai trouvé quelques éléments de réponse à nombre de ces questions brûlantes...
Le deuxième aspect, c’est que, en Occident circule une thèse selon laquelle, seuls les Africains sont responsables de la « traite négrière ». Pour les tenants de cette thèse, ce sont les Africains qui ont vendu leurs frères et, que les Européens n’ont eu, au bout du compte, qu’un rôle exclusivement passif. On va même quelques fois jusqu’à mettre sur le même plan, l’esclavage que pratiquèrent jadis les Africains, les trafics négriers que développèrent les Arabes, et le commerce triangulaire (réglementé par le « Code Noir ») qu’instituèrent les Européens, en englobant les trois, sous le même vocable : la traite. Et qui, dit-on, avec chiffres à l’appui, a généré plus d’esclaves et a été plus horrible que la traite européenne. Il s’agit là, comme dit Serge Bilé, d’un « révisionnisme dangereux » qui n’a pas manqué de susciter ma curiosité et qui m’a fait penser qu’on n’a pas encore tout dit sur l’esclavage, du moins qu’il restait encore des zones d’ombre à éclairer...
Le troisième aspect concerne l’abolition de l’esclavage et sa commémoration. Le bicentenaire de l’abolition de l’esclavage, le 10 mai dernier, a donné lieu, ici et ailleurs, à de multiples commémorations et célébrations. Vous savez aussi que l’abolition de l’esclavage en 1886, était censé marquer l’avènement de la réintégration des « hommes et femmes de couleur » dans la famille humaine d’où ceux-ci avaient été éjectés, plusieurs siècles durant, par l’esclavage, qui fut institutionnalisé, réglementé par le Code Noir promulgué en 1685 par Louis XIV, Roi de France. Cependant, force est de reconnaître que, malgré cette abolition, l’esclavage, demeure encore de nos jours une réalité. En effet, des millions d’enfants, d’hommes et de femmes en sont encore victimes à travers le monde, sous des formes diverses.
C’est donc là ce qui vous a poussé à écrire « Le Code Noir de Louis XIV » ?
L S : En effet, l’intérêt de mon livre c’est de faire connaître le contenu du Code Noir, pour comprendre notre humaine condition, pour appréhender les subtilités des relations Nord/Sud... En fait, il s’agit de montrer comment et pourquoi le Code Noir a été conçu. Il s’agit également et surtout d’en dévoiler la face cachée et de mettre en lumière ses incidences et ses influences dans nos vies quotidiennes aujourd’hui.
Alors, qu'est-ce donc que le Code Noir dans ses principes et dans son fonctionnement ?
L S : Le Code Noir est un recueil de lois. En un mot, une réglementation. Et cette réglementation concerne spécifiquement l’esclavage des Africains noirs. Elle comporte, à sa base, un principe clair et précis : « les gens de couleur et plus précisément les gens à la peau noire doivent être, pour toujours et partout, vus et traités comme des biens meubles transmissibles et négociables » (Article 44). Autrement dit, dès lors qu’on est un homme de couleur, comme ils disent, on n’est ni plus ni moins qu’un objet dont les Occidentaux peuvent et doivent disposer, à loisir, pour leurs commodités et leurs besoins. C’est ce principe-là du Code Noir qui a sous-tendu la traite négrière, la colonisation, et qui aujourd’hui sous-tend la Françafrique.
Quel intérêt y avait-il à codifier l’esclavage des Noirs ?
L S : C’est que le Code Noir constitue le socle pour faire des Noirs, en toute bonne conscience, les outils de travail, les instruments de production, les produits marchands des Français. Il a été promulgué, pour qu’il existe désormais, à l’image de la Bible ou du Coran, un document de référence incontournable, qui institutionnalise l’esclavage des Noirs. Le Code Noir a donc été conçu comme un document juridique qui rend légitime et normal le commerce des Noirs, étant donné que le Noir est défini, dans le Code Noir, d’abord comme une chose domestique et ensuite comme une marchandise. Et donc, comme tout objet de commerce, le Noir pouvait être soumis aux lois du marché. Codifier l’esclavage légiférait que, dès lors, il n’y a ni crime, ni délit au négoce des Noirs.
Dans quel contexte historique et politico-économique « le Code Noir » a-t-il été rédigé ?
L S : Les raisons sont d’abord d’ordre économique. On sait qu’après avoir bâti de toutes pièces et de toute beauté le Château de Versailles et l’Hôtel des Invalides, après les multiples guerres pour étendre la suprématie de Louis XIV sur le monde, la situation économique de la France était bien critique et, partout en France, il y avait la misère et des révoltes. Et, c’est justement cela qui a conduit les Français, non seulement à promouvoir, à une très grande échelle, le commerce triangulaire des esclaves noirs, mais aussi et surtout à l’organiser et à le codifier. Car, après étude, l’on a trouvé que c’est là que résidait véritablement le salut de la France. Jean Baptiste Colbert disait, à juste titre : « Il n’y a aucun commerce dans le monde qui produisît tant d’avantages que celui des Nègres. Il n’est rien qui contribuerait davantage à l’augmentation de l’économie que le laborieux travail des nègres »...
Est-ce seulement pour des raisons économiques qu’on a eu besoin de réglementer le commerce des Noirs ?
L S : Bien sûr que non ! A ces raisons commerciales évidentes, s’ajoutent d’autres raisons d’ordre politico-démographique : il s’agissait à cette époque de limiter la puissance des Noirs, laquelle puissance résultait de leurs ressources incommensurables, de leurs activités débordantes et de leurs grandes forces de travail. En effet, à cette époque, les Africains étaient trois fois plus nombreux que les Occidentaux. Il y avait donc une puissance latente présageant la suprématie des Noirs sur les Blancs durant plusieurs siècles. On avait donc perçu cela comme une menace, voire un péril. Le professeur Elikia M'Bokolo a démontré clairement qu’au début du commerce triangulaire, l'Afrique n'était pas un continent inférieur à l'Europe. M'Bokolo a aussi démontré que l'ordre mondial de cette époque n'était pas une donnée naturelle, mais historique et culturelle. De ce fait, il est impossible de nier que la déstructuration provoquée par l'esclavage a été très grave et très profonde, et d’ailleurs, les conséquences sont encore visibles aujourd'hui... Et puis, aux considérations commerciales et aux préoccupations d’ordre politico-démographique dont je viens de parler, s’ajoute également le souci capital de renforcer le pouvoir central, d’étendre le pouvoir de Louis XIV sur le monde entier. Il y a aussi des raisons d’Etat, à savoir garantir la sécurité publique par la suppression des révoltes, des attentats et insurrections fomentés par les « Nègres marron » et quelques Noirs instruits dans la langue et la culture françaises. Et puis, il y a enfin les raisons religieuses : le préambule et les dix premiers articles du Code Noir tendent à proclamer et à imposer la primauté, voire la prééminence de l’église catholique, apostolique et romaine en France et dans le monde.
Que pensez-vous des arguments bibliques auxquels certains évêques et prêtres se sont référés pour légitimer l’esclavage ?
L S : Ces arguments n’ont aucun fondement, quoique s’appuyant sur la Bible. Il faut préciser que les évêques de l’époque étaient non seulement nommés par le Roi, mais aussi et surtout ils étaient à la charge du Roi et donc acquis, par redevance, à sa cause. De plus, leur niveau d’instruction était tel qu’ils n’avaient pas assez d’éléments pour s’élever au-dessus de certaines contingences intellectuelles ; par exemple, ils se trouvaient incapables d’expliquer ce que signifie « être fait à l’image de Dieu ».
Vous parlez du « Code Noir » comme d’un document important à connaître absolument pour la libération mentale du Noir. Et, vous dites même que c’est une abomination que de l’ignorer…
L S : C’est vrai que c’est une abomination que d’ignorer le Code Noir. Parce que l’ignorance du Code Noir favorise la continuité, voire la pérennité de l’esclavage, ne serait-ce qu’au plan mental. C’est pourquoi, de mon point de vue, nous devrions, tous et toutes, absolument connaître le Code Noir, afin d’enrayer de notre mental le complexe d’infériorité pour les uns et le complexe de supériorité pour les autres. Il faut absolument connaître le Code Noir afin de tuer en nous les germes du racisme, du larbinisme, de la dépréciation et des discriminations de tous genres. En effet, c’est notre ignorance du Code Noir qui nous maintient dans des situations de défavorisés, de sous-hommes. C’est notre ignorance du Code Noir qui justifie, pour nombre de Noirs, le mépris d’eux-mêmes, au point d’en arriver à se détester et à s’autodétruire. Autant j’ai compris que ce n’est pas confortable d’ignorer ce que d’autres savent, autant je déplore qu’il ne soit pas du tout fait cas du Code Noir dans la plupart de nos programmes et manuels scolaires...
Pensez-vous que le destin de l’Afrique aurait été différent si les Africains avaient eu depuis longtemps connaissance du Code Noir ?
L S : Bien sûr que oui ! Le destin de l’Afrique aurait été totalement différent si les Africains avaient, depuis longtemps, eu connaissance du Code Noir. Parce que tout simplement les rapports entre Nord et Sud auraient été différents, on aurait instauré un autre type de relation entre la France et l’Afrique que le commerce triangulaire ou la colonisation, etc.
Qu’est-ce qui explique le lourd silence des descendants d’esclaves et des Africains au sujet du Code Noir ?
L S : Simplement parce que le Code Noir est un document qui a été longtemps tenu secret. Car comme le dit le professeur Louis Sala-Molins, « c’est le texte le plus monstrueux que l’histoire ait jamais produit ». De ce fait, il a généralement circulé sous manteau ; on parle à ciel ouvert du Code Napoléonien, du Code de la nationalité, mais pas autant du Code Noir, eu égard à sa nocivité. On a même bien souvent tenté de noyer le poisson dans l’eau, par exemple en créant un parfum de luxe dénommé « Code Noir »... Par ailleurs, il faudrait savoir la part très importante prise dans l’esclavage des Noirs par l’Eglise qui devait « inculquer aux Noirs la soumission et la subordination sous prétexte de recevoir en échange le paradis céleste ». Il ne faut pas non plus perdre de vue les missions de pacification ou de civilisation pour soi-disant sortir les Noirs de la sauvagerie et de la barbarie, étaient, en réalité, destinées à perpétuer l’esclavage et éviter toute velléité de prise de conscience et toute initiative de révolte des Africains contre le système de l’esclavage des Noirs.
Pourquoi avoir choisi le genre dramatique pour poser ce problème ?
L S : La plupart des textes sur le Code Noir sont des essais ou des discours. Or, comme je l’ai dit dans l’Avant-propos, je rêvais de faire quelque chose de différent. C’est non seulement l’une des originalités de mon œuvre, mais c’est d’abord et avant tout un choix idéologique et esthétique. En effet, j’ai choisi le genre dramatique, parce que, pour moi, le théâtre est primordial. Le théâtre, dans toute sa splendeur, a un pouvoir majestueux, comme le cinéma, de nous renvoyer des images fortes pour nous faire percevoir la réalité des choses, des êtres et des faits. Le théâtre a la magie des images qu’on a peine à rendre dans un roman ou dans un essai. Et puis, le théâtre, c’est le point de rencontre entre le réel et l’imaginaire, c’est un art total, en tant que prolongation et synthèse de tous les arts, notamment la peinture, la décoration, la chorégraphie, la danse, la musique, la mimique, la gestuelle, etc.
A quoi correspond le fait de faire tenir les rôles des personnages noirs par des personnages blancs et vice-versa ?
L S : Pour moi, une œuvre littéraire n’est jamais vraiment achevée. Je veux laisser la liberté au metteur en scène d’approfondir le texte et d’y apporter les innovations comme celles-ci qui sont parfois osées certes, mais nécessaires pour produire un spectacle original, grandiose, prodigieux, à la seule condition de ne pas trahir les idées de l’auteur. Et puis, au-delà de cet aspect purement chorégraphique, faire tenir les rôles des personnages noirs par des personnages blancs et vice-versa vise à donner une dimension cathartique à mon œuvre, c'est-à-dire la fonction de nous libérer des tensions psychiques, des complexes, des frustrations, des choix inconscients, etc. En d’autres termes, il s’agit, comme dit un des personnages de la pièce, en l’occurrence le propriétaire d’esclaves Willie Lynch, de savoir ce que les uns « éprouveraient eux-mêmes dans une situation d’esclavage ». Et puis, je me réfère à cette citation de Marivaux dans L’Île des esclaves : « Eh bien ! Iphicrate, on va te faire esclave à ton tour ; on te dira aussi que cela est juste ; et nous verrons ce que tu penseras de cette justice… Quand tu auras souffert, tu sauras mieux ce qu’il est permis de faire souffrir aux autres… ».
Au-delà de tout ça, quel message voulez-vous adresser aux lecteurs ?
L S : Je voudrais préciser que mon intention n’est nullement de dresser les Noirs contre les Blancs ! Il ne s’agit pas non plus de blanchir ni d’innocenter les Africains, en ce qui concerne l’esclavage et la situation de misère que vit aujourd’hui l’Afrique ; car, nul ne saurait nier que les Africains ont effectivement pratiqué l’esclavage ou le servage, comme tant d’autres peuples de la terre… En outre, nul ne saurait nier la part de responsabilité des Africains dans la mauvaise gouvernance, les détournements des deniers publics, la corruption des régimes au pouvoir, les retournements de veste, les fraudes électorales, les rebellions, les génocides et autres guerres tribales qui, soit dit en passant, sont loin de nous honorer... J’ai écrit ce livre pour inviter à parler de ce document plus ou moins tabou, le Code Noir, à en débattre pour combattre le mensonge, l’ignorance, la discrimination, les complexes, et surtout afin de situer les responsabilités des uns et des autres… Mon objectif, c’est aussi de faire saisir la racine profonde du mépris terrible que certaines personnes portent sur les autres, ou que d’autres personnes se portent sur elles-mêmes, au point de se sous-estimer, de se détester, de se haïr, de s’abandonner au fatalisme, de vouloir changer de peau. Mon souhait, c’est, par-dessus tout, de contribuer, à mon humble niveau, à réveiller les consciences, ainsi que de participer à l’édification d’une humanité nouvelle, débarrassée de toutes les affres des idéologies négatives, néfastes.
Interview réalisée par Serge Grah, Journaliste - Correspondant DirectAbidjan (Côte d'Ivoire)
Editions Menaibuc : www.menaibuc.com E-Mail: menaibuc@wanadoo.fr
Source : http://www.directabidjan.com
Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
Pensez-vous que la divulgation du contenu de ce "Code Noir" apportera quelque chose à la situation actuelle ?
Si tel est le cas quelle emprise cela peut avoir sur les noirs ?
Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
Le Code Noir, un bouquin que j'ai lu l'année dernière et j'en ai d'ailleurs fait un court résumé sur le thread suivant : http://www.soninkara.com/forums/litt...tes-176-8.html
La lecture de ce bouquin m'a permi de me rendre compte de bien de choses, notamment de vérités non dites.
Je pense que tout le monde à le droit à la vérité et de connaître le contenu par la lecture du Code Noir rédigé par Louis XIV.
C'est une très bonne question que tu poses Hadiya, à laquelle il m'est difficile de répondre car j'avoue que cette question me revenait sans cesse à l'esprit, lorsque j'ai lu ce livre.
Dernière modification par Jade 18/04/2008 à 18h57
J'ai entendu des echos au sujet de ce livre je n'ai pas eu l'occasion de le lire.
Incha'Allah je vais essayer de me le procurer, histoire de ne pas être dans l'abomination lool.
PEACE
Personne ne peut passer une chaîne à la cheville de son compagnon humain sans finir pas se nouer l'autre bout autour du cou.
Frederick Douglass
Salam,
Je pense que cela peut nous permettre de comprendre un peu mieux la raison du racisme noir-blanc.
En ce qui concerne l'emprise sur les noirs, cela peut mener a une prise de conscience qu'il faut pacifier cette relation noir-blanc pour pouvoir avancer dans l'avenir.
Ta question est tres interessante mais j'avoue que j'ai du mal, tout comme Jade, a developper ma reponse
La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.
Gandhi.
Miss Eben,
Je ne l'ai pas encore non plus lu mais à lire cet interview j'ai envie de dévorer l'intégralité.
Je trouve dommage qu'au niveau des intellectuels on ne parle pas beaucoup de ce livre qui à mon sens doit être lu et connu car je pense que cela peut aider à la révision des rapports noir-blanc.
Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
Jade, Malya92,
Sans détour si ce code a été tenu au secret cela a bien un objectif !! je ne trouve pas normal que dans ce monde actuel qu'il ait fallu une loi pour dire que l'esclavage ait été un crime contre l'humanité et qu'aujourd'hui beaucoup ne l'entendent pas encore de cet oreille.
Pas mal d'occidentaux le prennent comme un point dans l'histoire du monde or il doit être débattu reconnu et intégré dans l'ensemble des manuels d'histoire de cet acte ignoble.
La découverte de ce Code à mon avis aura une forte influence morale et intellectuelle sur la communauté noire d’où son étouffement.
Pendant des siècles il y a eu une construction de mépris sur les noirs dont les conséquences sont visibles jusqu’à présent. Avec ce code nous comprendrons, comme le précise Léandre Sahiri, « …quels que soient leurs degrés de réussite, les Noirs sont vilipendés, brimés, dénigrés, discriminés…»
A mon avis personne je le considère comme étant la racine du mal que nous subissons actuellement et qu’il appartient à la communauté de réparer ses préjugés au Karcher, comme qui dirait notre cher président. Cela ne peut se faire qu’avec les mêmes dispositions prises pour ce qui concerne la seconde guerre mondiale par exemple. Ce devoir de mémoire doit s’appliquer partout dans le monde (peut être une utopie mais une prise de conscience des noirs peut changer la donne).
Cela peut également allumer ou conforter une certaine haine vers les blancs. Dans ce cas je rejoins Léandre Sahiri quand il dit « .. Je voudrais préciser que mon intention n’est nullement de dresser les Noirs contre les Blancs !... » mais plutôt « inviter à parler de ce document plus ou moins tabou, le Code Noir, à en débattre pour combattre le mensonge, l’ignorance, la discrimination, les complexes, et surtout afin de situer les responsabilités des uns et des autres… »
Il est un moyen de combattre ce terrible mépris que certaines personnes portent sur les autres.
Aussi de réveiller les consciences sur cette histoire. Qu’est ce qu’on nous cacherait encore ou quels sont encore les autres tabous de cette page de l’histoire ?
Voilà personnellement l’emprise que cela peut faire naître chez les noirs.
Dernière modification par Hadiya WAGUE 22/04/2008 à 14h19
Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
L'existence du Code Noir doit être connu de tous (Je l'ai dit un peu plus haut). Il se pourrait que la lecture de ce document change, les rapports Noirs-Blancs ou qu'ils restent tels quels, nous n'en connaissons pas l'issue pour l'heure, l'histoire du Code Noir doit faire partie intégrante de l'histoire de l'humanité tout comme l'est la Shoah.
Pourquoi de tout temps le Noirs est considéré comme inférieur voir sous-hommes ?
Par la lecture du Code Noir, j'ai eu les réponses, il a de tout temps été dit par les hommes blancs durant l'eclavage que les Noirs étaient des biens meubles, qu'il fallait impérativement aliéner, ne pas en faire un être intelligent, en quelque sorte le maintenir dans la condition servile pour ne pas qu'ils se rendent compte que sa condition d'esclave, est contraire à toute morale et que cela se termine par des révoltent au seins des plantations.
La question est de savoir, si un raciste fait l'effort de lire le code Noir cela changera t-il sa vison des choses ?
Il me semble qu'il y avait Dieudonné qui voulait faire un film sur ce fameux "Code Noir" et avait commencé à collecter des fonds.
Où en est ce projet ?
Grioo.com : Film sur le "Code Noir": Dieudonné s'exprime
Dernière modification par Fodyé Cissé 27/04/2008 à 23h26
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