Retards extrêmes, pertes de bagages, prestations non conformes... Air Mali multiplie les abus. Ne vous laissez plus faire !
Le client est roi, tous les commerçants le savent bien. Enfin, presque tous. Dans le domaine de l'aviation civile et des compagnies aériennes en particulier, le client n'a plus rien d'un souverain. Le fantasme de l'hôtesse de l'air souriante et accorte s'est transformé en cauchemar du vol annulé ou du siège défoncé.
Une clientèle de plus en plus nombreuse : aujourd'hui, les passagers prennent Air Mali par patriotisme et par amour pour le Pays depuis l’ouverture de l’axe Bamako-Paris-Madrid-Marseille. Conséquences : les délais d'inspection entre chaque vol se réduisent, des retards s'accumulent et les annulations surprise se multiplient. Rien que pour les 3 premières semaines du mois de novembre, Le service litige Bagage de l’aéroport Bamako Sénou a reçu plusieurs centaines de plaintes de passagers mécontents auxquels Air Mali n'a même pas répondu.
Une cliente de Air Mali décide de partir à Bamako (Mali). Le vol est prévu le 19 novembre 2009 à 14 heures à orly sud. L'hôtesse lui annonce au moment de l'enregistrement, vers midi, que son vol est surbooké et qu'il n'y a donc pas de place pour elle dans l'avion. Air Mali pratique le surbooking pour assurer le remplissage des avions. Le contrat de vente du passager n'est alors plus respecté.
Rassurez-vous chers compatriotes, la loi vous protège ! Un règlement européen du 4 février 1991 prévoit le remboursement intégral de votre billet ou bien le ré-acheminement dans les meilleurs délais Quelle que soit la façon dont la compagnie se rattrape, ce règlement prévoit également une indemnisation forfaitaire qui dépend du kilométrage du vol et de la durée du retard à cause du surbooking. Son montant varie entre 75 et 300 euros. Vous pouvez aussi demander des dommages et intérêts si le préjudice est plus important. Bon à savoir : la prise en charge de l'hébergement et de la nourriture est une obligation en cas de surbooking, prévue par ce même règlement du 4 février 1991, mais uniquement pour les vol réguliers, pas pour les charters. Une uniformisation de la loi est en cours d'étude.
Une jeune femme quitte Paris pour rentrer sur Bamako le 20 novembre 2009. Peu après son arrivée à l'aéroport orly Sud, Air Mali lui annonce heures sans aucune explication.
La mauvaise organisation des aéroports et l'augmentation du trafic aérien est souvent la cause de ces retards. Et même si les conditions de vente précisent que les horaires sont donnés à titre indicatif, ces clauses sont considérées comme abusives par les tribunaux : le transporteur est responsable des horaires, sauf cas de force majeur (événement imprévisible, extérieur à la compagnie et irrésistible).
Evidemment, pour quelques minutes de retard, inutile d'espérer quoi que ce soit. En revanche, si le retard entraîne des conséquences graves (impossibilité d'assurer une correspondance, rendez-vous manqué, nuit sur place), vous devez exiger les choses suivantes :
* Si vous devez passer la nuit sur place, demandez à la compagnie de vous payer la chambre d'hôtel, de vous fournir des effets de première nécessité (trousse de toilette, vêtements de rechanges) et de vous offrir le repas. Ce n'est pas une obligation, mais généralement, les compagnies font un effort si vous insistez.
* Si vous manquez une correspondance, si vous ne pouvez assister à un événement important (réunion de travail, mariage, etc.), ou si vous estimez tout simplement que la compagnie n'a pas rempli ses obligations, à vous d'évaluer le préjudice subi et d'adresser une demande de recours à l'amiable auprès de la compagnie. En cas de refus, vous pouvez tenter une action en justice et ce sera au transporteur de prouver qu'il se trouvait dans un cas de force majeur qui l'empêchait de remplir ses obligations.
Le 19 novembre 2009, un jeune couple part à Bamako depuis l'aéroport Orly Sud. En raison des itinénaires non communiqués et non respectés, le vol est parti a Madrid, agadez, ouagadougou puis Bamako. Seul problème : ce jeune couple n'a jamais retrouvé ses bagages...
Le transporteur doit acheminer vos bagages au même titre qu'il doit vous amener à destination. La responsabilité s'étend même jusque sur le tapis roulant où vous récupérez vos valises. Si vous perdez votre bagage, envoyez la facture d'achat de la valise ainsi que les factures des biens qu'elle renfermait pour demander le remboursement intégral. Envoyez cette demande par lettre recommandée auprès de la compagnie aérienne. Si vous n'avez aucune facture, la somme limite du dédommagement fixé par la Convention de Varsovie est de 24 euros par kilo et par bagage enregistré. S'il s'agit d'un bagage en cabine (une personne l'emporte par erreur ou le vole), l'indemnisation est basée sur un forfait de 470 euros par bagage à main.