Ils sont bien beau ces passages mais le plus dur c'est de les pratiquées
Bonjour à tou-te-s !
Voici l'intégrale des paroles des chansons qui composent l'album "Worotan" de Oumou Sangaré, traduites de l'anglais à partir du livret :
1. L’INCERTITUDE DES CHOSES
(Kun Fè Ko)
Dans la vie, tout est incertain.
Dans la vie, rien n’est vraiment sûr.
L’incertitude fait partie de l’existence humaine.
Les parents qui inscrivent leur enfant à l’école ne peuvent jamais savoir s’il deviendra quelque chose dans la vie.
Tout est entre les mains du destin.
Lorsqu’un couple se marie, aucun des époux ne peut savoir si la femme aura ou non un enfant.
Tout est soumis à la volonté de Dieu.
Les parents qui envoient leur enfant à l’école coranique ne peuvent jamais savoir s’il atteindra la sagesse.
On ne peut jamais prédire l’avenir d’un enfant.
L’avenir d’un enfant est entre les mains de Dieu.
Dans la vie, tout est incertain.
2. L’HERBE BRULANTE
(N’guatu)
« C‘est une chanson sur les jeunes maliens qui de plus en plus quittent la campagne, en quête de prospérité dans les villes » (commentaire préliminaire).
Jeune homme, n’aie pas peur de travailler dans les champs !
La prospérité la plus grande est dans la terre.
Jeune homme, ne refuse pas de travailler la terre !
Car la terre porte en elle de grandes richesses.
L’élevage peut t’apporter un troupeau de chèvres.
L’élevage peut t’apporter un troupeau de moutons.
L’agriculture peut te rendre riche.
Le paresseux qui fuit le travail de la terre n’engrangera jamais les richesses qu’elle peut offrir.
Qu’est devenue la race des grands cultivateurs d’hier ?
Demande aux Fulas du Wassoulou : ils te diront que la race des grands cultivateurs s’est éteinte.
Demande aux Malinkés, aux gens de Sikasso, Koutiala, Ségou et Bamako et ils te diront que la race des grands cultivateurs est bel et bien morte.
La race des grands cultivateurs a disparu.
Les grands cultivateurs du Wassoulou sont tous morts.
De nos jours, les grands cultivateurs sont rares.
Jeunes cultivateurs, n’ayez pas peur de la terre !
Même si vous ne surpassez pas la réussite de ces grands cultivateurs, essayez au moins d’égaler leurs réalisations !
Car jamais la terre ne vous trahira.
3. PERE
(Baba)
Père de mes enfants,
Tu écrases mes côtes, en me serrant si fort dans tes bras !
Ô mon amour, desserre ton étreinte sinon tu briseras mes os !
L’amour d’une femme portée à la colère est de courte vie.
L’amour d’un homme violent ne durera pas.
Un homme coléreux ne gardera pas longtemps son travail.
Un artiste coléreux jamais ne deviendra un virtuose.
Un commerçant qui se dispute avec ses clients jamais ne connaîtra la prospérité.
Ô mon amour, desserre ton étreinte sinon tu briseras mes os !
Si El Hadj Habo ne vient pas, mes vœux ne seront pas exaucés.
El Hadj Habo, tes ennemis jalousent ta réussite !
Ô mon cher Habo, ignore ceux qui t’envient !
Car dans la vie chacun suit son destin.
Oumou, ignore ceux qui te jalousent !
Dans la vie, chacun suit son destin.
Ô père de mes enfants, tu as toujours combler le vide, dans ma vie !
Tu as l’art de remplir ma vie de bonheur.
Sans toi, ô père de mes enfants, je suis comme une fleur qui cherche son parfum !
4. 10 NOIX DE COLA
(Worotan)
« Le prix de la future épouse est de 10 noix de cola, offertes par les parents du futur époux à ceux de la mariée. Cette chanson fait appel à la tradition de manière ironique, pour dénoncer l’injustice d’un système qui définit une bonne épouse comme une femme soumise » (commentaire préliminaire).
Jeunes épouses, prenez garde lorsque vous allez chez votre époux pour la première fois !
Car à chaque instant vous guettent des pièges tendus pour vous tester.
Chères jeunes épouses, lorsque finalement vous vivrez avec la famille de votre mari, ne touchez pas à l’argent que vous verrez sous le matelas, en faisant le ménage !
Car il n’est là que pour vous tester.
Ma chère petite sœur, lorsque finalement tu vivras avec ton mari, ne touche pas au lait qui est derrière la case, sans permission !
Tout ceci n’est là que pour te tester.
Chez ton mari, ne te sers pas à manger dans la marmite, sans permission !
Elle n’est là que pour te tester.
Le mariage est une épreuve d’endurance.
Car le prix de la future épouse est de seulement 10 noix de cola, ce qui fait d’elle une esclave.
Tes parents te diront, lorsque finalement tu vivras chez ton mari, de traiter tes beaux-parents comme si c’étaient les tiens.
Ainsi montreras-tu tes bonnes manières.
5. ENFANTS
(Denw)
« Dans la société malienne, une femme qui n’a pas d’enfants est montrée du doigt et les reproches ne lui sont jamais épargnés » (commentaire préliminaire).
J’ai toujours des pensées sur les enfants, qui m’accompagnent.
Quand je songe à un enfant en dormant, je me réveille et je m’assois sur le bord du lit.
Ne pas avoir d’enfant est un vrai problème pour une femme.
Quand la pensée d’un enfant me vient à l’esprit pendant un voyage, je m’arrête un instant et je médite.
J’ai toujours des pensées sur les enfants, qui m’accompagnent.
Quand la pensée d’un enfant me vient à l’esprit en puisant de l’eau du puits, je pose le sceau sur la margelle et je me livre à la contemplation.
J’ai toujours des pensées sur les enfants, qui m’accompagnent.
Quand la pensée d’un enfant me vient à l’esprit tout en lavant du linge, je pose le savon et je médite.
J’ai toujours des pensées sur les enfants, qui m’accompagnent.
Un mariage sans enfant est une source de graves soucis pour une femme.
Ô femmes, comme il est précieux pour un père, une mère et toute la société un enfant qu’on a bien élevé !
Chaque mère est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant.
Une mère souffre vraiment lorsque son enfant a de la peine.
Nous, femmes mariées, mourons d’angoisse si nous n’avons pas d’enfant.
Béni sois-tu Abdoulaye, fils de Oumou !
Dans notre société, on traite une femme sans enfant comme une sorcière ou une voleuse.
Dans notre société, on croit qu’une femme sans enfant n’apporte que le malheur.
Plaise à Dieu de donner un enfant à chaque femme qui souhaite en avoir un !
Dans notre société, on pense qu’une femme sans enfant est juste une bavarde.
Notre esprit à nous, femmes mariées, est hanté par le manque d’enfant.
6. MON PETIT CŒUR
(N’diya Ni)
Ô mon amour, en attendant de nous revoir,
Ô mon amour, je te dis à demain !
Les gens me demandent de parler,
Mais je ne peux parler qu’en présence de mon amour.
Les gens me demandent de m’asseoir,
Mais je ne peux m’asseoir qu’aux côtés de mon amour.
Les gens me demandent de rire,
Mais je ne peux rire qu’avec mon amour.
Les gens me demandent de dormir,
Mais je ne peux m’étendre que près de mon amour.
Etre heureuse, me demande-t-on,
Mais je ne puis être heureuse qu’auprès de celui que j’aime.
7. LES GRANDS HOMMES
(Tièbaw)
Ô femmes, ne laissez pas l’homme vous rendre malades par sa conduite !
Car Dieu est témoin de tout.
Combattons l’injustice sociale !
Epouses, ne colportez pas les fautes de votre mari !
Car Dieu est témoin de tout.
L’homme se plaît en compagnie de sa nouvelle femme mais à sa première épouse il affiche sa mine sombre.
A l’épouse favorite on achète de nouveaux habits et l’on délaisse les vieux à l’épouse tombée en disgrâce.
Si l’épouse mal-aimée est toujours la plus mal habillée, l’épouse bien-aimée, quant à elle, est toujours élégante.
C’est à l’épouse préférée que l’on réserve les produits frais du marché alors que l’épouse déconsidérée doit faire avec du poisson séché.
Le plat fait de poisson séché n’a jamais de goût tandis que celui cuisiné pour l’épouse adorée est toujours délicieux.
C’est à l’heureuse élue seule que vont les belles chaussures mais à celle qu’on néglige jamais les fringues ne vont bien.
Tout ce que fait l’épouse adulée est acclamé, les actions de l’épouse délaissée ne méritant que désapprobation.
Ô femmes, si vous avez des enfants issus d’un mariage polygame, attachez-vous à leur éducation plutôt qu’à la conduite de votre mari !
L’homme polygame est semblable au rônier : son ombre n’abrite pas ceux qui se tiennent près de lui.
Femmes, il nous faut implorer la miséricorde de Dieu car nous n’avons que trop souffert !
Femmes du monde entier, levez-vous ! Luttons pour notre liberté !
Femmes du Mali et de l’Afrique, luttons pour l’instruction des femmes !
Femmes, luttons ensemble pour notre liberté !
Ainsi mettrons-nous fin à cette injustice sociale.
8. LE SECRET
(Sa Bu)
« Adaptation d’une ancienne chanson de chasseur wassoulou, qui raconte la lutte entre la volonté d’un chasseur et celle d’un bilisi, un esprit de la forêt » (commentaire préliminaire).
Gens du Mali, sachez que dans la vie toute chose a sa raison d’être !
Toute chose a sa raison d’être dans la vie.
Personne ne sait ce que Dieu nous réserve.
(Refrain – 3 fois)
Si dans ton travail le malheur te frappe, toi Sangaré Oumou, l’artiste, …
Personne ne sait ce que Dieu nous réserve.
(Refrain)
… ne t’en prends à personne !
(Refrain)
Car quoi de plus normal ?
(Refrain)
Dans la vie, toute chose a sa raison d’être.
(Refrain)
La vie d’une star porte aussi en elle son secret.
(Refrain)
Dans la vie, toute chose a sa raison d’être.
(Refrain)
Sidibe*
Massamou Diallo*
Diakite Bintou*
Boubacar Diallo*
(Refrain)
*Oumou cite les membres du groupe.
9. LA SOUFFRANCE DES PAUVRES
(Fanta Ni Mônè)
« Une critique de la rigidité des rôles sociaux, dans la société malienne, à laquelle échappe Oumou car elle est un oiseau chanteur – une chanteuse par choix et non de par sa naissance » (commentaire préliminaire).
Les pauvres sont toujours malheureux dans la vie.
La pauvreté rend toujours les pauvres malades.
Chaque chose en son temps.
Les pauvres souffrent.
Le forgeron est né forgeron.
Chaque personne appartient à sa classe sociale.
La maladie afflige les pauvres.
Le griot est né griot.
Chacun est détenteur d’un savoir.
Le fune est né fune*.
Les pauvres souffrent dans cette vie.
Dieu est tout-puissant.
Les pauvres ne retirent aucun plaisir de la vie.
Mais Dieu est grand.
Et toute chose a une fin.
Bonsoir les artistes !
Sangaré, l’oiseau chanteur, fait son spectacle.
Jouez de vos cordes plus doucement, mes très chers musiciens !
Toutes les femmes ne donnent pas naissance à une star.
Ma mère a remercié le Seigneur.
Les tournées musicales sont un succès pour le petit oiseau chanteur.
Les tournées belge, allemande et londonienne ont été un succès pour l’oiseau chanteur.
Les tournées américaine et hollandaise ont été aussi un succès pour Oumou.
Louange à Dieu !
Les hommes courageux ne se mêlent pas aux lâches.
La mère d’un lâche vit sa vie dans le souci.
Car son enfant jamais n’accompagne les braves.
L‘attitude des gens aujourd’hui m’effraie car ils ne tiennent pas leur parole.
Fait parler les cordes de ta guitare, Boubacar Diallo !
Toute chose dans la vie a sa raison d’être.
Un célibataire est accusé d’adultère.
Un chef de famille est surpris à trahir des confidences.
Dans la vie, ce sont des choses qui arrivent.
Tout le monde dans la vie n’a pas la chance de voir un éléphant à grande patte au cœur de la forêt.
Mais dans la vie, tout aura un jour une fin, quand viendra la mort.
Un grand talent artistique connaît aussi sa fin.
N’avez-vous pas entendu des gens parler de Oumou Sangaré du Wassoulou ?
Un jour, son grand âge mettra fin à sa carrière artistique.
La grande agilité de Yacouba, le danseur, cessera à un âge avancé.
Si Dieu t’a rendu riche, ta prospérité te quittera un jour, la mort venant.
Si Dieu te donnes plusieurs enfants, ta parenté s’achèvera un jour avec la mort.
SI Dieu t’a fait pauvre, ta pauvreté un jour aussi finira, quand surviendra la mort.
Ta pauvreté mais aussi ta richesse, un jour la mort y mettra fin.
Sache que telle est la raison pour laquelle les êtres humains ne s’aident pas les uns les autres.
*Un fune est un griot conteur à qui il n’est pas permis de chanter.
10. ANGOISSE
(Djôrôlen)
« De là où ils sont les oiseaux peuvent voir des choses qui échappent à l’œil humain. Dans la région du Wassoulou, il existe une croyance selon laquelle certains oiseaux peuvent communiquer aux hommes leur vision du monde. Oumou est l’oiseau chanteur » (commentaire préliminaire).
Perdu dans la forêt, l’oiseau plein d’angoisse chante une chanson.
Dans sa grande détresse, l’oiseau médite.
Ainsi pense-t-il à l’orphelin qui a perdu son père.
L’oiseau chante, perdu dans la forêt.
Un enfant sans père pense sans cesse à un père.
L’espérance accompagne toujours celui qui vit dans le désespoir.
Une femme sans enfant n’a de cesse de penser à un enfant.
L’oiseau plein d’angoisse chante sa chanson, perdu dans la forêt.
Je suis préoccupée par mon avenir et ce que je vais devenir.
Lorsqu’on est riche de quelque chose, on devrait s’en soucier en pensant à l’avenir.
Je suis préoccupée par mon avenir et ce que je vais devenir.
Perdu d’angoisse, l’oiseau chante sa chanson, au cœur de la forêt.
De plus en plus, l’individualisme mène le monde, notre monde fait d’égoïsme.
Et l’avenir de ce monde est mon souci.
Très bonne écoute et à bientôt pour de nouvelles aventures
Free Your Mind ... And Your Ass Will Follow FUNKADELIC
Ils sont bien beau ces passages mais le plus dur c'est de les pratiquées
Dernière modification par maryama 21/07/2008 à 13h57
"Lorsque la peine envahit ton cœur, rappelle-toi d'Allah, car Il est celui qui te voit quand plus personne ne te regarde, celui qui t'entend lorsque plus personne ne t'écoute, Il est la Présence au-delà de toute absence. Rappelle-toi de celui qui ne t'oublie jamais et Il deviendra l'apaisement de ta peine."
On peut cacher " tout le Temps " une partie de la Vérité
On peut cacher " toute la Vérité " une partie du Temps
Mais on ne peut pas cacher " tout le Temps " " toute la Vérité "
Bonjour,
Moi ma chanson préfer de Oumou c'est Sigi Kuruni, car c'est une chanson tres sage. Mais il y a des mots qu'elle dit que je ne comprend pas , donc s'il y a quelqu'un qui peus me traduire la chanson se serais tres gentil.