Place ou Avenue des martyrs du 28 novembre 1990 : Mohamed Ould Abdel Aziz accédera-t-il ... à la demande de Ibrahima Moctar Sarr ?
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, 30emme anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie, à Inal (nord-ouest du pays), 28 militaires negro-mauritaniens ont été pendus. 28 pendus qui font partie de la longue liste des victimes du passif humanitaire.
Depuis cette célébration macabre de la fête nationale, le 28 novembre est considéré « jour de deuil, jour de négation du droit à la vie » par une partie de l’opinion nationale. 20 ans après, au moment où la Mauritanie se prépare à célébrer le cinquantenaire de son accession à l’indépendance (28 novembre 1960/28 novembre 2010), des voix se lèvent pour demander la réparation de la «souillure».
C’est le sens de la lettre adressée au président de la République le 15 aout, par le président de l’AJD/MR, Ibrahima Moctar Sarr.
A l’adresse de Aziz, Sarr a écrit : «En attendant de voir quel sort réserver aux coupables de cet acte odieux et anti national (pendaison des 28 militaires), la célébration du cinquantenaire serait l’occasion de réconcilier tout le peuple mauritanien et en particulier les victimes et ayant droits de ce drame avec cette date solennelle. En inaugurant la place ou l’avenue des martyrs du 28 novembre 1990, vous aurez posé un jalon important après votre prière du disparu à Kaédi sur la voie d’une réconciliation nationale véritable.»
Le président de la République accédera-t-il à la demande du président de l’AJD/MR, des victimes et de tous ceux qui font du devoir de mémoire une étape nécessaire à l’apaisement ? Il est également attendu les réactions des autres partis politiques (majorité et opposition), de la société civile…
Source : Khalilou Diagana pour Le Quotidien de Nouakchott
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