Le HCR enregistre 10.500 réfugiés mauritaniens à Kayes
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a enregistré, en l'espace de dix semaines, près de 10.500 réfugiés mauritaniens installés depuis une vingtaine d'années dans le cercle de Kayes, dans l'ouest du Mali, indique un communiqué de l'agence onusienne transmis mardi à la PANA.
L'opération a été lancée conjointement par le gouvernement malien et le HCR le 17 avril 2009 et a pris fin dimanche 28 juin. Au total, 10 483 ressortissants mauritaniens du cercle de Kayes ont répondu à l'appel dont 8029 (soit 80%) ont clairement opté pour un rapatriement volontaire dans leur pays d'origine.
"Malgré les défis logistiques et les conditions difficiles de travail, je me réjouis de l'aboutissement de ce projet", souligne Koffi Dodzi Adossi, administrateur principal régional chargé de l'enregistrement et responsable du volet technique dudit projet.
"Les Mauritaniens du cercle de Kayes viennent enfin d'obtenir le droit le plus élémentaire pour un réfugié : celui d'être enregistré et de recevoir un document d'identification", a-t-il ajouté.
Entre 1989 et 1991, plusieurs milliers de Négro-Mauritaniens avaient fui les violences interethniques sévissant dans leur pays d'origine et trouvé refuge au Sénégal et au Mali, où beaucoup se sont installés dans le cercle de Kayes, et le reste dans la capitale, Bamako.
"Maintenant que l'opération d'enregistrement est terminée, nous devons nous atteler à offrir une perspective plus radieuse à ceux qui, un jour, ont fui leur pays", explique le représentant régional adjoint du HCR pour l'Afrique de l'Ouest, Rufin Gilbert Loubaki.
"Il nous faut maintenant travailler en étroite collaboration avec les parties concernées, pour ramener chez eux, dans la dignité et la sécurité, ceux qui ont opté pour un rapatriement volontaire, et aider ceux qui souhaitent rester au Mali à réussir leur insertion", a-t-il ajouté.
Depuis janvier 2008, le HCR procède au rapatriement volontaire de plusieurs milliers de réfugiés mauritaniens installés au nord du Sénégal, en attendant celui des réfugiés vivant au Mali.
Info source :PanaPress
Je rajoute juste qu'ils ont pas fui mais ont été deportés et sont surtout de l'ethnie Haal-pulaar.