Eh bin !
Cet article parle de beaucoup de réalités, mais, un peu exagéré à mon goût. Dans beaucoup d'autres villages en milieu Soninké, le komaaxu et le horaaxu, ça n'a rien à avoir avec tout ce que dit cet article; c'est devenu comme du laadalenmaxu . Quand les Komo ont un mariage, ce sont les hooro qui vont faire la cuisine pour les Komo et vice-versa. Idem pour la récolte du mil, du riz, etc.
De plus, dans le domaine politique, nous avons vu des descendants de komo occuper des postes de maires, conseillers municipaux, chefs de quartiers, etc. (toujours en milieu Soninké).
De même, dans le milieu associatif, les compétences sont les premiers critères de choix des dirigeants dans beaucoup de villages Soninké comme Waoundé.
Seul le pouvoir spirituel semble être plus fermé, mais, cela ne concerne pas seulement les Komo quand ils disent "Au niveau religieux, un descendant d’esclave ou un artisan ne peut prétendre être imam ou simplement diriger une prière même s’il est un érudit. Par contre, un descendant de marabout même s’il est analphabète a le droit de diriger la prière". Dans beaucoup de villages Soninké, quand on est ñaxamala, même si on esr un érudit en Islam, ils préfèreront que ce soit le petit fils de l'Imam qui dirige la prière, même s'il ne connaît que 3 sourates de tout le coran.
Je pense que fondamentalement, tout le problème vient du fait que la société Soninké est fortement hierarchisée, avec des castes mutuellement opposées. Chaque caste joue son rôle dans la société, mais les rôles ne sont pas égaux. Contrairement à d'autres ethnies, chez les Soninké, les komo font partie intégrante de la société Soninké tout comme les ñaxamala, les hooro. Ces rôles que l'on peut qualifier de rôles de servitude n'ont pas disparu dans nos villages avec le temps, mais, en faisant la petite comparaison ci-dessus, je n'ai aucun doute qu'en donnant du temps au temps, que tout cela va finir par changer.