A.H.M.E. : Vous avez travaillé au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération de Mauritanie. Quelles appréciations portez-vous sur ce passage dans ce département ministériel ?
J’ai effectué un passage d’enfer de 2 ans sans percevoir un salaire dans ce grand ministère de la république « islamique » de Mauritanie. Je vivais de cadeaux que les diplomates m’offraient lors de leur passage au pays en vacances où ils abandonnaient carrément leur poste pour s’occuper du bétail, d’esclaves qui sont chargés de surveiller les animaux et la construction de somptueuses villas dans le quartier huppé e Tavreg-Zeina avec le budget de l’ambassade. Certains diplomates partent à l’étranger pour juste vider les caisses et reviennent aussitôt pour mener la belle vie paisiblement à Nouakchott. Curieusement, les contrôleurs d’état ne les voyaient pas circuler dans la capitale, l’état lance ses contrôleurs à la trousse de diplomates gênants sur des querelles tribales où mettre en difficulté ceux qui ne veulent pas suivre la machine de corruption et du mensonge. C’est le cas de Mohamed Yahya Ould Ciré accusait à tord de détournement alors que la réalité était qu’il a refusé un emploi fictif à l’un des parents du secrétaire général Khattri Ould Jiddou . Il a eu à gérer des nombreux cas sensibles d’héritages en guinée Bissau, des esclaves qui décident et les tribus arabo-berbères voulaient s’accaparer des biens du défunt sous prétexte l’héritage revient aux maîtres de droit. J’ai été trompé, exploité par le directeur administratif et financier du ministère Mohamed Salem Ould Zeine avec la complicité du secrétaire général Khattri Ould Jiddou. Les personnels diplomatiques peuvent en témoigner et tout le monde le savait. Ils m’ont fait croire que mon dossier a été transmis à la direction du budget de l’état, je dois attendre la réponse et elle prendra du temps. Néanmoins, j’aurai le rappel de ma paie de toutes les années travaillées. Désespéré, je me suis mis à la recherche d’un autre emploi à côté discrètement, voilà pourquoi j’ai quitté le ministère et j’ai appris par la suite, les responsables n’étaient pas contents de mon départ sans avoir les avisés. Je subis plusieurs formes d’esclavage, d’abord l’esclavage traditionnel qui fait partie des mœurs de la société Mauritanienne et ensuite l’esclavage administratif. En fait, la totale. Lire l’intégralité de l’interview : Fenetre association