Qui sont ces différents groupes qui forment ce système quasi divinisé par la fierté SONINKAAXU.

Nous distinguons 4 castes distinctes et nous verrons brièvement le détail de chacune d'elles et leurs places dans cette stratification sociale.


LES HORO (les nobles féodaux selon les lieux)


Le système est conçu généralement par eux et fonctionne pour eux dans leur promotion de presque droit divin. Dans ce groupe, l'individu est né HORÉ et il s'arroge selon les bonnes convenances SONINKAAXU le pouvoir politique (chefferie traditionnelle voire plus). Il doit veiller sur le dispositif pour que le système perdure le plus longtemps possible. L'imaginaire sociologique et collectif de ce groupe veut et conditionne qu'il soit le meilleur dans bien des choses en tout lieu par rapport aux autres. Ils peuvent être identifiés par des noms de famille en fonction des espaces géographiques. A ce groupe, on peut assimiler les MANGOU qui jouent des rôles d'intermédiaire spécifiques.

2- De nos jours, certaines familles issues de ce groupe s'enorgueillissent d'avoir des esclaves inconditionnels. Certaines personnes se considèrent comme les seules légitimes à occuper certaines positions honorifiques dans le milieu soninké.

LES MODINI (marabouts religieux)

Ce groupe tient un double rôle consistant à cautionner religieusement le bien fondé du système et ses travers et de bénéficier d'avantages par son statut. Le déterminisme par naissance cité plus haut veut qu'un individu de ce groupe soit instruit en sciences religieuses et le seul légitime quelque soit son niveau d'études à diriger certaines cérémonies religieuses ou autres. Anciennement les MODINI initient les membres de tous les groupes à l'instruction basique et élémentaire du savoir-faire (prières et autres) de l'islam. Par leur compréhension plus que discutable des principes juridiques de l'islam, ce clergé ethnique n'hésite pas à transposer la fierté-SONINKAAXU (les coutumes ancestrales soninkés) sur les préceptes de l'islam en adaptant ces derniers. Suite: Au secours des Haratine:SOS-Abolition: LA FIERTÉ SONINKAAXU EN QUESTIONS Par koundou Soumaré,