En fait, je crois que même après les indépendances, cette activité de capture de noirs par les maures a continué, mais pas sous forme de razzias.
En effet, je me souviens que, enfants, quand nous traversions le fleuve, soit pour aller cultiver sur l'autre rive ou pour aller chercher du bois, nos mamans nous disaient de toujours partir groupés et rentrés groupés.
Une fois, la curiosité m'a poussé à poser cette question à des adultes qui m'ont dit que c'est parce que si des maures vous trouvent seul, dans la brousse, ils feront de vous des captifs. Il y a eu des enfants qui ont disparu ainsi et qui auraient été capturés par les maures.
Par contre, ceux qui capturaient les enfants, ce serait les maures haratines pour les amener à leurs maîtres.
On castrerait les garçons et les gaverait (d'ailleurs, il existe un terme spécial à cette forme de gavage en Soninké : belehi ) pour qu'ils deviennent forts afin de s'occuper des travaux champêtres du maître.