Mauritanie : une saison touristique ratée pour soupçon d’insécurité
L’assassinat de touristes français à Aleg a jeté le discrédit sur la région de l’Adrar
En janvier, la Mauritanie est devenue infréquentable pour activité terroriste, selon le Quai d’Orsay. La destination ne présente plus aujourd’hui de risques pour les autorités françaises mais le tourisme mauritanien en a pâti. Fleuron de cette industrie, la région de l’Adrar, située dans le nord du pays, est la première concernée.
En Mauritanie, le dernier avion de la saison touristique 2007-2008 a atterri à Atâr, dans le Nord du pays, le 31 mars, affrété par le voyagiste et tour opérateur Point Afrique. Le seul à avoir maintenu ses vols sur la ville, chef-lieu de la région de l’Adrar, principale destination touristique de la Mauritanie. La plupart de ses concurrents, dont Voyageurs du Monde (VDM), le leader français du tourisme d’aventure, ont cessé leurs vols sur la Mauritanie dès décembre. Le meurtre de quatre Français à l’Aleg (sud de la Mauritanie), mais surtout, selon Jean-François Rial, le patron de VDM dans un entretien accordé au Point en janvier dernier, « l’attaque du 27 décembre contre la base militaire d’El-Ghallawiya (au nord du pays), au cours de laquelle trois militaires mauritaniens ont été abattus » ont sonné le glas de cette destination. Les autorités françaises conseillent alors, à la suite des évènements, de ne pas se rendre en Mauritanie. Un conseil qui a été levé depuis [1] .