Salam
Encore un pan de la culture Soninké qui est tombé. Maintenant, les Soninkés copient tout, je dis bien tout. Cela ne m'étonnerait pas si on me dit qu'il y a un fan's club Modou Lo ou Yékini à Waoundé.
La lutte traditionnelle originale se pratiquait également à Bakel. Dès fois, les plus grands ou même les vieux racontaient les hauts faits de guerriers Bakélois qui ont egayés le public Bakélois. Les luttes traditionnelles se déroulaient sous forme de championnats avec des participants de chaque village. Maintenant, tout le monde se rue vers l'émigration.
Les jeunes d'aujourd'hui sont plus contents avec une theïère à coté que de regarder un combat de lutte pur. Pire, la nuit ils se transforment en " vrais Hayrankos " ( Dragueurs ) et considereraient la lutte traditionnelle comme un truc de sauvage et de non civilisé. Ils sont tous devenus sapeurs, dragueurs et paresseux. Même le foot n'est plus pratiquait comme avant.
Comme disait un Bakélois au foyer Quai de la gare parlant de ma génération
" Votre génération, votre marque de fabrique est chinoise alors que la notre était allemande. Vous êtes tous vieux-jeunes. A votre âge, nous étions plus actifs et endurants. ".
Bref, parce que l'émigration a vidé nos terroirs de formateurs ( parents, oncles, frères...), les jeunes sont livrés à eux-même et s'adonnent à leur propre plaisir comme bon leur semble.
Dernière modification par makalou 26/04/2011 à 15h02
FB : bakelinfo departement de Bakel
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
Je suis mort de rire. Walaye bilaye comme par hasard. Non, dès fois le Soninké surprend. Toujours copier jamais innover. Ah ces Hayrankos, il aurait pu choisir Diérinté ou bien Déguémé voir Diagabé, c'est plus parlant que ces noms de scène.
Moi, gamin en lutte traditionnelle, on m'appelait " Foronto " ( Piment ). Et ben, viens surtout pas te frotter à moi.
FB : bakelinfo departement de Bakel
Je pense personnellement qu'il y a différents aspects qui n'ont pas permis aux pays soninké de ne pas se développer convenablement.
il faut savoir premièrement que la première génération soninké à venir en Europe ne comprenait en rien le fonctionnement du système occidental. Donc ce n'est pas en grande partie de leur faute si nous avons pas des économies aussi bien structurées qui permettent la création d'emplois durables.
De plus, je pense que notre "étant stationnaire" est une question de temps du fait de l'arrivée des futurs générations aux affaires. En effet, je pense que le "peu d'entre nous" (c'est un euphémisme car je pense que le changement de mentalité concernant la question de l'éducation est en cours, en dépit de brebis égarés) qui sommes encore en cours, nous aspirons un jour ou l'autre à monter des projets dans nos villages respectifs.
A cela s'ajoute que les conditions politique ne rendaient pas la choses faciles. En effet, il faut admettre que la démocratie telle que nous la connaissons existe dans nos pays respectifs que depuis dix ans.
Je ne nie pas les côtés négatifs de l'immigration concentrés essentiellement au niveau de la culture et la perte des valeurs du Soninkaxu.
Exemple, je suis originaire de Wompou, il y a une semaine j'ai posé cette question suivante à l'ensemble des mes amis de wompou (en France)sur facebook. Etes-vous d'accord pour la création d'une association des jeunes de Wompou en France?
Réponse: 0 depuis deux semaines.
Je pense que c'est là le vrai problème d'une partie des Soninkos: éw o ya bate (en gros on vous suit).
Je pense que notre salue passe par le fait de monter des projet qui sortent du Cash (argent).
Dommage de dire dire ça mais le soninké de comprend que le cash (ce n'est pas un jugement, mais une méthode pour pousser les soninké à s'intéresser à l leur potentialité).
salam
Le constat négatif global de l'immigration est que, malheureusement nos villes et villages d'origines en pâtissent du fait qu'aujourd'hui nos terres sont abandonnées et sont avides de tout enthousiasme parce que tout simplement nous, immigrés avons l'intention de faire notre vie ailleurs dans la perspective des meilleures conditions de vie et d'épanouissement.
En me penchant sur des particularités, les exemples ne manqueront pas. La réalité aujourd'hui est telle qu'elle ne peut être entravée, car nous la vivons au quotidien sous toutes les formes. Certes, l'immigration a changé la façon d'être de certains, notamment dans leurs habitudes, ce qui est à peu prés normal, mais ce que l'immigration a contribué surtout est la déperdition tant du point de vue identitaire que sociale.
Sur le plan identitaire, nombreux sont ceux qui ne savent pas sur quoi et sur qui se repérer. Est ce faut il continuer à être assimilé au modèle occidental tout en se démarquant de la voie empruntée par les générations antérieures (parents). Dans ce cas, cela voudra dire plus de "Sumpu ndo khati", plus aucun lien avec la communauté d'origine, donc on contribue à la culture de l'individualisme même si cela existe à faible proportion au bled. Les conséquences sont sans précédents et se répercutent surtout sur la génération nouvelle.
Sur le plan social, la proportion est beaucoup plus large et n'épargne aucune génération. J'aimerai tout simplement attiré votre attention sur un cas concret, comme parmi tant d'autre. Tout le monde sait à quel point ce discours a pris de l'ampleur, "Immigration = réussite sociale " même si nous n'avons pas tous la même objectivité. Force est de constater que ce discours est assujetti à : " Papier...sans papier... ascension sociale.... Ce phénomène grandissant occupe une place considérable, qui tellement , dés fois nous avons l'impression que l'être humain ne se juge que par cela. Il est vrai que nous venons tous ici dans un but bien précis, qui hélas diffère selon les intérêts et les objectifs.
Si j'ai souligné particulièrement ce point, ce n'est pas pour indexer qui que ce soit, c'est juste pour que les esprits convergent vers l'essentiel à savoir mettre au devant de la scène le potentiel que tout en chacun d'entre nous a et le mettre au service de la communauté, plutôt que de s'attarder sur des considérations superficielles.
J'irai plus loin dans ces aspects négatifs en parlant de l'éducation-instruction puisqu'on ne peut pas les dissocier en se référant aux institutions de la "république". L'éducation aujourd'hui est biaisée par cette ladite "école de la république", je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas emmener vos enfants à l'école bien au contraire il faut pouvoir trouver un consensus entre les deux. L'école n'a pas pour vocation d'éduquer mais elle apporte un complément à l'éducation au delà de l'instruction.
Malheureusement on assiste à du "laisser aller ", les parents préoccupés par le souci permanent de trouver le gagne pain quotidien dans un environnement, la plupart du temps inadéquate à celui du pays d'origine.
Dernière modification par cheikhnak 07/02/2012 à 23h20