L’immigration déséquilibre certains couples !
Dans certains couples, heureusement pas tous, l’on voit que le rôle du mari, dans une société virilocale et patrilinéaire comme la nôtre, est réduit à sa simple expression, à cause de certaines femmes qui, une fois qu’elles découvrent que les lois du pays d’installation jouent en leur faveur, ne pensent qu’à les utiliser contre leurs maris qui les ont fait venir ici et qui leur ont permis de se mettre en règle. En ce sens, je comprends bien la réponse de Demba Tandia, dans l’interview qu’il accorda à soninkara.com, à savoir qu’il ne veut pas faire venir sa femme en France. Beaucoup d’hommes se sont résolus à l’idée de ne plus se dépenser pour un regroupement familial qui peut parfois tourner mal. Même si je ne suis pas d’accord avec eux, je les comprends parfaitement. Autant je suis contre qu’on maltraite sa femme, autant je suis contre qu’on inflige à son mari toutes les difficultés du monde. La chose qui m’horripile le plus, c’est quand on expulse le mari de chez lui en cas de divorce et qu’il n’ait plus parfois la possibilité de voir ses propres enfants comme il le souhaite. Ce sont là des actes qui blessent à jamais tout Soninké qui se respecte, qui n’a pas piétiné ses propres os, comme le dit le proverbe soninké que voici : a gama danpi i xottundi. Et malheureusement, il s’agit là d’une autre tare de l’immigration, permise par les lois.
A ce sujet, invitons Elodie RAZY : « En droit français, malgré les évolutions récentes, lors des divorces, la garde des enfants est le plus souvent confiée à la mère. On observe un grand décalage entre deux logiques qui s’affrontent : une logique familiale migratoire inscrite dans un système de parenté unilinéaire (filiation patrilinéaire) et une logique étatique et juridique de type bilatérale ou indifférenciée dans la théorie, mais plutôt idéologiquement unilinéaire dans les faits en cas de séparation (filiation matrilinéaire).»
Malheureusement, certaines obtuses d’esprit utilisent cette loi contre leurs maris, alors que toute femme qui se respecte et qui a une once d’humanité n’a pas à faire souffrir un homme qui l’avait fait venir, certes naguère, et qui, de surcroît, est le père de ses enfants, et cela, même en cas de divorce. S’il faut sans doute respecter stricto sensu les lois du pays d’immigration, il n’est nullement non plus interdit de respecter ses propres valeurs coutumières, ses traditions, ses humanités, et j’en passe. Ce n’est pas parce que la femme a pignon sur rue et adossée aux assistances sociales, aux tribunaux, etc., qu’elle doit se dépouiller de son pagne de femme pour porter le pantalon d’homme, pour parler au sens figuré. C’est dommage que certaines femmes n’ont encore pas compris cette grave erreur sociale qui n’est en réalité possible que dans un contexte migratoire.