Salam aleikoum
Je vais être la première à donner mon point de vue
C'est un sujet très intéressant.
En tant que "fille d'immigré" ,même si je n'aime pas le sens que prend ce terme dans la bouche de certains, je pense que les relations que l'on entretient avec notre pays ne sont pas les mêmes que nos parents.Pour ma part, je n'appelle que rarement la famille au bled et j'ai l'impression d'avoir construit des relations assez superficielles avec eux. En effet, j'ai 23 ans je ne me suis rendue au pays que 4 fois, et les 2 dernière fois ou j'étais plus adulte je n'y suis restée qu'un mois. Dans ce contexte comment bâtir une réelle relation
J'essais de participer de temps en temps mais ce n'est pas évident avec ma bourse d'étudiante, et je trouve que je n'ai pas le même sens de la famille que mes parents. Je vais peut être paraître individualiste, mais pour moi ma famille se réduit au membres avec qui j'ai des liens directs, je me perd dans la généalogie et je ne comprend pas le fait que mes parents considèrent comme proche des personnes avec qui elles n'ont qu'un grand parent en commun.Ils ont une vision élargie de la parenté ce n'est pas mon cas.
Je pense que je ne m'investirais pas autant que mes parents pour ceux restés au pays. Financièrement cela me paraît difficile d'envoyer un tiers de mon salaire, quand je pense à mes parents, ce qu'ils font c'est de l'ordre du sacrifice ce n'est pas ma vision des choses.J'admire ce qu'ils ont fait pour ceux qui sont restés la bas, mais je ne continuerais pas dans leur voie. Je les soutiendrais Incha Allah lorsque ils seront à la retraite, mais je ne pourrais pas prendre en charge tout un village toute seule.
Mon rêve serait de créer une association car c'est au niveau collectif qu'il faut agir. Quand je vois qu'il y a encore des villages sans électricité, sans centre de santé , sans école je me dis qu'il y a du travail à faire. Je sais qu'il existe un grand nombre d'association soninkées mais chez moi je n'ai entendue parler d'aucune.
Utiliser les ressources locales peut être une alternative, l'autre jour je regardais la télé malienne, et il y avait un reportage sur des femmes à Bougouni qui s'étaient constituées en coopérative, leur projet était de vendre des produits dérivés de la mangue (jus, confiture....).Développer des projets de co-développement, humanitaires peut permettre de rester solidaire de son pays d'origine.
Voila c'était mon point de vue sur la question.J'epère que je n'ai pas répondu hors du sujet.