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Bonjour les amis!
J'ai constaté sur la plupart des chaînes de TV Nationales africaines, notamment Sénégal, Mauritanie, pour ne citer que celles-là, une absence notoire des clips de musiciens soninké alors que les mélodies et clips de musiciens d'autres ethnies passent régulièrement. Et pourtant, des artistes soninké, il en existe! Qu'est-ce que vous attendez pour la promotion de vos belles melodies et oeuvres d'art!!! ??? ;D
bonjour,
C'est une belle question que tu viens de poser et que la plupart d'entre nous ont aussi constater.
Il faut savoir que le droit des images de ces clips revient exclusivement aux producteurs seule autorité à donner avale à la diffusion sur ces chaines que tu viens de citer.
C'est alors là ou se trouve le "combat" afin que notre musique puisse passer à la télé.
Bonjour Bouly Soumaré, je crois qu'artistes et producteurs doivent trouver un compromis dans le soucis de mieux chéminer ensemble de fàçon durable et fructueuse. La diffusion des clips d'un musicien ou artiste soninké au travers une Chaine de télé accroit le publique touché et, en même temps, compte tenu des chants et mélodies, pas de danses exécutés, dévoile au grand public une ou plusieurs facettes de la culture dont est issu l'artiste en question. C'est pourquoi, je me permets de dire que les producteurs ne doivent pas se focaliser uniquement sur les recettes qu'ils tirent directement sur les droits d'images, mais ils doivent intégrer d'autres dimensions socio-culturelles en produisant un artiste. Plus un artiste est connu, plus est grande la chance d'écouler sa production donc les producteurs doivent travailler dans le sens de vendre l'image des artistes qu'ils produisent.
Au moment où j'écris ce message, il y a un clip de Demba Tandia sur la télévision sénégalaise.
Le clip est intitulé "Nata" et c'est la première fois que je vois ce clip de Demba Tandia. Mais, en tout cas, il n'a rien à voir avec les 1ers clips faits par Camara Production en matière de réalisation.
Et puis, ça me surprend beaucoup que la RTS diffuse maintenant des clips Soninké.
C'est un trés bon debut non? Combattons pour que notre culture ait toutes ses lettres de noblesse dans nos pays d'origine.Citation:
Posté par Fodyé Cissé
Fodyé moi aussi jai vu le clip cette aprés- midi mais ce n est pas le premier car jai déja vu le clip de Demba Diaguily Tandia "Dialamacoumbé"sur RTS qui était réussit d'ailleurs.
RTS commence a nous montrer des clips soninké c'est bien ca change que le wolof il y'a un début a tout.
Bonjour les amis!
C'est effectivement presqu’ une première, la diffusion d'un des clips de Demba Tandia sur RTS1, à peine une minute! Une apparition furtive sur le petit écran sénégalais d'un artiste Soninké, c'est réellement un fait qui relève de l'insolite et du rarissime et pourtant des artistes Soninkés, il en existe beaucoup! Peut être aurons-nous le plaisir de découvrir d'autres? En tout cas, quoique l'on puisse dire, il est grand temps que musiciens, artistes Soninkés et producteurs travaillent main dans la main afin de retrouver la place qui est la leur au sein des médias nationaux. Il ne faut pas que les uns et les autres soient uniquement guidés par des objectifs de gains ou de profits, il faut surtout penser à la promotion de la culture.
Au Mali, «Top Etoiles», une émission télé consacrée à la promotion artistique passant sur CFI, TV5, occasionnellement sur RTS1, très écoutée et regardée sur le petit écran ; a-t-elle eu la visite d’artistes ou musiciens Soninkés ? J’imagine que non ou timidement ! Le Mali est pourtant une terre fertile à la musique et aux artistes soninkés. Diaby Doua, les frères Mademba Konté, Ganda Fadiga et tant d’autres qui ont donné leurs lettres de noblesse à la musique Soninké, ne sont-ils pas tous des fils du Mali ou d’origine ? Pourquoi alors cette absence notoire ? J’allais dire pourquoi ce vide Soninké ? ! Au rendez-vous du donner et du recevoir, la culture Soninké doit, comme toutes les autres, être présente. Elle n'a rien à envier aux autres, encore moins, n'a pas à se recroqueviller sur elle-même; elle doit, tout au plus, jouer la partition qui lui est propre.
Pour cela, les Soninkés doivent élaguer, sans nul doute, certaines attitudes synonymes de désintéressement, de défection voire d'effacement par rapport à ce qui se passe autour d'eux, cette façon de dire "nfi a tey ; a ma bagi i nda ; nhaaju a tey ; nxa tela a muuru " : ce n'est pas mon affaire, cela ne me regarde pas, cela ne m'intéresse pas, moi aussi, il faut que je parte la chercher (sous entendue la fortune)...cette façon là, elle nous a valu une moindre prise en compte de nos aspirations dans la vie socio-économique, culturelle et politique dans les différents états de la région ouest africaine où il y a des Soninkés. Cette impression des Soninkés de se suffire à eux-mêmes parce que disposant d'un hypothétique pouvoir d'achat remarquable suite à l'émigration vers les pays occidentaux, qui, malheureusement, concentrent à bien des égards à leur profit, toutes les forces vives ainsi que l'essentiel de la matière grise issues de nos pays. Ce pouvoir d’achat, peut être même qu’il faut le relativiser car, à contrario, c’est au prix d’énormes sacrifices, de privations voire de galère que la «petite fortune» est envoyée aux pays alors que sur place, c’est à dire en Europe, l’on ne peut satisfaire à tous ses besoins !!!
Le département de Bakel, contrée des Soninkés au Sénégal, le Guidimakha en Mauritanie pour ne citer que ces deux zones, affichent brillamment leur manque criard en terme d'infrastructures socio-économiques de base. Les écoles, les dispensaires voire l'adduction en eau potable (forage, puits), les lieux de culte sont souvent des actions à mettre à la solde des populations expatriées qui, pour beaucoup, sont organisées en associations villageoises.
L'enclavement est le maître-mot dans les zones à forte dominance Soninké : aucun réseau routier, en toute saison et en tout temps, n'est praticable dans ces zones. Pour exemples, dans le Bakel, quel calvaire ou parcours du combattant, ne fera–t’on, s’il s’agit de joindre Bakel-Gandé ou Bakel-Ballou, en hivernage, impossible de s’aventurer sur ces axes routiers, le recours à la navigation fluviale est sine qua none. De la même manière, le Guidimakha, toute une région est enclavée, c’est un véritable suicide que d’emprunter l’axe routier Nouakchott-Sélibaby, particulièrement le tronçon Kaédi-Sélibaby, en période d’hivernage, la montagne de Mbout, l’oued Garfa ou Boudamé ont été le cimetière de bien de passagers, que de drames et d ‘événements malencontreux ! La liste est loin d'être exhaustive !
Alors, il urge de dégommer de nos comportements ce renoncement à ce qui se passe autour de nous, d'arrêter cette saignée en direction des pays du nord, au moment où la xénophobie va crescendo à travers des concepts comme "immigration choisie", ’’immigration régulée’’, ‘’immigration zéro’’ posant de facto toute la problématique de l’acceptation et de l’intégration des populations immigrées ainsi que leurs corollaires de maux inexplicables, de souffrance incommensurable, de mal-être indicible, de déstabilisation irréversible des familles africaines installées dans les pays européens.
Seule une implication effective à la vie politique dans nos différents états d'origine nous permettra de prendre la place qui est la nôtre. Une chose est sûre : personne, je dis bien, personne ne se battra à nôtre place pour la chose qui nous est due, quel qu'en soit le domaine. Autrement, qui mieux que les Soninkés peuvent s’octroyer ce qui leur revient ? Il appartient à ces derniers, main dans la main, pour le pire et pour le meilleur, de travailler pour une prise en compte effective de leurs aspirations, sans cela, ils peuvent toujours se contenter de regarder les autres, de lécher les vitrines, ce qui est fort regrettable !!! Soninko, ha giri sigi, taqe a dangi !!!!!!!!
Bonjour Aly!
Je suis d'accord avec tout ce que tu as dis. Je reconnais aussi la qualité rédactionnelle de ton texte, chose devenue rare de nos jours. Oui, nous ne devons pas nous avouer vaincus devant les difficultés. Nous devons faire de telle sorte que notre culture sorte de l'ornière pour qu'elle ait toute la place qui lui revient dans nos pays respectifs. Vous parlez du Mali et du Sénégal, allez voir en Mauritanie pour vous rendre compte que toutes les politiques gouvernementales mises sur pied depuis 1960 jusqu'à l'actuel régime militaire font tout pour mettre à quia les cultures qui ne sont pas berbères, dont la culture soninkée. Le guide du routard fait en Mauritanie à l'intention de touristes dit clairement qu'il n'y a rien dans le sud du pays. Mes amis blancs qui ont été chez moi cet été, à kaédi, se sont rendus compte d'eux-mêmes que l'anathème jeté sur le sud de la Mauritanie n'est qu'un mensonge politique. Ils se sont d'ailleurs engagés à rectifier le tir, tant ils ont aimé ce séjour dans le sud du pays. Il revient à nous seuls, à personne d'autres, de mettre les points sur les I afin que de telles discriminations cessent. Bien à toi!
Bonjour Cheikhna,
je suis très touché par tes propos et sans pour autant vouloir jouer au ping pong, laisse moi te dire également que tes textes ont été d'une qualité rare, limpide et claire. Oui, de la discrimination, du mépris des négro-mauritaniens sont des sentiments fort bien lisibles et véhiculés par les peuplades berbères de Mauritanie. Pour anecdote, au cours d'un de mes voyages au Guidimakha, arrivés à un poste de contrôle de police, les passagers étaient tenus de présenter les piéces d'identité. Parmi les voyageurs, il y avait deux qui étaient des maures blancs qui n'ont nullement présenté leurs piéces, est-ce qu'ils en avaient d'ailleurs; par contre tous les autres passagers du véhicule ont subi le contrôle. Dans mes discussions avec l'un des passagers maures blancs, ce dernier m'a montré la couleur de sa peau pour office de piéce d'identité, je me suis indigné fort de belles manières. Par ce geste, mon interlocuteur m'a signifié et démontré toute l'injustice et la discrimination orchestrées par les régimes dirigeants, un apartheid à la mauritanienne!
Il appartient aux esprits éclairés de tout bord et de toute couleur de s'unir pour faire de la Mauritanie un havre de paix, de justice.
JE partage entièrement ton point de vue dans ton post du http://www.soninkara.com/component/o...g7290/#msg7290 .
Je rajoute qu'il est évident qu'un gros travail de prise de conscience doit être fait pour que les Soninké comprennent enfin que personne ne viendra labourer leur champ à leur place, qu'il est aussi important que nous participions dans la vie économique, sociale, politique et culturelle de nos pays.
Oui, Fodyé de la prise de conscience!!!!Il faut aussi du courage et de mla détermination. Il faut également arrêter ces départs massifs des jeunes, l'une des caractéristiques frappantes dans les villages soninkés, c'est la forte présence des femmes, des enfants et des personnes âgées, point de forces vives pour se faire entendre et se battre, c'est pourquoi, à juste ou à tort, certaines de nos aspirations restent du domaine du rêve! Le combat est multiforme!